Julie philosophe ou le Bon patriote/I/14

Poulet-Malassis, Gay (p. 211-230).
Tome I, chapitre XIV


Julie philosophe, Bandeau de début de chapitre
Julie philosophe, Bandeau de début de chapitre

CHAPITRE XIV.

Catastrophe dans l’auberge. Julie entre en liaison avec un Anglais. Portrait de ce dernier. Départ pour l’Angleterre.


Un malheureux aime à en trouver un autre avec lequel il puisse communiquer, déposer dans son sein ses peines secrètes et devenir le confident des siennes ; cet épanchement réciproque allège pour eux le poids de l’infortune. Par un sentiment inconcevable, mais dont l’amour-propre est peut-être le principe, nos maux nous semblent moins grands lorsqu’un autre malheureux gémit près de nous, et par une singularité de la nature, la même personne qui serait vivement affectée des malheurs d’un autre, si elle était heureuse, les voit avec une sorte de plaisir, lorsqu’elle éprouve elle-même les rigueurs du sort.

Quelques jours avant la fuite de Jérôme, il était venu loger dans l’auberge un jeune homme, Français de naissance, de la figure la plus intéressante. Comme on recherche volontiers ses compatriotes, nous avions cherché à nous lier avec lui, mais il n’avait pas paru avoir grande envie d’entrer en connaissance avec nous ; il restait presque toujours seul et semblait fuir la société ; un air de tristesse répandu sur sa physionomie, annonçait qu’il avait quelque chagrin secret. Tout ce que nous pûmes apprendre de lui, dans les occasions que nous eûmes de lui parler, c’est qu’il revenait de l’Amérique, et qu’il avait servi dans les troupes américaines.

L’ébranlement que l’infâme procédé de Jérôme avait causé à ma sensibilité, et la disposition à l’affliction où il avait jeté mon âme, me fit plus vivement désirer d’entrer en liaison avec ce jeune homme ; sa tristesse qui ne faisait qu’augmenter de jour en jour, me peinait en quelque façon, plus que mon état ; je ne sais si c’était réellement de l’amour, mais c’était du moins un vif sentiment d’intérêt qui exaltait au dernier point toutes mes facultés morales. Il me semblait qu’en partageant les peines de ce jeune homme, je les soulagerais, et que je diminuerais les miennes. Comme sa chambre était voisine de la mienne, j’avais de fréquentes occasions d’entrer en conversation avec lui, mais il ne me répondait que par monosyllabes, et tout en me témoignant qu’il était sensible à l’intérêt que je prenais à lui, il paraissait que ma présence lui était plus importune qu’agréable. Je ne me rebutai pas ; j’entrais souvent dans sa chambre lorsqu’il était plongé dans ses tristes réflexions ; je faisais mon possible pour l’en distraire ; il me remerciait de mes bontés. Un jour que je le pressais de m’ouvrir son cœur : Pourquoi, me répondit-il, porterais-je une nouvelle atteinte à votre sensibilité par le récit de mes malheurs ! Ce serait vous affliger gratuitement, puisque ces malheurs sont d’une telle nature, qu’il vous serait impossible d’y porter remède, même par les plus tendres consolations. Non, ajouta-t-il avec un mouvement de désespoir, il n’est plus rien qui puisse soulager mes maux ; l’espérance même, cette consolation qui reste aux malheureux, m’est entièrement ôtée, et je n’ai plus qu’à mourir. — Je fis de vains efforts pour remettre le calme dans l’âme de mon infortuné compatriote, il paraissait sourd à tous mes discours ; je le quittai presqu’aussi affligée que lui. Il faut, me dis-je à moi-même, que ce jeune homme soit bien malheureux, puisque les consolations d’une femme, et d’une jolie femme… ne produisent aucun effet sur lui. Cette dernière réflexion prouvera que, dans notre sexe, la vanité ne perd jamais son influence, et qu’elle se manifeste toujours, même dans les circonstances les moins propres à l’exciter.

Il est un degré d’infortune réelle ou imaginaire, où la consolation n’a plus d’accès dans l’âme, elle lui est même à charge. Deux malheureux courbés sous le poids de leurs maux, mais qui n’en sont point encore accablés, peuvent adoucir mutuellement leurs peines, mais lorsque la mesure des maux est comblée, que l’espoir est entièrement évanoui, l’homme est sourd à la voix de l’amitié ; son âme absorbée dans la contemplation de son malheur, est incapable de faire attention à autre chose, elle peut à peine se replier sur elle-même, et elle est pour ainsi dire submergée dans la mer de l’infortune.

Le jeune Français qui m’intéressait si vivement était sans doute dans ce cas, et son malheur le rendait sourd à la voix de l’amitié ; la sensibilité, la douceur qui brillaient dans ses yeux, étaient étouffées par l’affluence des sentiments douloureux qui assaillaient son âme.

Le lendemain de la conversation que je viens de rapporter, je venais de me lever, et j’étais occupée à m’habiller, lorsque tout à coup l’explosion d’une arme à feu retentit avec fracas dans la maison, et me fit tressaillir ; ce mouvement de frayeur fut suivi d’un sentiment plus douloureux encore, causé par une idée qui me vint presqu’en même temps. Ciel, m’écriai-je, serait-il possible, ce malheureux jeune homme…! Je ne pus en dire davantage, et je restai immobile à la même place, presque sans oser respirer, comme si le plus léger mouvement que j’eusse fait, eût pu servir à confirmer mon soupçon. — Cependant l’hôte et plusieurs personnes de l’auberge étaient accourus au bruit de l’arme à feu. Je fis un effort sur moi même et sortis de ma chambre. Une fumée assez épaisse qui sortait de celle de mon compatriote, qui était entr’ouverte, indiquait assez d’où le coup était parti. On y entra, je suivis les autres ; hélas ! mes craintes n’étaient que trop fondées ; l’infortuné s’était brûlé la cervelle d’un coup de pistolet.

On peut juger de l’effroi mêlé d’horreur que ce cruel spectacle causa à tous les assistants. Je ne pus le soutenir longtemps ; je me retirai dans ma chambre et passai le reste de la journée à gémir sur le sort de cet infortuné jeune homme et sur la triste combinaison des événements de ce monde, qui force souvent l’homme à rejeter la vie, et à regarder la mort comme son unique ressource.

Cette catastrophe me causa pendant plusieurs jours une mélancolie que je m’efforçai en vain de bannir. J’étais plus affligée de la mort tragique de mon compatriote, que je n’avais été affectée de tous les malheurs qui m’étaient arrivés. Je m’épuisais en conjectures sur les causes qui avaient pu porter à se donner la mort un jeune homme qui paraissait si fait pour le bonheur, et je ne pouvais trouver aucun motif suffisant, qu’une passion malheureuse ; mais j’appris que mon compatriote n’avait eu aucune de ces raisons majeures qui justifient en quelque façon un acte aussi contraire à la nature. Il était peu fortuné ; arrivé de l’Amérique où il avait recueilli des lauriers et épuisé sa bourse, le défaut d’argent l’avait arrêté à Rotterdam ; il avait écrit plusieurs lettres à sa famille, sans en avoir reçu de réponse. La douleur que cette indifférence de ses parents lui causa, jointe à l’impossibilité de pouvoir satisfaire son hôte, peine bien sensible pour une âme noble et fière, avaient enflammé son âme ardente et sensible, et dans un transport où le jetait cet état fâcheux, il s’était ôté la vie ; il y avait donc plus d’exaltation dans sa tête, que de désespoir dans son cœur : je n’en trouvai son sort que plus déplorable.

J’étais dans cette situation, lorsqu’un matin je fus distraite de mes sombres contemplations par une voiture qui entra avec grand bruit dans la cour de l’auberge. Le tumulte qui s’ensuivit, l’empressement avec lequel tout le monde accourut, ne me laissèrent pas douter que ce ne fût quelque personne de distinction. La curiosité, ce sentiment qui n’abandonne jamais une femme, me porta à ouvrir ma fenêtre ; je vis sortir de la voiture un jeune homme que je reconnus à son air et à son costume pour un Anglais. La richesse de son équipage, le nombre de ses domestiques annonçaient assez son opulence. — L’argent, me dis-je à moi-même, est donc dans le monde, le meilleur titre de recommandation ; celui qui en a beaucoup a toutes les jouissances et même toutes les qualités qu’il désire, car le respect est ordinairement la marque de l’estime, et l’estime n’est-elle pas toujours le tribut qu’on rend aux belles qualités ? L’homme riche est tout ; il est heureux par les autres comme par lui-même, puisqu’il est toujours assuré de leur en imposer et de les forcer à la considération. Cet arrangement bizarre ne fait sans doute pas trop d’honneur aux hommes ; il suppose dans leur cœur un faux principe, une fausse morale, mais enfin il est si général, ses effets sont si universels, qu’en vérité l’homme le plus sage et le plus sensé aura bien de la peine à ne pas désirer avant tout d’être riche.

Le lendemain, je descendais l’escalier de l’auberge lorsque celui qui m’avait occasionné ces réflexions se rencontra sur mon passage ; il s’arrêta en me voyant, et j’avouerai que l’attention avec laquelle il me regarda, me fit plus de plaisir que je ne m’y serais attendue ; la cause en était naturelle : lorsqu’on est dans un état passif, privé de tout ce qui contribue à notre félicité, la plus légère jouissance en devient plus douce, et l’on sait que la vanité satisfaite en est toujours une pour une femme. L’insulaire Breton ne s’en tint point à la contemplation, il commença à entrer en conversation avec moi par un de ces lieux communs qui n’ont d’autre mérite que l’à-propos, et par lesquels on débute parce qu’on n’a pas d’autre moyen de débuter autrement ; la manière dont je répondis parut satisfaire l’Anglais ; il me témoigna qu’il serait charmé d’entrer en liaison avec moi, et me demanda la permission de me visiter ; je lui fis une de ces réponses par lesquelles les femmes savent si bien accorder leur intérêt et leur inclination avec leur amour-propre, c’est à-dire que sans qu’elle fût affirmative, et encore moins négative, l’Anglais pouvait voir clairement que ses visites ne me déplairaient pas. Il ne tarda pas à profiter de la facilité que j’avais montrée ; le même jour il vint me voir ; cette première entrevue fut peu intéressante ; la conversation fut monotone et faiblement animée, comme toutes celles qui ont lieu entre deux personnes qui ne font qu’entrer en connaissance ; l’ignorance où elles sont du moral l’une de l’autre, fait qu’elles se tiennent pour ainsi dire sur le qui-vive ; elles s’observent, se sondent mutuellement pour pressentir leurs dispositions mutuelles, et savoir jusqu’à quel point elles peuvent se livrer et compter l’une sur l’autre. Cette espèce d’étude convenait surtout à notre situation respective : l’Anglais à qui j’avais plu, voulait savoir ce qu’il pouvait espérer de moi, et moi qui étais sans amant, sans argent, et à qui son luxe en imposait, je cherchais à m’assurer du degré d’intérêt que j’avais fait naître en lui.

C’est encore un des effets de l’arrangement bizarre des choses de ce monde, qu’il y ait plus d’un motif qui forme des liaisons dont l’amour ou du moins un goût décidé devrait être le seul principe. L’ambition, l’intérêt surtout entrent presque toujours pour quelque chose dans les tendres nœuds que nous formons, et ces moteurs profanes, je dirais presque vils, ne nous frayent que trop ordinairement la route au plaisir. Un auteur a eu raison de dire que la clef d’or ouvre toutes les portes, elle ouvre aussi souvent celle des cœurs. Combien de femmes qui ne se seraient point rendues aux plus tendres assurances, aux preuves les plus convaincantes d’un amour sans bornes, et que l’attrait du plaisir et l’influence du tempérament n’auraient pas fait succomber, dont une bourse remplie d’or, un riche écrin ont surmonté tous les scrupules. Je ne craindrai point d’avancer que l’or a causé plus de faiblesses que l’amour même. Ces faiblesses sont sans doute plus ou moins susceptibles d’être justifiées, en raison de la situation où l’on se trouve ; la mienne était surtout une de celles où une femme est le moins coupable de se laisser guider par des vues étrangères à la tendresse. La ressource que m’offrait la vente de mes effets allait s’épuiser, et la nature, cette bonne mère, qui ne nous nourrit pourtant qu’autant que nous cherchons avec plus ou moins de peine notre nourriture, grâce au beau droit de propriété qui fait regorger les uns de richesses, tandis que les autres meurent de faim ; la nature, dis-je, me disait clairement que je serais une sotte si je manquais l’occasion qui se présentait.

J’ose dire cependant que ce ne fut point l’intérêt seul qui me détermina ; j’ai déjà fait voir combien de patriotisme régnait dans mon cœur, combien la liberté avait d’attrait pour lui ; la connaissance d’un Anglais, une liaison intime avec un homme libre, dont je me plaisais à me peindre le caractère franc, ouvert et noblement fier, me flattait singulièrement ; je me promettais de fortifier mes principes avec un pareil homme, d’ajouter à mes connaissances par les siennes, et de pomper pour ainsi dire, de ce corps libre, des esprits de liberté qui, en s’identifiant aux miens, leur donnassent une nouvelle énergie.

Résolue comme je l’étais de me lier plus intimement avec le jeune Breton, j’employai toutes les ressources de la toilette pour relever mes charmes et augmenter l’intérêt que je lui avais inspiré, à la seconde visite qu’il devait me faire. Ces efforts ne furent pas sans succès ; l’Anglais me dit en termes formels, que je lui plaisais, et que si je voulais passer avec lui en Angleterre, il me ferait un sort avantageux qui ne me laisserait point regretter d’avoir quitté le continent ; il termina son discours par une proposition qui était une suite assez naturelle de sa première offre ; il la fit d’une manière à peu près aussi laconique que le Capitaine hollandais dont j’ai parlé, et il l’accompagna, comme ce dernier, de cet argument palpable, qui, ainsi que je l’ai dit plus haut, est si propre à déterminer certaines femmes.

C’est une chose remarquable, que plus les peuples sont libres, moins ils sont galants, moins ils connaissent cette fleur de politesse et d’urbanité, cette manière fine et spirituelle de courtiser les femmes, si bien pratiquée chez nous. Sans doute leur âme pleine d’énergie et remplie des grands sentiments qu’inspirent à l’homme la liberté et la connaissance intime de ses droits et de la dignité de son être, leur fait négliger tout ce qui ne correspond point avec ces sentiments ; ils dédaignent, ils regardent comme au-dessous d’eux ce que nous appelons faire la cour aux femmes. Mais comme l’esprit de liberté n’exclut point la sensibilité, qu’au contraire, il fortifie, il exalte ce principe de toute vertu et lui donne ce caractère mâle et élevé qui nous porte à des actions sublimes et héroïques, si un homme est sensible aux charmes d’une femme, cet intérêt se manifeste d’une manière décidée, rapide, brusque et violente ; l’expression de son amour est hardie comme sa pensée ; il ignore ces lieux communs amoureux, ces préliminaires galants qu’on connaît si bien en France, et comme il ne sent rien faiblement, qu’il n’est point accoutumé à former des désirs qu’il ne puisse satisfaire, il marche sans détour à son but, et voir, désirer, jouir n’est presque pour lui qu’une même chose. Français, qui venez de secouer les fers du despotisme, prenez garde de perdre cette agréable galanterie, cet heureux talent de courtiser le sexe qui vous distingue. En devenant libres, vous en deviendriez moins aimables.

Grâce encore pour cette réflexion, mon cher lecteur ! tu sais combien de droits une femme a à l’indulgence, et ne suis-je pas autorisée à moraliser sur tout, et serait-ce pour rien que je me serais donnée le titre de philosophe. Oh ! le charmant titre que celui qui justifie toutes les sottises qu’on peut débiter dans le cours d’un ouvrage.

L’argument dont l’Anglais accompagna sa déclaration, fit sur moi tout l’effet qu’il pouvait en désirer : je vis bien qu’il serait inutile et même maladroit de filer avec lui une intrigue amoureuse, et de ne lui accorder que par degré ce qu’il voulait avoir sur le champ, qu’enfin le meilleur moyen de l’enchaîner était de ne rien lui laisser à désirer. Je tranchai donc sur toutes les formes et préliminaires, et je ne fis qu’autant de résistance qu’il en fallait pour augmenter pour lui le prix de la jouissance. Le jeune Breton parut aussi satisfait de la manière dont je partageais ses transports, qu’il l’avait été de ma condescendance : le lendemain de cette première entrevue, il me fit présent d’une somme plus forte encore que celle qu’il m’avait donnée la veille ; j’en employai une partie à remonter ma garde-robe et à acheter différents bijoux. Si les appâts d’une femme acquièrent un nouveau prix par une toilette recherchée, la richesse des ajustements, le luxe qu’elle étale doublent aussi la considération que lui témoignent les hommes, et elle en impose même à celui à qui elle doit tout son éclat.

Je passai dans la joie et dans une continuité de plaisirs variés, tout le temps qui s’écoula jusqu’à notre départ pour l’Angleterre. Mon amant se nommait M. Spencer ; il se titrait de gentilhomme anglais ; il venait de faire le tour de l’Europe, selon la coutume des Anglais que leurs parents font voyager dans le dessein de les former, mais il n’arrive que trop souvent que ces jeunes gens ne retirent aucun avantage de leurs voyages, qu’ils ne recueillent que les ridicules des nations qu’ils ont visitées, sans revenir plus instruits des usages de ces nations, de leurs mœurs, de leur constitution. M. Spencer était dans ce cas, et je dus rabattre beaucoup de la haute opinion que je m’étais formée de lui. Avec un physique très ordinaire, il avait peu de dispositions naturelles ; si son éducation avait été soignée, il paraissait du moins qu’il en avait très peu profité ; ses voyages avaient été pour lui plutôt une partie de plaisir, qu’un projet formé de s’instruire, aussi n’en avait-il retiré d’autre fruit que quelques connaissances topographiques : il ne connaissait de Paris que ses principales rues, les spectacles, le palais-royal et les filles de l’opéra ; celles-ci surtout l’avaient, disait-il, beaucoup amusé. On lui aurait fait inutilement des questions sur d’autres objets un peu plus importants à connaître pour un homme qui voyage en philosophe ; il n’aurait su que répondre. En général, M. Spencer était un de ces êtres sans caractère décidé, sans de fortes passions, et qui ne sont ni bons ni mauvais parce qu’ils n’ont pas assez d’énergie pour être décidément l’un ou l’autre ; cependant il était Anglais…

J’eus bientôt acquis cette connaissance du caractère de mon amant, et je sus en tirer parti : je le pris par son faible, qui est celui des petites âmes, c’est-à-dire que je ne le contrariais en rien, et me conformais en tout à ses volontés ; aussi réussis-je bientôt à prendre sur lui le plus grand ascendant : c’est en paraissant céder aux esprits faibles, qu’on parvient à les subjuguer…

Le jour fixé pour notre départ étant arrivé, nous nous embarquâmes sur un bâtiment hollandais qui faisait voile directement pour Londres. Si cette histoire n’ennuie point le lecteur, il passera avec moi au chapitre suivant.


Julie philosophe, vignette fin de chapitre
Julie philosophe, vignette fin de chapitre