Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/NODIER (Charles), littérateur français

Administration du grand dictionnaire universel (11, part. 3p. 1044-1045).

NODIER (Charles), littérateur français, né à Besançon vers 1780, mort à Paris en 1844. Son père, ancien avocat et professeur à l’oratoire, fut nommé, en 1790, maire de Besançon et appelé, l’année suivante, aux redoutables fonctions d’accusateur public, qu’il exerça durant toute la période de la Terreur. Partageant, tout enfant, les convictions républicaines de son père, Ch. Nodier fut reçu à douze ans membre de la Société des amis de la constitution de Besançon, une des innombrables ramifications des Jacobins de Paris, et prononça même à cette occasion un discours très-travaillé, dont on vota l’impression. Son père le plaça, comme secrétaire, près du fameux Euloge Schneider, alors commissaire de la Convention dans le Bas-Rhin, et, après l’arrestation du proconsul, jeté lui-même en prison, puis délivré par l’intervention de Saint-Just et de Lebas, il fut placé par ces deux conventionnels, toujours en qualité de secrétaire auprès du général Pichegru. C’est Ch. Nodier qui raconte lui-même tout cela et quantité d’autres choses dans ses Souvenirs, épisodes et portraits pour servir à l’histoire de la Révolution et de l’Empire (1831, 2 vol. in-8°) et dans ses Souvenirs de jeunesse (1832, in-8°). Acteur ou témoin des faits qu’il présente, il aurait pu être bien renseigné, surtout sur ses propres faits et gestes ; mais il est aujourd’hui certain qu’il a débité sur Schneider, sur Pichegru et sur lui-même les mensonges les plus énormes. « Je ne sais, dit à ce propos P. Mérimée, si toutes les fictions de l’homme de lettres furent volontaires ; si, en s’abandonnant à son imagination, il ne crut pas quelquefois consulter sa mémoire. Tel que ces preneurs d’opium de l’Asie, moins sensibles aux impressions extérieures qu’aux hallucinations du breuvage enivrant, il s’était accoutumé, dans sa solitude, à vivre parmi les créations de sa fantaisie comme au milieu des réalités. » Cette explication poétique est trop indulgente ; il est impossible qu’un homme tel que Ch. Nodier se persuade avoir fait ou vu des choses qui n’ont jamais existé. Les monstruosités qu’il rapporte sur Schneider ont été démenties péremptoirement ; les anecdotes, où il joue lui-même un rôle, ne concordent ni avec les dates ni avec les faits avérés, et, quant à Pichegru, l’auteur des Souvenirs se contredit lui-même sur les circonstances les plus importantes. Ces méprises, singulières chez un témoin oculaire, s’expliquent parfaitement en ce que Charles Nodier était tout simplement, à l’époque dont il parle, élève de l’école centrale de Besançon, où il eut Droz pour professeur. Au sortir de l’école, il fut nommé bibliothécaire adjoint à la bibliothèque de la ville et s’occupa beaucoup plus d’histoire naturelle et de bibliographie que de politique. Il fit imprimer en 1798 une Dissertation sur l’usage des antennes dans les insectes (in-4°), puis une Bibliographie entomologique (1801, in-8°), essai ingénieux de classification, et des Pensées de Shakspeare, extraites de ses œuvres (1801, in-8°), qui attestent ses studieuses lectures. Il avait alors perdu sa place de bibliothécaire et était venu à Paris. La lecture de Gœthe lui inspira le Peintre de Salzbourg (1803), pastiche de Werther, et celle de Faublas un petit roman licencieux, le Dernier chapitre de mon roman (1803, in-8°), compositions qui décèlent un esprit ingénieux, un prosateur lucide, mais qui manquent complètement d’originalité. Les ardeurs républicaines de sa jeunesse n’étaient pas éteintes, mais elles s’étaient transformées ; Ch. Nodier s’affilia à une société de jeunes gens, parmi lesquels il y avait tout autant de royalistes que de républicains, réunis seulement par des velléités d’opposition à l’Empire naissant. C’est à cette époque, vers 1803 ou 1804, que Ch. Nodier composa la Napoléone, petite ode d’une tournure énergique qui courut sous le manteau et qui valut à son auteur, s’il faut l’en croire, les plus terribles persécutions. Arrêté à son domicile, il fut enfermé au Temple, où il trouva un grand nombre de détenus politiques très-anxieux de leur sort ; toutes les nuits, on en venait appeler un ou deux et, à peine le malheureux avait-il franchi le seuil de la salle commune, qu’un feu de peloton révélait son triste sort à ses compagnons d’infortune. Nodier passa ainsi quelques mois dans les plus grandes angoisses. On le relâcha enfin, et comme, plus tard, il retrouva tous ses codétenus, même ceux qu’il croyait tombés sous les feux de peloton, il fut persuadé, dit-il, que Bonaparte avait fait jouer à ses geôliers une comédie lugubre pour épouvanter le jeune auteur de la Napoléone. Traqué par la police impériale, il se réfugia dans les Vosges et y vécut plusieurs années de l’existence la plus misérable. La vérité est qu’il ne fut ni emprisonné au Temple ni arrêté à Paris. L’ex-oratorien Fouché, qui était un ami de son père, se contenta de le réprimander à propos de la fameuse ode ; Nodier n’en fut pas moins persuadé qu’il courait de grands dangers et, un de ses amis ayant été arrêté, il prit la fuite. Tout ce qu’il a raconté de son incarcération est un roman. Revenu à Besançon, il ne s’y crut pas en sûreté et alla demander asile, à la campagne, chez des amis de son père ; il se plaisait à changer fréquemment de domicile pour dérouter la police, qu’il croyait être à ses trousses, tantôt donnant des leçons de langue et de botanique dans les châteaux, tantôt se cachant dans les montagnes et implorant l’hospitalité d’un bûcheron. Il fit si bien que le bruit se répandit, à la préfecture du Doubs, qu’un homme étrange, qui se disait proscrit, errait au hasard sans feu ni lieu, et qu’on l’arrêta. Ses papiers furent saisis, examinés ; on y trouva des vers, des fragments de romans, des projets de dictionnaires, des recherches entomologiques, et le proscrit ne fut plus inquiété.

Rendu à la vie commune, Ch. Nodier fut employé comme secrétaire par un érudit anglais, le philosophe Croft, qui le fit collaborer à ses travaux sur les classiques français. Il publia à cette époque les Tablettes d’un suicidé (1806, in-8°) ; Stella ou les Proscrits, le Solitaire des Vosges (1808, in-8°) ; ces écrits reflètent les préoccupations d’un homme qui a vu la mort de près et qui s’attend à être fusillé d’un moment à l’autre ; Ch. Nodier les avait composés sans doute au milieu de cette vie errante dont ils retracent les souvenirs. Des travaux philologiques succédèrent à ces élucubrations bizarres:Dictionnaire des onomatopées françaises (1808, in-8°), ouvrage dans lequel il recherche les origines du langage et les trouve dans la simple imitation des bruits naturels, explication tout à fait paradoxale, et Questions de littérature légale (1812, in-8°), spirituel traité sur le plagiat et les supercheries littéraires. La protection de Fouché, devenu duc d’Otrante, lui valut alors d’être envoyé en Illyrie, comme bibliothécaire de la ville de Laybach ; il y fut le directeur d’un journal, le Télégraphe illyrien, qui s’imprimait en quatre langues, français, italien, allemand et slave. De retour en France, à la chute de l’Empire, il se trouva très-royaliste, fit valoir les horribles persécutions qu’il avait subies, son existence de proscrit durant de longues années et entra aux Débats, puis à la Quotidienne, où il se fit remarquer par les plus violentes exagérations. Il n’avait pas renoncé à la littérature ; son Histoire des sociétés secrètes de l’armée (1815, in-8°) est, sous une apparence historique, le plus étonnant de ses romans. Il y raconte sérieusement qu’une société, appelée les Philadelphes, dont il faisait partie, composée de jacobins et de royalistes, prépara souterrainement pendant tout le cours de l’Empire la rentrée des Bourbons ; qu’elle eut d’abord pour chef le colonel Oudet, personnage mystérieux que Bonaparte fit disparaître (s’il a existé), puis le général Malet ; quant aux autres, Ch. Nodier ne veut pas les nommer, de peur de les compromettre, et il rattache à cette société des Philadelphes une multitude de conspirations avortées dont personne ne se doutait. Le récit est attachant; mais ce qu’il y a de merveilleux surtout, c’est que l’auteur entreprit de le faire croire aux contemporains mêmes des faits, ceux qui savaient que ses contes n’avaient pas le moindre fondement. À ce même ordre de récits se rattachent les Aventures de Mlle de Marsan et Maxime Odin, publiés beaucoup plus tard (1831, 2 vol. in-8°) et puisés à cette même source trouble que Ch. Nodier appelait ses Souvenirs. Une série de contes fantastiques et de romans d’une originalité trop recherchée:Jean Sbogar (1818, in-8°) ; Lord Ruthwen ou les Vampires (1820, 2 vol. in-8°) ; Smarra (1821, in-8°), amas de rêves incohérents ; Trilby ou le Lutin d’Argail (1822, in-12), joints à ses précédentes études sur Shakspeare et Goethe, contribuèrent à placer Nodier à la tête du romantisme qui commençait à naître. Les deux seules compositions romanesques où il montre quelque sensibilité et s’affranchit de ses paradoxes habituels sont Adèle (1820, in-12) et Thérèse Aubert (1819, in-12). Toutes ces œuvres sont, du reste, d’un lettré ; le style a la clarté des écrivains du XVIIIe siècle, dont Nodier était nourri, et le coloris que Chateaubriand avait commencé, vingt ans auparavant, à mettre en faveur. Nodier, désigné à la fois par son royalisme et par sa valeur littéraire, fut nommé bibliothécaire de l’Arsenal (1823). C’est l’époque marquante de sa vie. Dès lors, le bibliomane put se livrer tout entier à sa passion et se reposer de sa jeunesse aventureuse, au milieu des loisirs d’une vie douce et calme, entouré des sympathies de tous ceux qui l’approchaient. Tout le monde a entendu parler du salon de Charles Nodier à l’Arsenal. « Là, dit M. J. Janin, vivait Nodier dans le somptueux appartement qui avait abrité M. de Sully lui-même ; là, il recevait tous ceux qui tenaient honorablement une plume, un burin, une palette, un ébauchoir. En cette capitale du bel esprit, de l’agréable causerie et des amusements littéraires venaient, chaque dimanche, les poëtes tout brillants de leur fortune naissante. Il était l’ami de M. de Lamartine ; il était le confident de M. Victor Hugo, jeune homme; il encourageait le jeune Alexandre Dumas, le jeune Frédéric Soulié. » Classiques et romantiques, libéraux et royalistes, tout le monde était admis, sans distinction de parti, chez Nodier, qui, entre autres talents, eut jusqu’à sa mort celui d’être bien avec tout le monde, d’avoir un grand nombre d’amis. et pas un ennemi.

Dans les loisirs que lui créèrent ses fonctions, il publia un grand nombre d’ouvrages, variés comme ses aptitudes de bibliomane, de philologue et de romancier:Dictionnaire universel de la langue française (1823, 2 vol. in-8°) ; Quérard prétend que l’ouvrage est de Verger et que Ch. Nodier n’en a écrit que la préface ; Bibliothèque sacrée grecque-latine (1826, in-8°), compilation faite avec soin ; Mélanges tirés d’une petite bibliothèque (1825, in-8°), curieuses notices, qui ne sont pas toutes exactes, sur les livres rares qui formaient sa propre collection ; Histoire du roi de Bohême et de ses sept châteaux (1830, in-8°), roman où il a essayé de remplir le cadre indiqué par Sterne dans Tristram Shandy ; la Fée aux miettes, Inès de las Sierras, la Neuvaine de la Chandeleur, Lydie, Franciscus Columna, les Fantaisies d’un dériseur sensé, série de nouvelles intéressantes. C’est aussi l’époque où il eut l’idée de publier ses prétendus Souvenirs historiques sur la Révolution, qui ne sont qu’un tissu de contes bleus, et qu’il compléta par le Dernier banquet des girondins (1833, in-8°), autre fragment d’histoire imaginaire. Cette même année, il entra à l’Académie. Depuis, il ne s’occupa guère que de bibliographie, donna un supplément à ses Mélanges tirés d’une petite bibliothèque, rédigea l’Expédition des Portes de fer, sur les notes du duc d’Orléans (1844, in-8°), et surtout écrivit ce nombre prodigieux de préfaces qui figurent en tête de presque tous les livres de son temps. Ch. Nodier était l’introducteur obligé de tous les débutants littéraires ; les éditeurs faisaient de sa préface la condition du succès.

La renommée de cet aimable et ingénieux écrivain a été surfaite, ce qui s’explique par les relations très-étendues et toutes bienveillantes de l’homme avec les écrivains d’une de nos grandes périodes littéraires. « Peu d’écrivains, dit M. J. Janin, ont été, de leur vivant, entourés d’amitiés, de sympathie et de faveur autant que Charles Nodier. Comme il n’était sur le chemin de personne, au contraire, comme il trouvait facilement merveilleux tout ce qui se faisait, tout ce qui se disait autour de lui, c’était à qui lui rendrait louange à louange, amitié pour amitié. Nodier, à l’heure où M. Victor Hugo et la nouvelle école jetaient au loin leurs premières clartés, n’était déjà plus un écrivain, c’était un rêveur ; il avait quitté le monde réel pour ce monde à part où l’on ne voit guère que des ombres, où l’on entend des voix confuses, tant il avait marché vite à travers les nouveaux sentiers, tant il les connaissait pour les avoir pressentis le premier. Il était venu trop tôt pour appartenir au présent siècle ; il était venu trop tard pour appartenir au XVIIIe siècle, et, de même qu’il n’avait pas été le contemporain de Diderot, il n’était pas le contemporain de M. Victor Hugo, qui l’appelait son maître… Il n’y avait rien, non-seulement dans les lettres, mais dans le monde hors des lettres, de meilleur que Nodier. À toute tentative heureuse, il éprouvait le contentement d’un enfant ; à toute gloire éclose hier, il tendait une main bienveillante. Il encourageait, il écoutait, il guidait, mais d’une main si légère ! Nodier a été tout à fait l’homme de lettres tel qu’on peut le rêver dans une époque où les lettres sont devenues la brillante et terrible profession des malheureux qui n’en ont pas d’autre. Il n’a été que cela toute sa vie ; écrivant pour vivre et vivant au jour le jour, riche aujourd’hui, pauvre demain, content toujours. Ainsi s’est passée son innocente vie, à oublier les livres qu’il écrivait, à encourager ceux des autres ; à relire, à racheter les vieux livres d’autrefois, auxquels il avait voué un culte savant et sincère. »

Comme romancier, il a fait preuve d’un goût très-pur, d’un esprit fin et délicat, d’une imagination originale; mais il s’est le plus souvent montré superficiel, paradoxal et, pardessus tout, dénué de cette puissance créatrice qui est le signe du génie, de cette hauteur de vues et de pensées, de ce souffle vigoureux qui enfantent les chefs-d’œuvre et donnent l’immortalité. M. de Loménie nous parait avoir apprécié d’un façon fort juste le talent de Ch. Nodier comme romancier dans les quelques lignes qui suivent : « Tous ses romans, dit-il, sont courts, ce qui est une qualité ; leur lecture est attachante. Et pourtant, dans leur brièveté, ils sont prolixes. Beaucoup de pages pourraient en être retranchées sans nuire aucunement à l’effet général. Non-seulement ils offrent une absence à peu prés complète d’habileté dans les combinaisons dramatiques, habileté qui n’est pas, je crois, rigoureusement indispensable à un écrivain de génie ; mais ils pèchent tous par je ne sais quel laisser-aller de touche qui se traduit en portraits vagues ou discordants, en caractères faux ou effacés, par je ne sais quel abus d’une heureuse facilité d’exécution qui dégénère en longueurs et en minuties et ne s’arrête jamais à temps dans la description ou l’analyse. » Nodier a fait de la science comme, il faisait du roman ou de l’histoire, avec beaucoup d’imagination et d’esprit, mais en réalité avec peu de profondeur. Ce n’est pas que l’érudition lui manquât ; il savait beaucoup et discourait de la façon la plus aimable et la plus attrayante ; mais les vrais savants, les hommes spéciaux en tous genres s’accordent à ne voir en lui qu’un ingénieux amateur. Une des passions de ce charmant esprit, qui en a eu beaucoup, a été la philologie. Nodier a fait une grammaire, il a fait une critique raisonnée de tous les dictionnaires, il a composé deux dictionnaires ; il a commenté, annoté, expliqué tous les classiques de notre langue ; mais dans tous ces travaux, si intéressant et si spirituel qu’il soit, il n’est pas un guide bien sûr. Ses aperçus, ses observations et surtout l’attrait qu’il sait répandre sur des discussions de linguistique ou de bibliographie, sujets arides par excellence, en rendent seulement la lecture agréable. Son grand mérite a été de faire pénétrer le goût dos livres rares, des belles éditions, parmi les gens du monde, qui jusqu’à lui ne s’en étaient guère préoccupés.

Pour terminer, nous donnerons ici, comme appréciation générale du talent de Ch. Nodier, ce jugement de Sainte-Beuve : « Ce qui caractérise son personnage littéraire, c’est de n’avoir eu aucun parti spécial, de s’être essayé à tout de façon à montrer qu’il aurait pu roussir à tout, de s’être porté sur maints points à certain moment avec une vivacité extrême, avec une surexcitation passionnée, et d’avoir été vu presque aussitôt ailleurs, philologue, ici, romanesque là, bibliographe et werthérien, académique cet autre jour avec effusion et solennité et, le lendemain ou la veille, le plus excentrique, ou le plus malicieux des novateurs : un mélange animé de Gabriel Naudé et do Cazotte, légèrement cadet de René et d’Obermann, représentant tout à fait en France un essai d’organisation dépaysée de Byron, d’Hoffmann, Français à travers tout, Comtois d’accent et de saveur de langage, comme La Monnoye était Bourguignon, mariant le Menagiana à Lara, curieux à étudier, surtout en ce que seul il semble lier au présent des arrière-tonds et des lointains fuyants de littérature, donnant la main de Bonneville à M. de Balzac et de Diderot à M. Hugo. Bref, son talent, ses œuvres, sa vie littéraire, c’est une riche, brillante et innombrable armée, où l’on rencontre toutes les bannières, toutes les belles.couleurs, toutes les hardiesses d’avant-garde et toutes les formes d’aventures... ; tout, hormis le quartier général... » Le quartier général ! c’est-à-dire l’unité de vues, la concentration de tous ses efforts, de ses immenses ressources vers un point, un but défini, l’ordre et la méthode dans le travail, substitués au caprice et à la fantaisie : voilà ce qui a manqué à Nodier pour produire un monument durable.