L’Orbe pâle/C’est l’éternelle histoire de fées

Eugène Figuière et Cie (p. 10).


C’EST l’éternelle histoire de fées.

Elles furent toutes conviées à ma naissance, toutes, toutes celles qu’on connaît : toutes les passions.

Toutes m’ont fait un don. Je reçus d’elles tous les Désirs.

Mais, comme toujours, la fée oubliée survint. Et celle-là, comme un anathème, me jeta l’Orgueil.

Ainsi, je ne peux réaliser ni mes passions ni mes désirs, parce que pour réaliser, il faut consentir, ruser, être souple, et que je passe droite et sereine dans la douleur de mon orgueil.