L’Encyclopédie/1re édition/THÉODOLITE

THEODORIAS  ►

THÉODOLITE, s. m. (Arpentage.) instrument en usage dans l’arpentage, pour prendre les hauteurs & les distances ; il est composé de plusieurs parties, 1°. un cercle de cuivre divisé en quatre quarts de 90d représentant les quatre points cardinaux de la boussole, l’est, l’ouest, le nord, & le sud, & marqué des lettres E, O, N, S ; chacun de ces quarts est divisé en 90 degrés, & subdivisé autant que la grandeur de l’instrument le peut permettre communément par les diagonales. Les quatre quarts doivent être marqués de 10, 20, 30, &c. deux fois, commençant au point du nord & du sud, finissant à 90 aux points de l’est & de l’ouest ; 2°. une boîte & une aiguille placées justement sur le centre du cercle, sur lequel centre l’instrument, l’index avec ses guidons, doivent être mis de-sorte qu’ils puissent tourner & se mouvoir en rond ; mais la boîte & l’aiguille demeurent fixes. Au fond de la boîte il faut qu’il y ait une boussole attachée de-sorte qu’elle réponde aux lettres E, O, N, S, marquées sur l’instrument ; 3°. par-derriere un emboîtement ou plan, ou, ce qui est le mieux, un rond, pour entrer dans la tête d’un pié à trois branches, sur lesquelles l’instrument est porté ; 4°. ce bâton ou ce pié pour poser l’instrument dessus, & dont le cou ou manche vers la tête doit entrer dans l’emboîtement qui est derriere l’instrument.

Au reste, il y a plusieurs autres manieres de faire les théodolites ; il faut préférer la plus simple, la plus exacte, la plus prompte, & celle dans laquelle l’instrument mathématique soit du transport le plus facile.

L’usage du théodolite est abondamment justifié par celui du demi-cercle qui est seulement un demi-théodolite ; mais M. Sisson a perfectionné cet instrument par de nouvelles vues : on trouvera la description de son théodolite dans le livre anglois de M. Gardner, intitulé Practical surveying improved, & dans un traité de géométrie pratique publié en anglois à Edinburg 1745, in-8°. par le célebre M. Macclaurin. (D. J.)