Guy Mannering, ou l’astrologue
Traduction par Albert Montémont.
Ménard (Œuvres de Walter Scott, volume 6p. 41-49).


CHAPITRE IV.

L’ASTROLOGUE.


Viens et vois ! crois-en tes yeux. Un signe effrayant est dans la maison de la vie : c’est un ennemi ; il se cache derrière l’éclat de sa planète. Oh ! sois averti !
Coleridge.


La croyance en l’astrologie était presque universelle vers le milieu du dix-septième siècle ; elle commença à chanceler et à devenir douteuse à la fin de cette période, et au commencement du dix-huitième cet art tomba dans un discrédit et même dans un ridicule général. Cependant il conserva bon nombre de partisans même parmi les classes instruites de la société. Des hommes graves et studieux avaient de la peine à abandonner les calculs qui étaient devenus depuis long-temps le principal objet de leurs études, et ils répugnaient à descendre de la hauteur d’où ils dominaient, et à laquelle une connaissance supposée de l’avenir, par le pouvoir de consulter les influences et les conjonctions cachées des astres, les avait élevés au-dessus du reste de leurs semblables.

Parmi ceux qui chérissaient ce privilège imaginaire avec une foi qui n’admettait aucun doute, était un vieil ecclésiastique sous lequel Mannering avait été placé dans sa jeunesse ; il usait ses yeux à observer les astres, et sa cervelle à calculer leurs diverses combinaisons. Son élève, dans ses premières années, prit naturellement une partie de son enthousiasme et travailla pendant quelque temps pour acquérir les connaissances techniques propres à le mettre à même de faire des recherches astrologiques ; et avant qu’il se fût convaincu de l’absurdité de cet art, William Lilly lui-même lui aurait accordé une imagination investigatrice et un jugement perçant, et assez de talent pour tirer un horoscope.

Dans l’occasion présente, il se leva aussi matin que la brièveté des jours le lui permit, et se disposa à calculer le thème de nativité du jeune héritier d’Ellangowan. Il entreprit cette tâche secundum artem, aussi bien pour sauver les apparences, que par une sorte de curiosité qui le portait à savoir s’il se rappellerait et pourrait pratiquer cette science imaginaire. En conséquence, il dressa la figure du ciel, le divisa en ses douze maisons, y plaça les planètes selon les éphémérides, et fit cadrer leur position avec l’heure et le moment de la naissance. Sans parler à nos lecteurs des pronostics généraux que l’astrologie judiciaire aurait tirés de ces circonstances, il y avait dans cet horoscope un signe qui fixa d’une manière remarquable l’attention de notre astrologue : Mars étant au plus haut dans le coin de la douzième maison, menaçait l’enfant de captivité, ou de mort violente et subite ; et Mannering ayant eu recours à ces règles plus savantes au moyen desquelles les devins prétendent s’assurer de la force de cette mauvaise position, trouva par le résultat que les trois périodes particulièrement fatales étaient la cinquième, la dixième et la vingt et unième année.

Il est bon de noter que Mannering avait déjà une fois auparavant essayé la même folie à la prière de Sophie Wellwood, la jeune dame à laquelle il était attaché, et qu’il avait trouvé qu’une semblable conjonction des planètes la menaçait, par son influence, de mort ou d’emprisonnement dans sa trente-neuvième année. Elle avait alors dix-huit ans ; ainsi donc, d’après le résultat de l’horoscope dans les deux cas, la même année la menaçait du même malheur présagé à l’enfant qui venait d’entrer cette nuit dans le monde. Frappé de cette coïncidence, Mannering répéta ses calculs, et le résultat rapprocha toujours les événements ; enfin le même mois et le même jour du mois semblèrent assignés comme la période dangereuse pour l’un comme pour l’autre.

On croira facilement qu’en rapportant cette circonstance, nous ne voulons pas donner de poids à cette science prétendue ; mais il arrive souvent, tant est grand notre amour naturel pour le merveilleux, que nous contribuons nous-mêmes par nos efforts à tromper notre jugement. Soit que cette coïncidence que j’ai citée fût réellement un de ces singuliers hasards qui arrivent quelquefois contre les calculs ordinaires, ou soit que Mannering, égaré dans le labyrinthe des calculs arithmétiques et du jargon technique de l’astrologie, eût, sans s’en apercevoir, suivi deux fois le même peloton pour sortir de ses détours, soit enfin que son imagination, séduite par quelques points d’une ressemblance apparente, l’eût porté à trouver entre ses deux opérations une similititude plus exacte qu’elle ne l’aurait été autrement (c’est ce qu’il est impossible de deviner), toujours est-il que ces résultats constamment correspondants entre eux firent sur son esprit une vive et forte impression.

Il ne pouvait s’empêcher de s’étonner d’une coïncidence aussi singulière qu’inattendue. « Le diable s’en mêle-t-il, pour nous punir de badiner avec un art qu’on dit d’une origine magique ? Ou bien est-il possible, comme Bacon et sir Thomas Browne l’admettent[1], qu’il y ait quelque vérité dans l’astrologie sagement et régulièrement pratiquée, et ne peut-on nier l’influence des astres, quoique l’application qu’en font les fripons qui prétendent exercer cet art, doive être grandement soupçonnée ? » Un moment de réflexion le porta à rejeter cette opinion comme chimérique, et seulement sanctionnée par ces hommes instruits, soit parce qu’ils n’osaient pas secouer à la fois tous les préjugés de leur siècle, soit parce qu’ils n’étaient pas exempts eux-mêmes de l’influence contagieuse d’une superstition dominante. Cependant le résultat de ses calculs, en ces deux occasions, laissa dans son esprit une impression si désagréable que, comme Prospero[2], il abandonna intérieurement son art, et résolut de ne plus jamais pratiquer l’astrologie judiciaire, soit en plaisantant, soit sérieusement.

Il hésita long-temps s’il découvrirait au laird d’Ellangowan l’horoscope de son premier-né. À la fin, il résolut de lui dire franchement le résultat qu’il avait trouvé, et de lui faire connaître en même temps la futilité des règles de l’art d’après lesquelles il avait opéré : c’est dans cette résolution qu’il sortit pour se promener sur la terrasse.

Si la vue des environs d’Ellangowan lui avait paru magnifique au clair de la lune, elle ne perdait rien de sa beauté aux rayons d’un soleil du matin ; et quoiqu’on fût au mois de novembre, la terre même souriait à son influence. Une montée rapide mais régulière conduisit Mannering de la terrasse sur une éminence voisine et en face du vieux château. Il consistait en deux tours rondes, massives, sombres et obscures, en saillie aux deux angles extrêmes d’une courtine, ou mur simple qui les unissait, et protégeait ainsi la principale entrée, qui donnait sous une voûte élevée au centre de la courtine dans la cour intérieure du château. Les armoiries de la famille, sculptées dans la pierre de taille, se voyaient sur la grande porte, et le portique montrait les espaces arrangés par l’architecte pour baisser la herse et lever le pont-levis. Une grande porte de ferme, grossièrement faite de planches de jeunes sapins clouées ensemble, formait la seule défense de cette entrée autrefois formidable. L’esplanade devant le château commandait un beau point de vue.

L’horrible route et la scène de désolation que Mannering avait traversées le soir précédent, étaient dérobées à sa vue par quelques monticules ; le paysage présentait une charmante alternative de collines et de vallées, traversées par une rivière qu’on apercevait en quelques endroits et cachée dans d’autres où elle roulait ses eaux entre deux rivages escarpés et couverts de bois. Le clocher d’une église et l’apparence de quelques maisons indiquaient la situation d’un village, à l’endroit où elle se jetait dans l’Océan. Les vallons paraissaient bien cultivés, les enclos qui les partageaient bordaient les pieds des collines, et les haies-vives qui les entouraient montaient quelquefois sur la pente. Au delà étaient de verts pâturages, couverts surtout par des troupeaux d’un bétail noir, puis le marché public du pays dont la vue à quelque distance animait encore le paysage. Les collines plus éloignées avaient un aspect plus sévère, et à une plus grande distance encore elles devenaient des montagnes couvertes d’une sombre bruyère, offrant à l’horizon une barrière qui formait les limites naturelles et fixes de la contrée cultivée, et faisait concevoir en même temps l’idée charmante que c’était un lieu solitaire et retiré. Le rivage de la mer, que Mannering voyait alors dans toute son étendue, ne le cédait pas en variété et en beauté à la terre ferme. En quelques endroits il s’élevait en énormes rochers, souvent couronnés par les ruines de vieux bâtiments, de tours, de fanaux, qui, suivant la tradition, avaient été placés en vue les uns des autres, pour que dans les temps d’invasion ou de guerre civile, ils pussent par des signaux communiquer entre eux pour leur défense et se porter des secours mutuels. Le château d’Ellangowan était le plus considérable et le plus important de ces bâtiments ruinés, et prouvait, par sa grandeur et sa position, la supériorité que, dit-on, ses fondateurs avaient eue parmi les chefs et les nobles de ce district. En d’autres endroits, le rivage offrait une vue plus agréable ; il était coupé par de petites baies où la terre allait doucement en pente, ou bien s’avançait dans la mer en promontoire couvert de bois.

Une scène si différente de ce que lui avait fait présager son voyage de la veille, produisit un effet proportionné sur Mannering. Sous ses yeux était la maison moderne ; l’architecture était lourde, il est vrai, mais elle était bien située, et d’une exposition charmante aux rayons du soleil. « Dans quelle félicité, pensa notre héros, on coulerait sa vie, en une telle retraite ! D’un côté les restes imposants de la grandeur passée, qui vous rappellent tacitement l’orgueil qu’ils inspirent ; de l’autre assez d’élégance et de commodité pour satisfaire des désirs modérés. Vivre ici, et avec toi, Sophie ! »

Nous ne nous étendrons pas davantage sur les songes d’un amant. Mannering s’arrêta un moment les bras croisés, et se dirigea ensuite vers le château en ruine.

En entrant par la grand’porte, il trouva que la magnificence grossière de la cour intérieure répondait bien à la grandeur de l’extérieur. D’un côté il y avait une rangée de hautes et larges fenêtres divisées par des pilastres de pierre sculptée, et qui avaient autrefois éclairé la grande salle du château ; de l’autre étaient divers bâtiments de grandeurs et de dates différentes, et cependant assez unis entre eux pour présenter à l’œil par devant un effet général d’uniformité. Les portes et les fenêtres avaient des ornements en saillie, où l’on voyait de grossiers modèles de sculptures et de moulures, les unes entières ou brisées, les autres couvertes de lierre ou de plantes rampantes, qui croissaient en abondance parmi ces débris. L’extrémité de la cour qui faisait face à l’entrée était aussi fermée primitivement par une rangée de bâtiments ; mais cette partie du château était plus délabrée que le reste, parce que, disait-on, elle avait été canonnée par les vaisseaux du parlement, sous le commandement de Deane. Elle offrait une large brèche, à travers laquelle on pouvait voir la mer, et le petit vaisseau (un lougre armé) qui était à l’ancre au milieu de la baie. Tandis que Mannering examinait les ruines, il entendit dans une chambre à sa main gauche la voix de l’Égyptienne qu’il avait vue le soir précédent. Il trouva bientôt une ouverture d’où il pouvait la voir sans en être vu lui-même ; et il ne put s’empêcher de penser que sa tournure, son occupation et sa position convenaient bien à l’exacte peinture d’une ancienne sibylle.

Elle était assise sur une corniche brisée dans le coin d’une salle dallée dont elle avait nettoyé une partie, afin d’avoir un espace libre pour les évolutions de son fuseau. Un rayon de soleil, qui passait à travers une haute et étroite fenêtre, tombait sur ses traits et ses vêtements sauvages, et l’éclairait à son travail ; le reste de la salle était dans l’obscurité. Elle portait un vêtement qui participait du costume national du bas peuple d’Écosse et du costume oriental ; elle filait une laine de trois couleurs différentes, noire, blanche et grise, avec ces anciens instruments de ménage, presque totalement abandonnés aujourd’hui, la quenouille et le fuseau. En filant elle chantait quelque chose qui avait l’air d’un charme. Mannering, après avoir fait de vains efforts pour retenir exactement les mots de sa chanson, essaya ensuite de la traduire en phrases plus intelligibles qui en exprimeraient le sens ; le voici :

Tressez-vous, entrelacez-vous !
Ainsi le chagrin et la joie,
Unissant le fil et la soie,
Mêlent leurs ombres parmi nous ;
Ainsi l’espérance chérie,
La crainte, la guerre et la paix,
Sur l’ample fuseau de la vie
Confondent leurs nombreux filets.

Tandis que la trame se file
Avec un soin mystérieux,
Et tandis que l’enfant débile
À la lumière ouvre les yeux,
Combien de formes différentes,
Dans le crépuscule changeant,
Apparaissent en nous donnant
Des scènes constamment mouvantes !

Ici de noires passions,
Et là de plus vaines folies ;

De riantes illusions
Ou bien des douleurs infinies ;
La jalousie et le soupçon,
L’envie et la terreur panique
Tour à tour au miroir magique
Vont se montrer à l’unisson.

Ces passions croissent, décroissent,
En tournant avec le fuseau ;
Des milliers d’intérêts se froissent,
Et rien jamais n’est de niveau.
Tissez la trame qui vous lie
À celle de l’humanité :
Ainsi se mêlent dans la vie
La peine et la félicité.

Avant que notre traducteur, ou plutôt libre imitateur, eût arrangé ces stances dans sa tête, et tandis qu’il se creusait la cervelle pour trouver une rime à…, la tâche de la sibylle était accomplie, c’est-à-dire que sa laine était filée ; elle prit le fuseau chargé de son travail, et dévidant le fil par degrés, elle le mesura, en le jetant sur son coude et en l’amenant entre son pouce et son index. Lorsqu’elle l’eut entièrement mesuré, elle murmura en s’adressant à elle-même : « Un écheveau, mais non d’un seul bout ; de longues années, soixante-dix ; mais le fil est trois fois rompu, et il faut le renouer trois fois : il sera un heureux garçon s’il peut y parvenir. »

Notre héros était sur le point de parler à la prophétesse, lorsqu’une voix rauque comme le bruit des vagues avec lequel elle se mêlait, cria deux fois, avec une impatience croissante : « Meg, Meg Merrilies, Égyptienne, sorcière, mille diables !

— Je viens, je viens, capitaine, » répondit Meg ; et un instant après, l’impatient commandant auquel elle s’adressait sortit des ruines.

Il avait l’aspect d’un marin, sa taille était au-dessous de la moyenne, et son teint était bronzé par les assauts du vent du nord-est. Ses membres étaient musclés, vigoureux et ramassés ; et un homme d’une taille plus élevée n’aurait pu lutter avec lui corps à corps. Il avait l’air dur, et, ce qu’il y a de pire, on ne voyait point sur son visage cette insouciance, cette joie folle et nonchalante et cette oisive curiosité d’un matelot à terre. Ces qualités, peut-être, autant que toutes les autres, contribuent à la grande popularité de nos marins, et à l’amitié générale que notre société a pour eux. Leur bravoure, leur courage, leur hardiesse sont des qualités qui excitent le respect, et qui humilient peut-être les pacifiques habitants de la terre ferme en leur présence : et ni le respect, ni l’humiliation, ne sont des sentiments qui s’accordent avec une amitié familière envers ceux qui les inspirent. Mais les joyeuses folies, la gaîté pétulante, la bonne humeur insouciante du matelot, lorsqu’il s’amuse à terre, adoucissent ce que son caractère a de plus formidable. On ne voyait aucun de ces sentiments sur la figure de ce marin ; au contraire, ses traits brunis, qui auraient été durs et désagréables avec une tout autre expression, avaient un air sauvage et insolent.

« Où êtes-vous, la mère Deyvilson[3] ? dit-il avec un accent étranger, quoiqu’il parlât l’anglais très purement. Mille tonnerres ! nous vous attendons depuis une demi-heure. Venez bénir le vaisseau et notre voyage, et soyez maudite comme une sorcière de Satan ! »

Dans ce moment il aperçut Mannering, qui, par la position qu’il avait prise pour observer les enchantements de Meg Merrilies, avait l’air de quelqu’un qui évitait les regards, étant à moitié caché par le mur derrière lequel il était. Le capitaine (car c’est le nom qu’il se donnait lui-même) tressaillit et s’arrêta tout-à-coup, et fourrant sa main droite dans son sein entre sa jaquette et sa veste comme pour y chercher une arme : « Qu’y a-t-il, frère ? vous semblez espionner, hé ! »

Avant que Mannering, frappé du geste et du ton insolent de son interlocuteur, eût répondu, l’Égyptienne sortit de la salle et joignit l’étranger. Il la questionna à voix basse en regardant Mannering. « Un requin de la côte ? hé !

Elle lui répondit sur le même ton en se servant du langage ordinaire de sa tribu. « Cessez vos paroles inciviles et taisez-vous, c’est un gentilhomme du château. »

Le sombre visage du marin s’éclaircit. « Le salut du matin, monsieur ; j’apprends que vous êtes un hôte de mon ami M. Bertram. Je vous demande pardon, mais je vous avais pris pour une personne d’une autre espèce. »

Mannering lui répondit : « Et vous, monsieur, je présume que vous êtes le maître de ce vaisseau qui est dans la baie ? — Oui, monsieur, je suis le Dirk Hatteraick, le capitaine de la Yungfraw Hagenslaapen, bien connu sur cette côte ; je ne rougis point de mon nom, ni de mon vaisseau, ni de ma cargaison. — J’ose dire que vous n’en avez pas de sujet, monsieur. — Mille tonnerres, non ; je fais le libre commerce ; je me suis chargé, là-bas à Douglas, dans l’île de Man, de pur cognac, de véritable hyson et souchong, dentelles, si vous en avez besoin ; du cognac naturel, nous en avons débarqué cent barils la nuit dernière. — En vérité, monsieur, je ne suis qu’un voyageur, et je n’ai nullement besoin de rien de tel pour le moment. — Eh bien, alors, je vous souhaite le bonjour, car les affaires avant tout, à moins que vous ne vouliez venir à bord pour prendre un verre d’eau-de-vie ; vous aurez une pleine poche de thé à terre. Dirk Hatteraick connaît la politesse. »

Il y avait dans cet homme un mélange d’impudence, de hardiesse et de crainte soupçonneuse, qui inspirait un dégoût inexprimable. Ses manières étaient celles d’un coquin qui sait qu’on soupçonne son caractère, et qui cherche à écarter les soupçons, affectant une familiarité hardie et insouciante. Mannering le remercia en peu de mots de son invitation ; et après lui avoir dit adieu avec hauteur, Hatteraick se retira avec l’Égyptienne dans la partie des ruines par où il était arrivé. Un escalier très étroit descendait au rivage, il avait été construit probablement pour l’usage de la garnison durant un siège. Ce fut par cet escalier que ce couple d’un aspect également agréable descendit sur le bord de la mer. Le soi-disant capitaine s’embarqua dans une petite barque avec deux hommes qui paraissaient l’attendre, et l’Égyptienne resta sur le rivage, récitant ou chantant un charme et gesticulant avec une grande véhémence.

  1. Bacon et Browne, quoique sceptiques, payèrent tribut aux préjugés de leur temps. a. m.
  2. Personnage de la Tempête, de Shakspeare. a. m.
  3. Nom qui signifie fille du diable. a. m.