L’Encyclopédie/1re édition/TYPE

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TYPE, s. m. (Gramm. & Théolog.) c’est la copie, l’image, ou la ressemblance de quelques modeles. Voyez Modele, Image.

Ce mot est formé du grec, τύπος, forme, figure.

Le terme type est moins en usage que ses composés prototype & archétype, qui signifient les originaux qui n’ont été faits d’après aucun modele. Voyez Archétype, Prototype, Ectype

Type est aussi un terme scholastique, dont les Theologiens se servent souvent pour signifier un symbole, un signe ou une figure d’une chose à venir.

Dans ce sens, on emploie ordinairement le mot type relativement au mot antitype, ἀντίτυπος, qui est la chose même dont une autre chose est le type ou la figure. Voyez Antitype.

C’est ainsi que le sacrifice d’Abraham, l’agneau paschal, &c. étoient les types ou figures de notre rédemption. Le serpent d’airain étoit le type de la croix, &c.

Les types ne sont pas de simples conformités ou analogies que la nature fait naître entre deux choses d’ailleurs différentes, ni des images arbitraires, qui n’ont d’autre fondement que la ressemblance casuelle d’une chose à une autre. Il faut outre cela que Dieu ait eu une intention particuliere de faire un type, & qu’il ait déclaré expressément que ce type en est un ; ou que l’autorité de Jesus-Christ & des apôtres, ou celle d’une tradition constante ayent décidé que telle ou telle chose est type par rapport à telle ou telle autre, autrement, & s’il étoit libre à chaque particulier de mettre des types où il veut & où il juge à propos, l’Ecriture deviendroit un livre où l’on trouveroit tout ce qu’on voudroit.

M. Gale distingue les types en historiques & en prophétiques. Les derniers sont ceux dont les anciens prophetes se sont servis dans leurs inspirations. Les premiers sont ceux dans lesquels des choses arrivées ou des cérémonies instituées sous l’ancien Testament ont figuré d’avance, pronostiqué ou annoncé Jesus-Christ, ou des choses qui ont rapport à lui dans le nouveau Testament.

Les anciens peres de l’Église, aussi-bien que les critiques modernes, sont extrèmement partagés sur la nature & l’usage des types, & sur les représentations typiques qui se trouvent dans l’ancien Testament ; & c’est ce qui fait une des grandes difficultés que l’on a à entendre les anciennes prophéties, & à concilier l’ancien Testament avec le nouveau. Voyez Prophétie.

On ne peut disconvenir en effet qu’il n’y ait eû des types institués par la sagesse divine, pour être les ombres & les figures des choses à venir ; & quoique les hommes soient tombés, à cet égard, dans bien des excès, & que plusieurs se soient imaginés voir des types par-tout, comme Origene, qui trouvoit des mysteres jusque dans les chaudrons du tabernacle, on doit se contenter des plus sensibles & des plus frappans, ou de ceux dont l’application a déja été faite par une autorité supérieure en fait de religion. Mais il n’en faut point proposer sans les prouver autant qu’il est possible, & sans faire voir que ce sont en effet des types, afin de justifier la solidité du raisonnement des apôtres qui en ont tiré des argumens.

Un auteur moderne soutient que non-seulement les peres de l’Église, mais aussi S. Paul lui-même, étoient d’opinion que toute la religion chrétienne étoit contenue dans l’ancien Testament, & accomplie dans l’histoire & dans la loi des juifs, & que ce testament & cette loi ne devoient être regardés que comme les types & les ombres du Christianisme. Dans cette vue il cite l’épître aux Hébreux, chap. viij. 5. chap. x. 1. & celle aux Colossiens, chap. j. vers. 16. & 17. il ajoute que les lois rituelles de Moïse n’étant que des types & des ombres des choses réelles à venir, doivent être considérées comme des prophéties accomplies. C’est aussi le sentiment de M. Whiston & d’autres. Et le premier auteur, pour appuyer davantage son raisonnement, cite Jesus-Christ lui même qui, en S. Matthieu, chap. xj. vers. 13. confirme les propheties légales, en disant qu’il est venu accomplir la loi. Mais c’est abuser visiblement de l’Ecriture que d’employer ces passages à prouver que tout y est type & figure ; car lorsque S. Paul dit que Jesus-Christ est la fin de la loi, finis legis Christus, il ne s’agit pas de savoir si Jesus-Christ y est figuré & prédit ; il est simplement question de montrer qu’il est le seul auteur de la justice que la loi ne pouvoit donner. Quand il dit aux Colossiens, que tout ce qui a été fait, n’a été fait que pour Jesus-Christ, omnia in ipso constant, & ne subsiste qu’en lui, il établit la divinité de Jesus-Christ, & il en donne pour preuve que tout ce qui existe, n’existe que par l’opération de sa toute-puissance. De même quand Jesus-Christ dit qu’il est venu accomplir la loi, cela s’entend des vérités de pratique qu’il venoit confirmer par ses exemples & par sa doctrine, & non simplement des figures qu’il venoit accomplir, comme si tout eût été type sous l’ancienne loi.

Cette affectation des figuristes a donné lieu à quelques écrivains peu favorables à la religion, d’observer que si les anciens & les modernes partisans du sens typique eussent formé le dessein de décrier le Christianisme, ils n’auroient pû mieux y réussir qu’en travestissant ainsi toutes choses en types & en prophéties. Il ne faut pas s’étonner, ajoutent-ils, que les athées & les déistes insultent à la crédulité des chrétiens, & qu’il rejettent des preuves fondées sur de pareilles absurdités.

Mais on peut répondre à ces écrivains, que l’exemple des figuristes ne peut tirer à conséquence contre la solidité des véritables preuves de la religion. Car il n’est pas difficile de reconnoître, à-moins qu’on ne veuille s’aveugler soi-même, la réalité de ce qu’on appelle types. Il est évident qu’il y en avoit beaucoup sous l’ancien Testament. Tels étoient les sacrifices, la personne du grand-prêtre, l’arche de Noé, &c. tels étoient les deux verges ou bâtons, dont il est parlé dans Zacharie, c. xj. vers. 7. 10. & 14. telle étoit la femme adultere d’Osée, c. j. vers. 2. ses enfans, vers. 46. Par ces types & par d’autres semblables, Dieu & le prophete ont dessein d’annoncer des événemens futurs, mais il faut observer ou que le prophete avertit en même tems le lecteur de prendre ces choses pour types, qu’il le met en état de les entendre de cette maniere, qu’il ne l’abandonne pas à ses propres conjectures après l’événement ou l’accomplissement de ces prophéties ; ou que les apôtres ont expliqué ces types conformément à la tradition des juifs ; & qu’en montrant qu’ils avoient été accomplis en Jesus-Christ, ils en ont tiré des argumens victorieux en faveur de la religion.

En effet les apôtres ont cité, en parlant de Jesus-Christ & des mysteres de la loi nouvelle, un grand nombre de passages de l’ancien Testament dans leurs écrits, mais ils ne les ont pas tous cités dans le même sens. Ils en ont cité quelques-uns dans le sens que la sagesse divine avoit intention d’exprimer en dictant les livres-saints, mais ils en ont cité aussi, sans qu’ils parussent avoir une destination particuliere & directe de Dieu, pour les vérités auxquelles ils les appliquoient. On en trouve plusieurs qu’ils n’ont appliqués à Jesus-Christ qu’à cause des traits de convenance & de ressemblance qui en autorisoient l’allusion & l’application, & qui avoient donné lieu aux Juifs de les entendre du Messie : c’est le sentiment de plusieurs peres, & entr’autres de S. Cyrille contre Julien : Paulus autem, dit ce pere, valde sapiens artifex ad introducendum divina, etiam illa quæ de aliquibus aliis in scripturis dicta sunt, aliquoties ad manifestandum Christi sacramentum inducit. Verumtamen non illa separat ab iis personis in quas dicta esse cognovimus, sed neque omnia illorum ad Christum redigit, verum aliquam partem minimam aliquoties suscipit quam ipse possit sine ullo periculo artificiose ad suum referre propositum.

Le savant Maldonat admet le même principe, & s’explique ainsi très-nettement sur ce point. « Quand les apôtres, dit il, remarquent que quelque prophétie de l’ancien testament s’est trouvé accomplie par ce qu’ils rapportent, ils ne l’entendent pas toujours de la même maniere ; cette expression peut être prise en quatre sens différens.

» Le premier, qui est l’immédiat & le plus prochain, a lieu lorsque la chose s’accomplit proprement & à la lettre, selon qu’elle est prédite, comme quand S. Mathieu remarque, ch. j. que cette prophétie d’Isaïe, ch. vij. une vierge enfantera, &c. a été accomplie dans la Vierge Marie.

» Le second qui est quelquefois plus éloigné, mais qui n’est pas moins direct & moins absolu dans l’intention du S. Esprit, a lieu lorsque la chose s’accomplit dans la chose figurée par le type, comme quand S. Paul applique à Jesus-Christ, Hébr. ch. j. vers. vj. ces paroles du premier livre des rois, ch. vij. dites immédiatement de Salomon, je lui tiendrai lieu de pere, & je le traiterai comme mon fils, parce que Salomon étoit la figure du Messie ; ou quand S. Jean observe, ch. xix. qu’on ne rompit point les os de Jesus-Christ à la passion, pour accomplir ce qui étoit dit de l’agneau paschal, Exod. XII. vous n’en briserez aucun os.

» Le troisieme qui n’est qu’un sens accommodatice, a lieu lorsqu’on applique une prophétie à ce qui n’est ni l’objet immédiat de la prophétie, ni le type figuré par la prophétie, mais à une chose indifférente, parce qu’elle quadre aussi bien à cette chose, que si elle avoit été faite pour elle, & qu’il y eût des preuves que le S. Esprit l’eût dirigée à signifier cette chose. Isaïe, par exemple, ch. xxix. semble borner le reproche que Dieu fait aux Juifs, de l’honorer du bout des levres, à ceux qui vivoient de son tems ; mais Jesus-Christ l’applique, Matth. xv. à ceux qui vivoient du sien, parce qu’ils ne valoient pas mieux que leurs peres.

» Le quatrieme sens dans lequel les apôtres disent qu’une chose s’accomplit, c’est lorsque une chose étant déja faite en partie, elle s’acheve tout-à-fait, de sorte qu’il n’y a plus rien à desirer pour son accomplissement ». Maldonat, in V. 15. cap. ij. S. Matthœi.

Ainsi il est certain que plusieurs des interprétations typiques & allégoriques de la loi, de l’histoire, & des cérémonies des Juifs, peuvent être rejettées sans donner aucun tour forcé, ni aucune atteinte au texte sacré de l’Ecriture, qui peut être expliqué par des principes plus naturels, plus intelligibles, & plus conformes aux regles de la grammaire, que ceux des figuristes modernes.

Le mot τύπος, comme nous l’avons observé, ne signifie autre chose qu’une copie ou une impression de quelque chose. Les Anglois dans leur version de la bible, l’ont rendu tantôt par le terme d’impression ou estampe, tantôt par celui de figure, quelquefois par le mot de forme, & quelquefois par celui de façon ou maniere.

C’est de-là aussi que le même terme s’emploie au figuré, pour signifier un modele moral, & dans ce sens-là il ne signifie autre chose qu’un exemple ou une similitude. De même le mot ἀντίτυπος dans l’Ecriture signifie une chose faite d’après un modele, & c’est ainsi que dans l’épître aux Hébreux, le tabernacle & le Saint des saints ayant été faits après le modele que Dieu avoit montré à Moyse, ils sont appellés antitypes, ou figure des vrais lieux saints. C’est encore dans le même sens que S. Pierre, en parlant du déluge & de l’arche de Noé, qui sauva huit personnes, appelle le baptême un antitype de cette arche, & par-là il n’exprime autre chose qu’une similitude de circonstances.

Les autres termes dont l’Ecriture se sert quelquefois pour marquer qu’un évênement a été figuré d’avance par quelque chose qui a précédé, sont ὑπόδειγμα que l’on rend par imitation & exemple, & σκιὰ, ombre. S. Paul se sert souvent de ce dernier mot, & l’applique aux lois & aux cérémonies des Juifs, qu’il représente comme de simples ombres des choses à venir, ou des choses spirituelles & célestes. Ces expressions générales ont induit des auteurs à prêter à S. Paul un dessein qu’il n’avoit point en faisant ces comparaisons, & à conclure de-là que tous les rits de la loi de Moyse étoient autant de types, ou de choses destinées à signifier des événemens futurs, & que l’on doit trouver l’Evangile dans le pentateuque, tandis que S. Paul ne paroît avoir eu d’autre intention que de faire connoître les grands avantages que l’Evangile a sur la loi ancienne à différens égards, où l’un a autant de prééminence sur l’autre, que le corps ou la substance en a sur l’ombre. Voyez Accommodation.

Si l’ombre des choses à venir est la figure ou le type des événemens futurs, quels sont les événemens auxquels puissent avoir aucun rapport, les nouvelles lunes, ou le boire & le manger des Juifs ? ou comment la loi de Moyse composée de commandemens pour des personnes, tems, lieux, sacrifices, &c. pouvoit-elle signifier une dispense des mêmes choses sous l’Evangile, où ces mêmes choses, loin d’avoir été enjointes, ont été déclarées au contraire inutiles & superflues ? Voilà toutes les observations que l’on peut faire sur toutes les significations des termes dont se servent les auteurs du nouveau Testament, & par lesquels ils semblent avoir voulu exprimer quelque figure ou type d’événemens futurs, sous l’Evangile : d’où nous pouvons conclure 1°. que d’argumenter des types, c’est argumenter très-souvent d’exemples ou de similitudes ; le but des similitudes ou des comparaisons est simplement d’aider & de rendre quelques idées plus claires & plus fortes, de sorte qu’il est absurde de tirer des conséquences d’une similitude, ou d’inférer de quelque partie d’une similitude, autre chose que ce qui est absolument semblable. 2°. Que l’on ne sauroit prouver que toutes les cérémonies de la loi mosaïque ayent jamais été destinées à signifier des événemens futurs sous le regne du Messie. Les auteurs de l’ancien Testament n’en font aucune mention, quelques notions que puissent avoir eû là-dessus les écrivains qui les ont suivis immédiatement : on convient que les apôtres ont argumenté des rits de l’institution mosaïque, mais il paroît que souvent ils ne l’ont fait que par forme d’illustration & d’analogie.

Assurément il y a une similitude générale dans toutes les opérations ou distributions de la Providence, & une analogie des choses dans le monde naturel, aussi-bien que dans le monde moral ; d’où il est aisé d’argumenter par forme de parité, & même il est très-juste & très-commun de le faire ; mais de dire qu’une de ces opérations ou distributions ait toujours été faite pour en marquer ou signifier une autre qui devoit avoir lieu dans la suite, c’est ce qu’on ne pourra jamais prouver, à moins que Dieu ne l’ait revélé.

Nous savons que la terre promise étoit un lieu où les Juifs devoient jouir d’un doux repos, après toutes leurs peines & fatigues. Dieu se reposa lui-même le septieme jour après l’ouvrage de la création ; cependant quelqu’un a-t-il jamais imaginé de prétendre que le repos de Dieu après la création, signifie le repos des Juifs dans la terre promise ? & n’est-il pas aussi sensé de dire que le repos que Dieu prit le septieme jour, signifie l’entrée des Juifs dans la terre de Canaan, que de dire que le repos des Juifs dans cette terre, signifie le repos dont David fait mention dans ses pseaumes ? On ne prouvera pas non plus que tous ces événemens qui se succedent dans l’ordre de la providence, & qui ressemblent à quelques événemens qui ont précédé, soient destinés à être figurés d’avance. Si on peut le prouver, on sera bientôt d’accord que le repos des Juifs étoit le type du repos des chrétiens. C’est de la même maniere que nous devons entendre S. Paul, lorsqu’il dit, Jesus-Christ notre pâque a été immolé pour nous, & S. Jean Baptiste, lorsqu’il appelle notre Sauveur l’agneau de Dieu. Il y avoit là cette similitude de circonstances que Jesus-Christ fut immolé le même jour qu’on immoloit & qu’on mangeoit l’agneau paschal, qu’il mourut à-peu-près à la même heure du jour où les prêtres commençoient leurs sacrifices, & qu’on ne brisa aucun des os ni de l’un ni de l’autre ; & comme l’agneau paschal devoit être sans tache, de même Jesus-Christ étoit sans souillure. C’est par rapport à ces circonstances, & d’autres semblables, que S. Paul applique à Jesus-Christ le nom de Pâque.

C’est encore ainsi qu’on explique ce que S. Paul appelle le baptême des enfans d’Israël, dans la nue & dans la mer, & la comparaison qu’il fait du grand prêtre qui entroit tous les ans dans le lieu saint, avec Jesus-Christ qui est entré dans le ciel. Il est donc certain qu’il y a des types dans l’ancien Testament, mais il l’est également que tout n’y est pas type, & que plusieurs de ces types ne sont que des similitudes ou des allusions, & n’ont été employés que dans ce sens par les apôtres.

Type, s. m. (Théolog.) est aussi le nom que l’on a donné à un édit de l’empereur Constans II. publié en 648. pour imposer un silence général aux orthodoxes, aussi-bien qu’aux Monothélites, sur la question qu’on agitoit alors, s’il falloit reconnoître en Jesus-Christ deux opérations ou volontés, comme le soutenoient les Catholiques, ou s’il falloit n’y en admettre qu’une seule, comme le vouloient les Monothélites. Voyez Monothélites.

On l’appella type parce que c’étoit une espece de formulaire de foi, ou plutôt un reglement auquel tout le monde devoit conformer sa conduite, en s’abstenant de parler des matieres controversées.

Le véritable auteur du type étoit Paul, patriarche de Constantinople, & monothélite, qui crut assez servir son parti en forçant par autorité les catholiques à n’oser publier leur foi, espérant que l’erreur feroit assez de progrès, tant qu’on ne la combattroit pas. En conséquence, il insinua à l’empereur Constans de supprimer l’ecthèse d’Héraclius, & de publier un édit pour imposer silence aux orthodoxes & aux monothélites ; mais sur-tout aux premiers qui se plaignoient vivement de l’ecthèse, comme favorable au monothélisme ; mais on sent que cette prétendue voie de pacification étoit injuste, & qu’elle opprimoit la vérité, sous prétexte d’éteindre les disputes : on croit cependant que Constans avoit donné cette loi à bonne intention, puisque dans le type même, après avoir ordonné le silence aux deux partis, il ordonne qu’on s’en tienne aux saintes Ecritures, aux cinq conciles œcuméniques, & aux simples passages des peres, dont la doctrine est la regle de l’Eglise, sans y ajouter, en ôter, ni les expliquer selon des sentimens particuliers. Mais quelles que fussent les intentions de l’empereur, il est certain que celles des monothélites étoient d’en abuser & de s’en prévaloir contre les catholiques. Aussi le pape Théodore ne tarda-t-il point à prononcer la sentence de déposition contre le patriarche Paul. Le type fut examiné dans le concile de Latran, tenu en 649, & l’on y prononça anathème contre tous ceux qui admettoient l’impiété du type & de l’ecthèse. Voyez Ecthèse.

Type, s. m. (Art numismatique.) terme générique par lequel les médaillistes entendent l’empreinte qui est marquée sur la tête & le revers des médailles, comme symboles, figures de divinités, de génies, d’hommes, de femmes, d’animaux, & de choses insensibles. On explique toutes ces choses en detail au mot Tête & Symbole, art numismat. (D. J.)