Traduction par Henry-D. Davray.
Mercure de France (p. 29-45).

III

l’abordage dans l’île


Au petit matin — c’était le second jour après mon retour à la vie, et le quatrième après que j’avais été recueilli par la goëlette — je m’éveillai au milieu de rêves tumultueux, rêves de canons et de multitudes hurlantes, et j’entendis, au-dessus de moi, des cris enroués et rauques. Je me frottai les yeux, attentif à ces bruits et me demandant encore dans quel lieu je pouvais bien me trouver. Puis il y eut un trépignement de pieds nus, des chocs d’objets pesants que l’on remuait, un craquement violent et un cliquetis de chaînes. J’entendis le tumulte des vagues contre la goëlette qui virait de bord et un flot d’écume d’un vert jaunâtre vint se briser contre le petit hublot rond qui ruissela. Je passai mes vêtements en hâte et montai sur le pont.

En arrivant à l’écoutille, j’aperçus contre le ciel rose — car le soleil se levait — le dos large et la tête rousse du capitaine, et, par-dessus son épaule, la cage du puma se balançant à une poulie attachée au bôme de misaine. La pauvre bête semblait horriblement effrayée et se blottissait au fond de sa petite cage.

— Par-dessus bord, par-dessus bord, toute cette vermine ! braillait le capitaine. Le navire va être propre maintenant, bon Dieu, le navire va bientôt être propre !

Il me barrait le passage, de sorte que, pour arriver sur le pont, il me fallut lui mettre la main sur l’épaule. Il se retourna en sursautant, et tituba en arrière de quelques pas pour mieux me voir. Il ne fallait pas être bien expert pour affirmer que l’homme était encore ivre.

— Tiens ! tiens ! fit-il, avec un air stupide.

Puis une lueur passa dans ses yeux.

— Mais… c’est Mister… Mister… ?

— Prendick, lui dis-je.

— Au diable avec Prendick ! s’exclama-t-il. Fermez-ça, voilà votre nom. Mister Fermez-ça !

Il ne valait pas la peine de répondre à cette brute, mais je ne m’attendais certes pas au tour qu’il allait me jouer. Il étendit sa main vers le passavant auprès duquel Montgomery causait avec un personnage de haute taille, aux cheveux blancs, vêtu de flanelle bleue et sale, et qui, sans doute, venait d’arriver à bord.

— Par là ! Espèce de Fermez-ça ! Par là ! rugissait le capitaine.

Montgomery et son compagnon, entendant ses cris, se retournèrent.

— Que voulez-vous dire ? demandai-je.

— Par là ! Espèce de Fermez-ça — voilà ce que je veux dire. Par-dessus bord, Mister Fermez-ça ! — et vite ! On déblaie et on nettoie ! On débarrasse mon bienheureux navire, et vous, vous allez passer par-dessus bord.

Je le regardais, stupéfait. Puis il me vint à l’idée que c’était justement ce que je demandais. La perspective d’une traversée à faire comme seul passager en compagnie de cette brute irascible n’était guère tentante. Je me tournai vers Montgomery.

— Nous ne pouvons vous prendre, répondit sèchement son compagnon.

— Vous ne pouvez me prendre ? répétai-je, consterné.

Cet homme avait la figure la plus volontaire et la plus résolue que j’aie jamais rencontrée.

— Dites donc ? commençai-je, en me tournant vers le capitaine.

— Par-dessus bord ! répondit l’ivrogne. Mon navire n’est pas pour les bêtes, ni pour des gens pires que des bêtes. Vous passerez par-dessus bord ! Mister Fermez-ça ! S’ils ne veulent pas de vous, on vous laissera à la dérive. Mais n’importe comment, vous débarquez — avec vos amis. On ne m’y verra plus dans cette maudite île. Amen ! J’en ai assez !

— Mais, Montgomery… implorai-je.

Il tordit sa lèvre inférieure, hocha la tête en indiquant le grand vieillard, pour me dire son impuissance à me sauver.

— Attendez ! je vais m’occuper de vous, dit le capitaine.

Alors commença un curieux débat à trois. Je m’adressai alternativement aux trois hommes, d’abord au personnage à cheveux blancs pour qu’il me permît d’aborder, puis au capitaine ivrogne pour qu’il me gardât à bord, et aux matelots eux-mêmes. Montgomery ne desserrait pas les dents et se contentait de hocher la tête.

— Je vous dis que vous passerez par-dessus bord ! Au diable la loi ! Je suis maître ici ! répétait sans cesse le capitaine.

Enfin, je m’arrêtai court aux violentes menaces commencées, et me réfugiai à l’arrière, ne sachant plus que faire.

Pendant ce temps, l’équipage procédait avec rapidité au débarquement des caisses, des cages et des animaux. Une large chaloupe, gréée en lougre, se tenait sous l’écoute de la goëlette, et on y empilait l’étrange ménagerie. Je ne pouvais voir alors ceux qui recevaient les caisses, car la coque de la chaloupe m’était dissimulée par le flanc de notre bâtiment.

Ni Montgomery, ni son compagnon ne faisaient la moindre attention à moi ; ils étaient fort occupés à aider et à diriger les matelots qui déchargeaient leur bagage. Le capitaine s’en mêlait aussi, mais fort maladroitement.

Il me venait alternativement à l’idée les résolutions les plus téméraires et les plus désespérées. Une fois ou deux, en attendant que mon sort se décidât, je ne pus m’empêcher de rire de ma misérable perplexité. Je n’avais encore rien pris, et cela me rendait malheureux, plus malheureux encore. La faim et l’absence d’un certain nombre de corpuscules du sang suffisent à enlever tout courage à un homme. Je me rendais bien compte que je n’avais pas les forces nécessaires pour résister au capitaine qui voulait m’expulser, ni pour m’imposer à Montgomery et à son compagnon. Aussi, attendis-je passivement le tour que prendraient les événements, — et le transfert de la cargaison de Montgomery dans la chaloupe continuait comme si je n’avais pas existé.

Bientôt le transbordement fut terminé. Alors, je fus traîné, en n’opposant qu’une faible résistance, jusqu’au passavant, et c’est à ce moment que je remarquai l’étrangeté des personnages qui étaient avec Montgomery dans la chaloupe. Mais celle-ci, n’attendant plus rien, poussa au large rapidement. Un gouffre d’eau verte s’élargit devant moi, et je me rejetai en arrière de toutes mes forces pour ne pas tomber la tête la première.

Les gens de la chaloupe poussèrent des cris de dérision et j’entendis Montgomery les invectiver. Puis le capitaine, le second et l’un des matelots me ramenèrent à la poupe. Le canot de la Dame Altière était resté à la remorque. Il était à demi rempli d’eau, n’avait pas d’avirons et ne contenait aucune provision. Je refusai de m’y embarquer et me laissai tomber de tout mon long sur le pont. Enfin, ils réussirent à m’y faire descendre au moyen d’une corde — car ils n’avaient pas d’échelle d’arrière — et coupèrent la remorque.

Je m’éloignai de la goëlette, en dérivant lentement. Avec une sorte de stupeur, je vis tout l’équipage se mettre à la manœuvre et tranquillement la goëlette vira de bord pour prendre le vent. Les voiles palpitèrent et s’enflèrent sous la poussée de la brise. Je regardais fixement son flanc fatigué par les flots donner à la bande vers moi ; puis elle s’éloigna rapidement.

Je ne détournai pas la tête pour la suivre des yeux, croyant à peine ce qui venait d’arriver. Je m’affalai au fond du canot, abasourdi et contemplant confusément la mer calme et vide.

Puis, je me rendis compte que je me trouvais de nouveau dans ce minuscule enfer, prêt à couler bas. Jetant un regard par-dessus le plat-bord, j’aperçus la goëlette qui reculait dans la distance et par-dessus la lisse d’arrière la tête du capitaine qui me criait des railleries. Me tournant vers l’île, je vis la chaloupe diminuant aussi à mesure qu’elle approchait du rivage.

Soudain, la cruauté de cet abandon m’apparut clairement. Je n’avais aucun moyen d’atteindre le bord à moins que le courant ne m’y entraînât. J’étais encore affaibli par les jours de fièvre et de jeûne supportés récemment, et je défaillais de besoin, sans quoi j’aurais eu plus de cœur. Je me mis tout à coup à sangloter et à pleurer, comme je ne l’avais plus fait depuis mon enfance. Les larmes me coulaient au long des joues. Pris d’un accès de désespoir, je donnai de grands coups de poing dans l’eau qui emplissait le fond du canot, et de sauvages coups de pied contre les plats-bords. À haute voix, je suppliai la divinité de me laisser mourir.

Je dérivai très lentement vers l’est, me rapprochant de l’île, et bientôt je vis la chaloupe virer de bord et revenir de mon côté. Elle était lourdement chargée et, quand elle fut plus près, je pus distinguer les larges épaules et la tête blanche du compagnon de Montgomery, installé avec les chiens et diverses caisses entre les écoutes d’arrière. Il me regardait fixement sans bouger ni parler. L’estropié, à la face noire blotti près de la cage du puma, à l’avant, fixait aussi sur moi ses yeux farouches. Il y avait, de plus, trois autres hommes, d’étranges êtres à l’aspect de brutes, après lesquels les chiens grondaient sauvagement. Montgomery, qui tenait la barre, amena son embarcation contre la mienne et, se penchant, il attacha l’avant de mon canot à l’arrière de la chaloupe pour me prendre en remorque — car il n’y avait pas de place pour me faire monter à bord.

Mon accès de découragement était maintenant passé et je répondis assez bravement à l’appel qu’il me lança en approchant. Je lui dis que le canot était à moitié empli d’eau et il me passa un gamelot. Au moment où la corde qui liait les deux embarcations se tendit, je trébuchai en arrière, mais je me mis à écoper activement mon canot, ce qui dura un certain temps.

Ma petite embarcation était en parfait état, et l’eau qu’elle contenait était venue seulement par-dessus bord ; lorsqu’elle fut vidée, j’eus enfin le loisir d’examiner à nouveau l’équipage de la chaloupe.

L’homme aux cheveux blancs m’observait encore attentivement, mais maintenant, me sembla-t-il, avec une expression quelque peu perplexe. Quand mes yeux rencontrèrent les siens, il baissa la tête et regarda le chien qui était couché entre ses jambes. C’était un homme puissamment bâti, avec un très beau front et des traits plutôt épais ; il avait sous les yeux ce bizarre affaissement de la peau qui vient souvent avec l’âge, et les coins tombant de sa grande bouche lui donnaient une expression de volonté combative. Il causait avec Montgomery, mais trop bas pour que je pusse entendre.

Mes yeux le quittèrent pour examiner les trois hommes d’équipage, et c’étaient là de fort étranges matelots. Je ne voyais que leurs figures, et il y avait sur ces visages quelque chose d’indéfinissable qui me produisait une singulière nausée. Je les examinai plus attentivement sans que cette impression se dissipât ni que je pusse me rendre compte de ce qui l’occasionnait. Ils me semblaient alors être des hommes au teint foncé, mais leurs membres, jusqu’aux doigts des mains et des pieds, étaient emmaillotés dans une sorte d’étoffe mince d’un blanc sale. Jamais encore, à part certaines femmes en Orient, je n’avais vu gens aussi complètement enveloppés. Ils portaient aussi des turbans sous lesquels leurs yeux m’épiaient. Leur mâchoire inférieure faisait saillie ; ils avaient des cheveux noirs, longs et plats, et, assis, ils me paraissaient être d’une stature supérieure à celle des diverses races d’hommes que j’avais vues ; ils dépassaient de la tête l’homme aux cheveux blancs, qui avait bien six pieds de haut. Peu après, je m’aperçus qu’ils n’étaient en réalité pas plus grands que moi, mais que leur buste était d’une longueur anormale et que la partie de leurs membres inférieurs qui correspondait à la cuisse était fort courte et curieusement tortillée. En tout cas, c’était une équipe extraordinairement laide et au-dessus d’eux, sous la voile d’avant, je voyais la face noire de l’homme dont les yeux étaient lumineux dans les ténèbres.

Pendant que je les examinais, ils rencontrèrent mes yeux et chacun d’eux détourna la tête pour fuir mon regard direct, tandis qu’ils m’observaient encore furtivement. Je me figurai que je les ennuyais sans doute et je portai toute mon attention sur l’île dont nous approchions

La côte était basse et couverte d’épaisses végétations, principalement d’une espèce de palmiers. D’un endroit, un mince filet de vapeur blanche s’élevait obliquement jusqu’à une grande hauteur et là s’éparpillait comme un duvet. Nous entrions maintenant dans une large baie flanquée, de chaque côté, par un promontoire bas. La plage était de sable d’un gris terne et formait un talus en pente rapide jusqu’à une arête haute de soixante ou de soixante-dix pieds au-dessus de la mer et irrégulièrement garnie d’arbres et de broussailles. À mi-côte, se trouvait un espace carré, enclos de murs construits, comme je m’en rendis compte plus tard, en partie de coraux et en partie de lave et de pierre-ponce. Au-dessus de l’enclos se voyaient deux toits de chaume.

Un homme nous attendait, debout sur le rivage. Il me sembla voir, de loin, d’autres créatures grotesques s’enfuir dans les broussailles des pentes, mais de près je n’en vis plus rien. L’homme qui attendait avait une taille moyenne, une face négroïde, une bouche large et presque sans lèvres, des bras extrêmement longs et grêles, de grands pieds étroits et des jambes arquées. Il nous regardait venir, sa tête bestiale projetée en avant. Comme Montgomery et son compagnon, il était vêtu d’une blouse et d’un pantalon de serge bleue.

Quand les embarcations approchèrent, cet individu commença à courir en tous sens sur le rivage en faisant les plus grotesques contorsions. Sur un ordre de Montgomery, les quatre hommes de la chaloupe se levèrent, avec des gestes singulièrement maladroits, et amenèrent les voiles. Montgomery gouverna habilement dans une sorte de petit dock étroit creusé dans la grève, et juste assez long, à cette heure de la marée, pour abriter la chaloupe.

J’entendis les quilles racler le fond ; avec le gamelot, j’empêchai mon canot d’écraser le gouvernail de la chaloupe, et, détachant le cordage, j’abordai. Les trois hommes emmaillotés se hissèrent hors de la chaloupe, et, avec les contorsions les plus gauches, se mirent immédiatement à décharger l’embarcation, aidés par l’homme du rivage qui était accouru les rejoindre. Je fus particulièrement frappé par les curieux mouvements de jambes des trois matelots emmaillotés et bandés — ces mouvements n’étaient ni raides ni gênés, mais défigurés d’une façon bizarre, comme si les jointures eussent été à l’envers. Les chiens continuaient à tirer sur leurs chaînes et à gronder vers ces gens, tandis que l’homme aux cheveux blancs abordait en les maintenant.

Les trois créatures aux longs bustes échangeaient des sons étrangement gutturaux, et l’homme qui nous avait attendus sur la plage se mit à leur parler avec agitation — un dialecte inconnu pour moi — au moment où ils mettaient la main sur quelques ballots entassés à l’arrière de la chaloupe. J’avais entendu quelque part des sons semblables sans pouvoir me rappeler en quel endroit.

L’homme aux cheveux blancs, retenant avec peine ses chiens excités, criait des ordres dans le tapage de leurs aboiements. Montgomery, après avoir enlevé le gouvernail, sauta à terre et se mit à diriger le déchargement. Après mon long jeûne et sous ce soleil brûlant ma tête nue, je me sentais trop faible pour offrir mon aide.

Soudain l’homme aux cheveux blancs parut se souvenir de ma présence et s’avança vers moi.

— Vous avez la mine de quelqu’un qui n’a pas déjeuné, dit-il.

Ses petits yeux brillaient, noirs, sous ses épais sourcils.

— Je vous fais mes excuses de n’y avoir pas pensé plus tôt… maintenant, vous êtes notre hôte, et nous allons vous mettre à l’aise, bien que vous n’ayez pas été invité, vous savez.

Ses yeux vifs me regardaient bien en face.

— Montgomery me dit que vous êtes un homme instruit, monsieur Prendick,… que vous vous occupez de science. Puis-je vous demander de plus amples détails ?

Je lui racontai que j’avais étudié pendant quelques années au Collège Royal des Sciences, et que j’avais fait diverses recherches biologiques sous la direction de Huxley. À ces mots, il éleva légèrement les sourcils.

— Cela change un peu les choses, monsieur Prendick, dit-il, avec un léger respect dans le ton de ses paroles. Il se trouve que, nous aussi, nous sommes des biologistes. C’est ici une station biologique… en un certain sens.

Ses yeux suivaient les êtres vêtus de blanc qui traînaient, sur des rouleaux, la cage du puma vers l’enclos.

— Nous sommes biologistes… Montgomery et moi, du moins, ajouta-t-il.

Puis, au bout d’un instant, il reprit :

— Je ne puis guère vous dire quand vous pourrez partir d’ici. Nous sommes en dehors de toute route connue. Nous ne voyons de navire que tous les douze ou quinze mois.

Il me laissa brusquement, grimpa le talus, rattrapa le convoi du puma et entra, je crois, dans l’enclos. Les deux autres hommes étaient restés avec Montgomery et entassaient sur un petit chariot à roues basses une pile de bagages de moindres dimensions. Le lama était encore dans la chaloupe avec les cages à lapins et une seconde meute de chiens était restée attachée à un banc. Le chariot étant chargé, les trois hommes se mirent à le haler dans la direction de l’enclos, à la suite du puma. Bientôt Montgomery revint et me tendit la main.

— Pour ma part, dit-il, je suis bien content. Ce capitaine était un sale bougre. Il vous aurait fait la vie dure.

— C’est vous, qui m’avez encore sauvé.

— Cela dépend. Vous verrez bientôt que cette île est un endroit infernal, je vous le promets. À votre place, j’examinerais soigneusement mes faits et gestes. Il

Il hésita et parut changer d’avis sur ce qu’il allait dire.

— Voulez-vous m’aider à décharger ces cages ? me demanda-t-il.

Il procéda d’une façon singulière avec les lapins. Je l’aidai à descendre à terre une des cages, et cela à peine fait, il en détacha le couvercle et, la penchant, renversa sur le sol tout son contenu grouillant. Les lapins dégringolèrent en tas, les uns par-dessus les autres. Il frappa dans ses mains et une vingtaine de ces bêtes, avec leur allure sautillante, grimpèrent la pente à toute vitesse.

— Croissez et multipliez, mes amis, repeuplez l’île. Nous manquions un peu de viande ces temps derniers, fit Montgomery.

Pendant que je les regardais s’enfuir, l’homme aux cheveux blancs revint avec un flacon d’eau-de-vie et des biscuits.

— Voilà de quoi passer le temps, Prendick, me dit-il d’un ton beaucoup plus familier qu’auparavant.

Sans faire de cérémonie, je me mis en devoir de manger les biscuits, tandis que l’homme aux cheveux blancs aidait Montgomery à lâcher encore une vingtaine de lapins. Néanmoins trois grandes cages pleines furent menées vers l’enclos.

Je ne touchai pas à l’eau-de-vie, car je me suis toujours abstenu d’alcool.