Félix Juven, Éditeur (p. 248-259).

CHAPITRE X

UNE SURPRISE DE PREMIER AVRIL

Il est faux que M. Constans ait combiné savamment le départ de Boulanger (1er avril 89). C’est une légende que le ministre n’a pas démentie, parce qu’elle rentre dans sa manière et qu’elle diminue son adversaire : l’art des politiciens est de tirer parti des circonstances. Les préparatifs du Sénat devaient mettre Boulanger en prison ou en fuite. Pour expliquer son choix, nul besoin d’une intrigue policière ni d’une intervention amoureuse.

L’examen des faits n’autorise pas à supposer que Mme de Bonnemains demanda un sacrifice au Général ; elle ne lui a pas dit : « Diminuez vos chances de succès pour me prouver que vous m’aimez. » Cet exil publiait sa liaison et réduisait les chances d’obtenir ce qu’ils désiraient par-dessus tout, l’annulation à Rome du mariage de Boulanger. Mais cet amour, s’il n’eut pas à ce jour de voix ni d’argument, avait transformé le Général et le disposait à goûter des raisons fort importantes qui plaidaient pour un exil volontaire. En place des imaginations d’un amant, supposez-lui l’état d’esprit d’un général d’Afrique : « Ils n’oseraient, s’écriera-t-il ; les bons Français me délivreront. » Et demeurant à Paris, il courra les chances que l’historien même prudent peut préjuger. Elles eussent été au total infiniment supérieures à celles qu’il trouva hors frontières. De l’enceinte fortifiée où les parlementaires l’auraient enseveli vivant, il eût agité chaque bourgade. Boulanger qui n’aurait dû quitter Paris, cette résolution fût-elle la sagesse même, qu’avec des larmes sur les joues, se sentit heureux de faire un tel sacrifice à sa maîtresse. C’est toujours l’amour, « égoïsme à deux ». L’imprudent, peu à peu, s’allait mettre dans l’impossibilité de vivre sans Mme de Bonnemains.

Certaines personnes pensent qu’entouré de mouchards, il ne pouvait circuler incognito. Trois fois déjà, il est sorti de France à l’insu de sa filature : quand il commandait à Clermont, il a visité à Prangins le prince Napoléon ; après la triple élection, il s’est promené au Maroc ; et quinze jours avant son départ définitif, le 14 mars, il vient de passer vingt-quatre heures à Bruxelles. M. Constans tient mal en main son personnel. Le 1er avril au soir, le général Boulanger étant installé dans le train pour Bruxelles, la gare du Nord télégraphie à M. Lempereur, commissaire spécial de la gare frontière à Feignies, « d’avoir à prendre ses précautions ». Était-il couché, comme il l’a prétendu dans la suite, et l’inspecteur de service négligea-t-il ce télégramme ? On croit plutôt que celui-ci prévint celui-là, qui ne bougea pas. Quoi qu’il en soit, à la suite d’une enquête menée par M. Isaac (de Fourmies), alors sous-préfet de Valenciennes, l’inspecteur fut puni et M. Lempereur disgracié sur ce motif officiel « qu’il n’était pas présent à son poste pour empêcher Boulanger de passer ». Voilà qui détruit la fameuse version d’une dépêche « Laissez passer » expédiée à Feignies par le ministre.

M. Constans dut connaître comme une probabilité le départ de Boulanger dans la soirée même, mais, dans l’incertitude, il n’agit pas. Un ordre d’arrestation eût-il été exécuté à Foignies ? c’est au moins douteux. D’ailleurs, on semble oublier que l’arrestation du député de Paris était impossible sans l’autorisation de la Chambre. Un homme réfléchi ne pouvait que voir venir et utiliser l’événement. C’est toujours la politique de Constans à qui les simples ont prêté tant d’intrigue machiavélique.

L’habile Toulousain aurait favorisé des indiscrétions, disent ses amis, et délégué de fines mouches qui effrayèrent Boulanger, en lui révélant des mesures imminentes. Les démarches et les comédies des meilleurs agents ne pouvaient rien ajouter au sens très net des événements qui se déroulaient. Les hommes de principe, les hommes de la loi et de la Bible, auxquels Bouteiller, avec une sûre psychologie, avait voulu qu’on remît les hautes besognes de salut, obtenaient enfin ce que M. Joseph Reinach, dès juillet 1888, dans une formule à succès, appelait « l’application des lois, des justes lois ». Depuis février 89, depuis qu’ils avaient vu, avec satisfaction, étonnement et mépris le Général renoncer au terrain révolutionnaire où il prenait ses avantages, le neveu du baron Jacques de Reinach étudiait et suggérait des rapports de police. Plutôt que de soutenir ces misérables accusations devant la Haute Cour, et bien qu’il fût anti-boulangiste, le procureur général, M. Bouchez, démissionna. On eut des difficultés pour trouver un successeur à cet honnête homme, dont la vertu déshonora le gouvernement et montra les fonctionnaires ébranlés. Quand, le 31 mars, M. Quesnay de Beaurepaire accepta, l’arrestation devenait imminente et les trois accusés passaient le soir la frontière.

Ce départ fera imprimer que le Général fuit, ce qui est d’un lâche et même d’un coupable. Mais, en se livrant à un tribunal d’exception composé de ses pires ennemis politiques, Boulanger aliénerait sa liberté, peut-être davantage, car il entrevoit un point inquiétant : cette visite à Prangins (entente d’un commandant de corps avec un prétendant). Il se croit sûr d’une majorité dans la prochaine Chambre : il sort de France pour un semestre, jusqu’en septembre. Les avantages de cet exil lui paraissent supérieurs aux inconvénients. Comment, depuis sa prison, maintiendrait-il la marche parallèle des états-majors républicains et conservateurs ? Rochefort n’est pas homme à abandonner un prisonnier, mais il brutalisera les fractions modérées du parti. Déroulède, de qui l’activité et l’importance inquiétèrent toujours Boulanger, ne voudra-t-il pas, avec son prestige de général civil et avec son organisation de la Ligue, se hausser à la première place ? Enfin ceux qui fournissent l’argent prétendront tout plier selon leurs vues propres et couper les ressources sur les points en discussion. Voilà les difficultés que devait examiner Boulanger ; on ne lui reprochera pas d’avoir voulu garder un chef au parti, s’il consacre son exil à cette direction personnelle pour laquelle il se juge indispensable.

Sturel se rend le 2 avril à Bruxelles. Avec son tempérament chevaleresque, — ce qui est esthétique, mais implique bien de la frivolité, — et attachant plus d’importance à se bien comporter qu’à atteindre son but, il arrivait peu à peu à la fidélité quand même ! Il ne voulait pas savoir si Boulanger différait de l’image populaire et nationale qu’en 1887 la France avait prise pour son drapeau. Ce loyalisme se compliquait d’une certaine loyauté de joueur ; il y avait entre eux partie liée.

Dans cet hôtel Mengelle envahi par des amis, par des journalistes et par des agents de tous poils qui assaillaient le Général, comme des mouches qu’on essaie vainement de chasser, il sentit un homme nerveux, surmené dans son triple rôle de chef qui doit être sûr du succès, de tacticien qui dans une coalition audacieuse discipline des éléments réfractaires, et d’amant préoccupé de sa maîtresse. Par deux fois, Boulanger interrompt sa conversation avec Sturel pour passer dans la pièce voisine où Mme de Bonnemains souffrait d’une grave pleurésie.

Le soir, après dîner, dans ce va-et-vient d’un hôtel, sous la lumière électrique, avec toutes portes ouvertes sur le boulevard, où par cette douce soirée des curieux stationnaient, quel étrange spectacle de bohème politique et d’exil ! Debout dans le vestibule, Naquet en fumant des cigares, aimable camarade avec tous, l’air d’« un vieux frère aîné », développait indéfiniment son thème :

— J’ai déjà mes renseignements. Les paysans sont ravis du bon tour joué par Boulanger au ministère. « Il est plus malin qu’eux tous, » disent-ils.

Pour chaque nouveau venu il reprenait son raisonnement et se prêtait à ce qu’on prit des notes. Renaudin organisait à haute voix une expédition vers certaine maison dont le concierge venait de lui donner l’adresse.

Avec son cynisme absolu où l’on doit souvent reconnaître l’expression crapuleuse d’une magnifique clairvoyance, cet abominable garçon faisait l’admiration et la vie de ce monde de politiciens. Habitués par nécessité professionnelle à ne tenir compte que des réalités, à se mouvoir dans l’ordre des faits, ils s’embarrassaient pourtant, à cause de leur médiocre éducation et non par élévation, du vieux langage idéaliste des réunions publiques. Mais lui, formé tout jeune dans les bas-fonds des journaux et nullement orateur, il possédait plutôt un vocabulaire positif. Et cela les mettait merveilleusement à l’aise, ces hommes graves, quelques-uns célèbres, d’entendre ce digne fils surgi de leurs âmes infectes discuter avec la compétence d’un sportsman, avec la grossièreté d’un homme d’écurie et avec le point de vue d’un parieur les forces et les faiblesses du parti.

Séparé seulement par un étage de ce malheureux amant qui, après avoir reçu à dîner ses principaux lieutenants, passa la nuit à tenir la main de sa maîtresse terrassée par la fièvre, Renaudin disait :

— Ah ! si elle pouvait mourir !

Ce sont des cruautés domestiques ; Boulanger en subit de publiques. Tandis que l’antichambre ricane, le comité se concerte. Les lieutenants épouvantés, quand le triomphe s’offre, de voir leur chef qui faiblit et, disent-ils, les trahit, songent à l’abattre eux-mêmes, à jeter sa tête dans le Parlement, avec un audacieux appel : « En récompense, ne partagerez-vous pas avec nous une partie des pouvoirs que par lui nous pouvions vous arracher ? » La loi favorise ce genre d’opération qui est proprement de la politique ; elle acquitte le faux-monnayeur livrant son complice. Mais il fallait de la décision d’assassin, et dans ce tournant trop brusque, les opérateurs risquaient d’être écrasés entre leurs propres troupes lancées à fond de train et des adversaires peu pressés d’ouvrir les rangs. Leur amitié pour l’homme, leur dignité, l’incertitude de la volte-face, les chances qui subsistaient les convainquirent de demeurer disciplinés. Mais dorénavant ils se font pour leur propre usage une représentation du Général fort différente de celle qu’ils continuent d’afficher, et, s’ils croient toujours au boulangisme, ils doutent de Boulanger,

Seul Thiébaud osa couper net. Il saisit l’occasion de publier une mésintelligence née de l’installation du comte Dillon, orléaniste, au poste intime que lui, plébiscitaire, prétendait à tenir. Dans ce parti qu’il croyait son œuvre, il avait subi des déceptions personnelles et des mécomptes d’idées. C’est entendu : on souffre plus des officiers de son régiment que des officiers du régiment ennemi. Les amertumes qui abreuvent tout politique expliquent sa protestation, qui, d’ailleurs, parut inexplicable. Il ne parvint pas à redresser le boulangisme, ni à se dégager soi-même. Il disait : « Je ne veux pas demeurer une minute de plus solidaire de qui que ce soit ayant donné au général Boulanger le conseil de passer la frontière… Quand on embrasse la cause du peuple contre les oligarchies qui l’exploitent, ce n’est pas pour faire la fête, c’est pour partager avec l’éternelle victime qu’on défend le pain amer des exactions et des injustices. » On doit pourtant le remarquer, Boulanger entra dans les salons orléanistes, que ces termes si durs dénoncent, par une suite presque nécessaire de cette soirée où Thiébaud, sans apporter des moyens d’argent, persuada le commandant du 13e corps d’amorcer la série des plébiscites. Quelques centaines de mille francs bien administrés auraient dû suffire ? C’est une addition à discuter. Mais, saisissant pour s’évader de cette fortune aventurière l’instant où elle chancelle, Thiébaud parut habile et intéressé, lui qui se sacrifiait maladroitement à un idéal ! Jeune journaliste, quand il se formait dans les Ardennes par la méditation des doctrines napoléoniennes, il n’avait pas à considérer les railleries des hobereaux et des importants de sous-préfectures que sa brillante supériorité déconcertait ; c’est ainsi qu’il prit l’habitude de vouloir plier la vie sur ses fortes imaginations politiques. Ne reconnaissant plus le César qu’il avait rêvé de mener, il dédaigna d’utiliser au mieux l’homme et les circonstances, et, comme tout apôtre mécontent, il se glorifia d’être schismatique.

Les boulangistes devaient imiter Thiébaud ou le tuer. Avec une décision égale à la sienne, tous se dressèrent pour lui infliger un traitement plus injuste encore que son invective à Boulanger. À grands cris, Renaudin jura l’avoir vu, de ses yeux vu, inscrit sur les livres de la police.

Suret-Lefort, qui n’appartenait pas au monde du papier imprimé, évolua sans secousse. Sturel, le pressant de venir à Bruxelles, il s’étonna. Il ne disait plus : « Nous autres ». Il parlait des boulangistes avec une entière liberté d’esprit et ne craignait pas de marquer une sorte de regret sympathique de leurs « fautes contre la République, qu’il avait tout fait pour empêcher ». Sturel, indigné, le mit au pied du mur.

— Je ne fais pas de politique avec les amoureux, répondit-il.

Et il s’expliqua sur l’ami de Mme de Bonnemains.

— C’est une duperie de soigner un intérêt que l’on considère comme le plus grave avec un homme capable de tout sacrifier à la requête d’une tierce personne sur qui l’on manque de prise.

Il noya cette déclaration dans un flot de politesses où revenait sous plusieurs formes l’idée de souvenirs inoubliables, et il chargea son ami de l’excuser auprès du Général sur ce que ses soins électoraux le retenaient en France. Effectivement, dès le mois de mai, sacrifiant ses intérêts du Palais, il retourna chez ses parents à Bar-le-Duc, d’où il multiplia les seuls efforts utiles, ceux du candidat auprès des électeurs. En même temps, du mieux qu’il put et sans les ébruiter, il renoua ses relations avec Bouteiller.

Les événements se pressaient. La Chambre vota, le 4 avril, l’autorisation de poursuivre ; le 8, on eut la convocation de la Haute Cour, le 12 sa constitution. Le 25, Boulanger, menacé d’expulsion, passa de Bruxelles à Londres. Un vent de haine embrasait la France. Quelques milliers de fonctionnaires brisés ne suffisaient pas à déterminer la guerre civile, mais elle animait les âmes. Les possédants, bien résolus à ne pas déménager du pouvoir, s’enhardissaient à tout brutaliser. Ils avaient d’abord à déshonorer le général Boulanger.

La difficulté de leur tache n’était pas d’obtenir une condamnation, décidée à l’avance, mais d’y fournir un prétexte. « Nous n’avions rien », ont répété à plusieurs reprises les hommes de la loi et de la Bible, avec l’orgueil d’un maître de maison qui, surpris à l’improviste, a tout de même traité ses hôtes.

Pour classer dans l’histoire le procès de la Haute Cour, il suffit de mentionner sans qualificatifs les individus qui dressèrent ce festin empoisonné.

La paternité de l’invention a été réclamée par M. Clemenceau et par M. Reinach. On connaît ces deux messieurs, et les pénibles situations où ils se sont trouvés par la suite ; l’un, du fait de son bienfaiteur Cornélius Herz, l’autre, à cause de son oncle et beau-père, le baron Jacques. Les témoignages de l’accusation furent fournis par ledit baron Jacques de Reinach, par Buret et par Alibert : ces trois auxiliaires apparurent peu après, et d’une façon indiscutable, comme du gibier de correctionnelle. L’opinion publique était informée par les Hébrard, les Edwards, les Portalis, les Raoul Canivet, les Edmond Magnier, les Camille Dreyfus et les Mayer.

Le ministre de la Justice qui confirmait le tout de sa haute honorabilité, c’était M. Thévenet. Quoiqu’il ait souvent trébuché depuis lors, nous attendons encore sa plus belle culbute. En voilà un qui pourra bien faire défaut à la citation du juge, mais non pas aux espérances des connaisseurs !

Les calomnies fabriquées par cette bande commençaient de voltiger sur la France et s’allaient poser jusque dans les cervelles honnêtes. Tout s’irrite et se dégrade. Un immense troupeau de braves gens confond, sur la foi des Bouteillers, les intérêts du parlementarisme avec la Liberté, l’Égalité, la Fraternité et l’Honneur. Les boulangistes dévoyent de leur premier rêve, le relèvement de la France, pour s’associer corps et âme à ce qui ne devait être que leur moyen, la personne du Général. Peut-être, dans cet instant, Sturel hait-il les parlementaires, moins par amour de la patrie que par amour de la haine. À vingt-sept ans et avec un cœur agité, il peut, selon les circonstances, servir la patrie ou venger un clan. C’est en lui le mouvement qu’eut l’Achille homérique quand, au milieu des filles de Scyros où il se dissimulait, on lui présenta une épée.

Mme de Nelles, aimable, sage, formée avec un soin exquis et prodigue par la nature, lui consacre ses gentilles complaisances ; cela lui plaît seulement comme incident gracieux entre deux campagnes. Pour s’excuser de bâiller parfois dans la chambre d’une femme, « Eh quoi ! se dit-il, elle sait bien qu’elle n’aime pas quelqu’un dépourvu de la faculté de rêver, et, si je rêve sans que jamais des actions suivent, un tel état n’est-il pas le prodrome d’une paralysie générale peu faite pour relever les avantages d’un ami ? » Aux meilleurs instants qu’elle lui donne, il garde son visage tourné vers Londres. Il souffre que les égards qu’il doit à sa maîtresse l’empêchent de s’installer à demeure là-bas. Il craint que le chef ne l’oublie pour les fidèles de l’exil et il cherche tous les moyens de se rappeler à son affection.

Saint-Phlin lui ayant écrit une nouvelle lettre sur l’esprit politique en Lorraine, il la transmit au Général qui demanda d’autres détails.

Depuis longtemps, le jeune rural invitait Sturel à visiter sa propriété de Saint-Phlin où maintenant il séjournait presque sans interruption. Il engageait son ami à prendre dix leçons de bicyclette et lui promit une excursion tout à fait instructive dans la région de l’Est. « Tu m’en sauras gré toute ta vie et tu serviras ton Général. »

Ces derniers mots décidèrent Sturel. Il s’inquiétait de sentir confusément que les lieutenants boulangistes se donnaient plus à un brillant verbalisme qu’à des organisations positives. Il leur demanda ce qu’on pensait et préparait en Lorraine ; ils le pressèrent de l’aller voir. Il reconnut que chacun, soucieux seulement de sa circonscription, cherchait à jouer un rôle en façade et à s’épargner des besognes sans gloire. Ce qu’il y a de vain et de brouillon dans les mœurs des politiciens le disposait par contraste à se représenter avec attendrissement la solitude, l’heureuse obscurité où son ami passait sa vie parmi les habitudes de sa première enfance. Il l’envia, c’est-à-dire, car il n’avait pas de sentiments bas, qu’il l’admira et qu’il eut hâte de le lui exprimer.