L’Encyclopédie/1re édition/HYADES

Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand (Tome 8p. 359).
HYALÉ  ►

HYADES, s. f. pl. (terme d’Astronomie.) ce sont sept étoiles fameuses chez les Poëtes, qui, selon les anciens, amenoient toujours la pluie.

C’est pour cette raison qu’on les a appellées Hyades, du mot grec ὗειν, pluere, pleuvoir.

La principale est l’œil gauche du taureau appellé par les Arabes aldebaran. Voyez Aldebaran & Taureau.

Les Poëtes ont feint que les hyades sont filles d’Arlaf & de Pleione, & que leur frere Hyaf ayant été déchiré par une lionne, elles pleurerent sa mort avec tant de douleur, que les dieux touchés de compassion, les transporterent au ciel & les placerent sur le front du taureau où elles pleurent encore.

D’autres représentent les hyades comme les nourrices de Bacchus, que Jupiter transporta au ciel pour les mettre à couvert de la colere de Junon. Chambers. (G)

Les anciens, comme nous l’avons déja dit, regardoient la constellation des hyades comme apportant la pluie, témoin ce vers de Virgile : Archerum, pluviasque hyadas geminosque triones. Les philosophes reconnoissent unanimement aujourd’hui que les étoiles sont trop éloignées de nous pour causer aucuns changemens ni aucune altération dans notre athmosphere ni dans notre terre. (O)