Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/HOHENZOLLERN (PRINCIPAUTÉS DE), anciennes principautés suzeraines de l’Allemagne du Sud, ayant fait partie de la Confédération germanique jusqu’en 1849

Administration du grand dictionnaire universel (9, part. 1p. 336).

HOHENZOLLERN (principautés de), anciennes principautés suzeraines de l’Allemagne du Sud, ayant fait partie de la Confédération germanique jusqu’en 1849, et réunies depuis cette époque à la monarchie prussienne. Ces principautés sont au nombre de deux : la principauté de Hohenzollern-Hechingen, et celle de Hohenzollern-Sigmaringen.

La principauté de Hohenzollern-Hechingen se compose d’un territoire de près de 4 myriamètres carrés, et compte environ 21,000 hab., la plupart catholiques, et répartis dans une ville, Hechingen, capitale, 3 bourgs et 25 villages. Cet ancien État, situé dans une contrée montagneuse que traverse le Rauhe-Alp, est compris entre le grand-duché de Bade, le Wurtemberg et la principauté de Hohenzollern-Sigmaringen, Le Starzel, affluent du Neckar, et quelques cours d’eau sans importance, tributaires du Danube, arrosent cette contrée, dont les vallées, généralement fertiles, produisent des grains en quantité suffisante pour la consommation des habitants. L’industrie de ce pays est très-bornée ; elle ne consiste guère que dans le tissage de la laine et la filature du coton.

La principauté de Hohenzollern-Sigmaringen, bornée au N. par le Wurtemberg et le grand-duché de Bade, a près de 4 myriamètres carrés de superficie et une population de 43,000 hab., la plupart catholiques, et répartis dans 4 villes, 7 bourgs et 70 villages ou hameaux. Capitale, Sigmaringen. Les terres situées au S., sur la rive droite du Danube, offrent beaucoup de plaines fertiles et jouissent d’un climat tempéré. Sur la rive opposée du fleuve, dans la partie méridionale de cette principauté, le sol, au contraire, est pierreux et ingrat. Le voisinage de la chaîne de l’Alp donne au climat une grande âpreté. Cependant l’industrie et l’opiniâtreté des habitants ont triomphé de l’ingratitude du sol, et l’agriculture y est assez avancée. On ne peut pas en dire autant de l’industrie, qui ne consiste que dans l’exploitation et le travail du fer, et dans la filature et le tissage du lin. Le Danube, qui traverse la contrée, n’y est pas encore navigable. Les principaux affluents de ce fleuve, qui arrosent le territoire de l’ex-principauté, sont le Lauchart, la Schmiech, le Neckar, l’Eyach et le Glatt.