Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/mulâtre

Administration du grand dictionnaire universel (11, part. 2p. 672-673).
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MULÂTRE adj. (mu-lâ-tre — rad. mulet). Qui est né d’un nègre et d’une blanche ou d’un blanc et d’une négresse : Un domestique mulâtre. Une femme de chambre mulâtre. Les graves Hollandais ont à Batavia des sérails de trois couleurs, assortis en femmes blanches, mulâtresses et noires. (Fourier.)

— Qui a rapport aux mulâtres : Cet acteur joue un rôle de couleur dans une pièce mulâtre. (Th. Gaut.)

— Substantiv. : Un mulâtre. Une mulâtre. Le mulâtre ressemble plus à un nègre qu’à un blanc. (Maquel.) ∥ On dit plus ordinairement mulâtresse au féminin.

— Encycl. Virey établit quatre degrés dans les différents mélanges des races et des espèces humaines. 1° Le premier est celui des mélanges simples ; par exemple, un blanc européen avec une négresse produisent le véritable mulâtre, qui tient également des deux espèces pour la couleur, la conformation, les cheveux demi-crépus, la proéminence légère de la mâchoire inférieure, les habitudes, le caractère du physique et du moral. Si ces mulâtres se marient entre eux, ils engendrent des individus semblables & eux ; on les nomme casques, corruption du mot caste. Les blancs avec les Indiens asiatiques produisent des individus mixtes qu’on nomme plus particulièrement métis. Avec les Indiens d’Amérique, les blancs produisent des mestices ou west-indiens. Le nègre avec l’Américain caraïbe donne naissance à des individus d’un brun noir cuivreux, qu’on nomme zambis ou lobos. Tous ces mélanges simples peuvent très-bien se perpétuer, soit entre eux, soit avec d’autres races. 2° La seconde génération comprend les produits des mélanges précédents combinés avec une race primitive. Ainsi, dans ces secondes lignées, un sang concourt pour les deux tiers et l’autre ne fournit qu’un tiers, ce qui fait varier les produits selon cette proportion. Un blanc uni à une mulâtresse donne des tercerons ou morisques. Avec un métis, le blanc produit un castisse. Avec un mestice, le blanc donne un quatralvi. Si un nègre engendre avec une mulâtresse, il produit des griffes ou cabres. Si un Caraïbe s’unit à une zaïnbt, il en résulte un zambaigi. Avec un mestice, l’Indien d’Amérique produit un trésalve. S’il s’unit aux mulâtres, le Caraïbe donne des mulâtres foncés. 3° Dans la troisième génération, les produits se rapprochent davantage d’une des races pures ou primitives, puisqu’il y a trois quarts d’un sang contre un quart d’un autre dans les individus. Le blanc avec le terceron donne un quarteron, nommé quelquefois à tort albinos. Avec le castisse indien, le blanc produit un postisse. Avec la qu’atralyi, to blanc-doiinô un ociavon. Tous ces.mélangeï se ’compliquent davantage quand «es - races si ’mêlées s’unissent encore entre elles. Ainsi ; un terceron. avec un mulâtre engendré ce*-qu’on appelle un saluitras.~ Uiî’mestice avec un quarteron donne le jour à’ùn •coyote.^Va griffetavec un aambi formei, un, giverpg. Un 'mulâtre avec un zambaigi.«produitun„ç$pibujô., Dans cette second ?(division’ de, la, trpisième lignée, lea^.prpduits tiennent âujmojns de sept à huit sangs différents ; et, ;â.mèsure que ces complications se multiplient, ^ôusjes grands caractères des races pu tigés^primprdiales s’effacent, se, modifient les uns par les autres, de telle manière que ces produits, yné retiennent aucun de leurs traits d’une façon un peu marquée..Les gercerons-, ety.l.esrquarterons, mélanges du mulâtre avec, le, blaxicj ont une peau, plus ou moins basanée.. Les femmes ont les lèvres de la bouche celles du vagin violettes ; les hommes quarterons conservent le ; scrotum noir du rîëgrfeU En général, cette teinte noire se conserve davantage dans les organes sexuels et.nu^rjtifsque dans les autres parties ; 4° la race blanche unie au quarterpn forme.un^Vitiero’ii^uyëc un octavon caraïbe, elle produit iïa’puchuelos ; avec un coyote, êl.le^niie un3Aarni«>s. Lé mulâtre avec un cainbujp donne uni«iia-i rassados, et, avec un albarassados, le. Jjlanc — -produit un barzïiïos.

Il existe encore, d’autres mélangés que les auteurs n’ont poiàUdécrits&tft[UaVnôû% né faisons qu’indiquer, caron’cbnçoit aisémijnt que toutes ces ; espèçes peuvent sevçrqiser de différentes manières à l’infini. Cé, qû’iLjX al de remarquable, c’est que. tous ces mélanges, " après trois ou quatre gétfe ?àUpriS,1r’éyienTient’ toujours a leurtvpé originairé, nW.lg.r^les’ modifleatiohs’à^porièës^pà’i^ ritiiré et : les’ hulîitud’esy Les’ !muVdfr’eï, Wlrles races mélangées’ passent ’pour êtifé’^rfans les colonies, .la lie ; dei’eapèçe.humaine.