L’Idylle vénitienne/Le Verre Peint

Georges Crès et Cie, Éditeurs (p. 52-53).


LE VERRE PEINT


La Rosalba, délaissant, pour un jour, ses pastels, a fait naître, d’une seule goutte d’or, au flanc de ce verre à liqueur, les neuf Muses.


Robe flottante, cheveux épars, elles courent, la main dans la main ; et, comme, au creux du cristal, j’ai versé un peu d’eau-de-vie de Dantzig, on dirait qu’elles dansent la ronde autour d’un tout petit lac, jonché de feuilles d’automne.