É. Dentu, Éditeur (p. 251-253).


À MES LECTEURS.


N’allez pas croire que je veuille prouver que les hommes sont plus mauvais que les femmes.

Non, je suis convaincue qu’il est des hommes bons, excellents, remplis de charmantes qualités.

Tout comme je suis forcée, hélas ! de convenir qu’il est des femmes sans cœur, à l’âme noire et perverse, riches en défauts et en ridicules !

Si dans ce volume, je ne dis que du mal des hommes, si je ne dessine que des types ridicules ou mauvais, c’est uniquement pour ceci :

Mon but en faisant ce livre, comme je le dis au commencement de ce volume, est de rendre un peu aux hommes la monnaie de leur pièce, de répondre au mal qu’ils ont dit de nous, par celui qu’on peut dire d’eux, aux vilains types de femmes qu’ils ont esquissés par des types qui soient aussi peu flatteurs.

J’ai donc cherché les vices et les défauts des hommes pour les signaler, mais je n’ai pas eu, je le répète, l’intention d’insinuer qu’ils valaient moins que les femmes.

À mon avis les uns et les autres ont du bon et du mauvais, les uns plus de mauvais que de bon, les autres au contraire plus de bon que de mauvais.


Olympe Audouard