Journal (Eugène Delacroix)/17 juin 1848

Texte établi par Paul Flat, René PiotPlon (tome 1p. 376-377).

Champrosay. — Dimanche 17 juin. — Villot qui était ici depuis huit jours est reparti ce soir avec sa femme, emmenant ses enfants qu’on avait tirés du collège, à cause du choléra. La présence de Villot m’a été douce pendant cette semaine. Tous les matins, je travaillais assidûment, et il venait l’après-midi.

— J’ai ébauché depuis mon arrivée et jusqu’au 26, jour où je retourne à Paris pour deux jours :

Tarn O’Shanter[1].

Une petite Ariane[2].

Daniel dans la fosse aux lions[3], — sur papier.

Un Giaour au bord de la mer[4].

Un Arabe à cheval descendant une montagne.

Un Samaritain[5].

Travaillé à la petite Fiancée d’Abydos[6].

Travaillé à l’Ugolin[7].

Travaillé à la Desdémone[8].

Travaillé à Lady Macbeth[9].

Je me trouve souvent dans l’embarras le matin, quand il faut reprendre une besogne, dans la crainte de ne pas trouver mes peintures assez sèches.

  1. Sujet tiré d’une ballade écossaise, de Burns. (Voir Catalogue Robaut, nos 136 et 197.)
  2. Voir Catalogue Robaut, nos 1166, 1167.
  3. Toile de 0m,67 × 0m,48. Fait partie de la Galerie Bruyas, au Musée de Montpellier. (Voir Catalogue Robaut, no 1066.)
  4. Voir Catalogue Robaut, no 1074.
  5. Voir Catalogue Robaut, no 1168.
  6. Voir Catalogue Robaut, no 772.
  7. Voir Catalogue Robaut, no 1063.
  8. Voir Catalogue Robaut, no 1172.
  9. Toile de 0m,41 × 0m,32. Exposée au Salon de 1850-51. — Elle fut caricaturée par Cham. Donnée à Théophile Gautier. Vente Gautier, 1873 : 7,000 francs. (Voir Catalogue Robaut, no 1171.)