L’Encyclopédie/1re édition/TSE-KIN

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TSE-KIN, s. m. (Porcelaine de lâ Chine.) espece de vernis qu’on met à la Chine sur la porcelaine pour lui donner une couleur de caffé ou de feuilles mortes.

Pour faire ce vernis, on prend de la terre jaune commune, on lui donne la même façon qu’au pétunse ; & quand cette terre est préparée, on n’en emploie que la matiere la plus déliée qu’on jette dans de l’eau, dont on forme une espece de colle aussi liquide que le vernis ordinaire appellé péyéon, qui se fait de quartiers de roches. Ces deux vernis, le tse-kin & le pévéon se mêlent ensemble, & pour cela ils doivent être également liquides. On en fait l’épreuve en plongeant le pétunse dans l’un & dans l’autre vernis. Si chacun de ces vernis pénetre son pétunse, on les juge propres à s’incorporer ensemble.

On fait aussi entrer dans le tsekin du vernis ou de l’huile de chaux & de cendres de fougeres préparées, de la même liquidité que le pé-yéon ; mais on mêle plus ou moins de ces deux vernis avec le tsekin, selon que l’on veut que le tsekin soit plus clair ou plus foncé : c’est ce qu’on peut connoître par divers essais ; par exemple, on mêlera deux tasses de la liqueur tsekin avec huit tasses du pé-yéon, puis sur quatre tasses de cette mixtion de tsekin & de pé-yéon, on mettra une tasse de vernis fait de chaux & de fougere. Coutume d’Asie. (D. J.)