L’Anti-Justine ou les délices de l’Amour (1864)/13

Vital Puissant ? (p. 34-37).

CHAPITRE XIII.

Du con et du cul vendus.

Voici comment ma céleste fille reprit la narration que je désirais :

« Le second soir, Vitnègre recommença les mêmes choses ; il me prenait légèrement la gorge : « Ferme comme un gland, » disait-il ; il me plaçait comme s’il m’eût montrée à quelqu’un (ce qui n’était que trop réel). Après avoir mis en vue ma conque, il me tournait pour faire voir mes fesses. « Elle est encore pucelle, disait-il, comme s’il se fût parlé à lui-même ; pour la perforer, il faudrait la pommader en diable et se pommader à soi-même le vit. » Il me gamahucha violemment, et quand j’eus émis suffisamment selon lui, il me laissa reposer.

» Après un court sommeil, je me réveillai couchée sur le ventre, ayant sur moi un homme qui s’efforçait de m’introduire dans le fondement un fort gros membre, mais quoiqu’il n’eût aucun égard à mes soupirs douloureux, il ne put jamais s’ouvrir le passage par la rosette de mon anus (ce fut son expression prononcée très bas à quelqu’un). J’entendis ensuite dans cette pièce-ci : « Il faudrait qu’un vit moins gros que le mien me la frayât. Voyons, toi ?… trop gros de beaucoup !… » Je n’y comprenais rien ; je m’endormis et ne m’éveillai plus.

» Le lendemain, dans la journée, Vitnègre m’ayant beurré la rosette et plongé son membre dans l’huile d’olive, me fit coucher sur le ventre et retrousser ; il se mit sur moi en disant : « Il faut que j’en tâte, de ce ragoût de bougre. » Je lui représentai qu’il m’avait essayée toute la nuit. « Ça va jusqu’à toi, me répondit-il, et ça passe… Ah ! que d’argent me vaudraient ces deux bijoux-là s’ils étaient connus ! » Il fit tous ses efforts, me martyrisa deux heures durant sans succès ; il finit, parce qu’une copieuse décharge lui ôta sa raideur et sa force.

» Le troisième soir, il répéta encore ce qu’il m’avait fait. À mon réveil, dans mon premier somme, je me trouvai sur le dos ayant un homme sur moi qui m’attaquait le bijou de toutes ses forces ; je m’écriai… Vitnègre me dit : « Décharges-tu, ma fille ?… » On me quitta et il ajouta : « Si tu cries au feu dès que je veux te le mettre, nous voilà bien ; allons, empoigne-moi le vit, que je décharge ; chatouille-moi les couilles de l’autre main, tiens, comme je fais à ton con… va… va… va… ah ! (Il ne m’appelait encore ni putain ni garce ; ce ne fut qu’au bout de six semaines). Mais ce n’était pas lui que je maniai, j’en ai fait l’observation depuis. On émit six fois de suite ; je secouai cet homme plus d’une heure ; il en fut une autre à me gamahucher ; je n’en pouvais plus. Il me fit ensuite lui pisser dans la bouche et n’en perdit pas une goutte : il avala tout ; il me laissa enfin. Si je n’avais pas été dans une sécurité parfaite, je me serais bien aperçue que Vitnègre le reconduisait en disant : « L’opération… l’opération ! » mais me doutais-je de rien ? »

Je rebandai malgré quatre décharges, et je dis à ma fille : « Conin céleste, je n’en puis plus. Je ne te cacherai pas, ma délicieuse amie, qu’outre ma passion pour toi, qui est inexprimable comme ta beauté, j’ai un excitatif puissant : c’est de faire Vitnègre cocu ; je voudrais, s’il était possible sans triturer tes charmes divins, que toute la terre te passât par le con pour qu’il fût le cornard universel !… Viens me donner le bonheur ! » et je l’emportais, quand nous entendîmes tourner la clef. Je me cachai aussitôt dans le cabinet obscur. Vitnègre rentrait avec un jeune homme ; nous entendîmes clairement qu’il lui disait avant d’entrer : « Tu as le vit comme il le faut, c’est ce qui me fait te donner pour six bougres de louis un pucelage qui en vaut mille. Il est essentiel que je te prévienne et veuille la tuer ; tu me supplieras, et je n’accorderai sa grâce qu’autant qu’elle te secondera pour l’enconner. Mes gros vits s’ennuient de ne pouvoir la foutre et l’enculer ; ils me paient une grosse pension : aussi je la nourris bien et tu vois comme elle est mise. Tu me l’enconneras d’abord, c’est le plus pressé ; demain tu l’enculeras. Sache que je l’adore ; si je la rudoie, c’est pour la rendre souple à mes volontés ; elle me vaut trois mille francs en trois mois de mariage. Entrons, elle va te ravir, mais point de pitié. » Tel fut le discours de ce monstre.

Je poussai Conquette devant moi, je la conduisis à sa pension, d’où elle revint avec moi. Je pris Connillette la putain, arrangée, appétissante. Conquette nous précédait ; rassurée par ma présence, elle ouvrit le cabinet obscur, elle entra ; nous la suivions ; je dis à Connillette de s’étendre foutativement sur le pied du lit. Cependant ma fille se présentait ; elle fut reçue avec transport. Le jeune homme, appelé L’Enfonceur, et Vitnègre lui-même la couvrirent de louanges. Vitnègre, qui était fou de sa chaussure à talons minces élevés, lui baisa le pied et lui dit : « Ah ça, ma fille, allons-y par la douceur ; il serait malheureux pour moi de renoncer à te le mettre ; il faut se faire une raison, mon vit est trop gros, non préparé, il te déchirerait ; voici un vit mieux proportionné, qui va te perforer sans décharger, ainsi percée, mon gros vit pénétrera cette nuit au fond de ton con. Vois-moi ce vit-là, » et il mit à l’air le vit de L’Enfonceur, ou plutôt de Timon… Il fallait que Vitnègre eût découvert on ne sait comment l’inclination de sa femme inspirée par le beau blond, pour en user comme on va le voir.