Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/HOHENHAUSEN (Élisabeth-Philippine-Amalie OCHS, baronne DE), femme de lettres allemande

Administration du grand dictionnaire universel (9, part. 1p. 334).

HOHENHAUSEN (Élisabeth-Philippine-Amalie Ochs, baronne de), femme de lettres allemande, née à Waldau, près de Cassel, en 1789, morte en 1857. Son père, le général Louis von Ochs, lui fit donner à Cassel une solide et brillante éducation. Elle apprit le français et l’anglais, s’attacha particulièrement à l’étude de la littérature anglaise et se passionna surtout pour Shakspeare et Richardson. En 1809, elle épousa le comte de Hohenhausen, d’abord administrateur d’Eschwege, en Westphalie, puis conseiller prussien de la régence de Minden (1817). Amalie alla habiter alors cette ville, où elle collabora activement à la Feuille du Dimanche, revue littéraire fondée à Minden par son mari, et se fit connaître en même temps par la publication de divers écrits. Pendant un long séjour qu’elle fit à Berlin, la baronne de Hohenhausen entra en relations avec Rahel, Heine, Varnhagen van Ense, Blankensee, Maltitz et autres personnages remarquables. De retour à Minden, elle se voua à l’éducation de ses enfants et eut la douleur de perdre son fils aîné qui, à l’âge de dix-huit ans, se suicida à Bonn, où il faisait ses études. Nous citerons parmi les ouvrages de cette femme distinguée : Fleurs de printemps (Munster, 1817) ; la Nature, les beaux-arts et la vie (Altona, 1820) ; Pogezana (Dresde, 1825) ; Nouvelles (Brunswick, 1828, 3 vol.) ; Tableaux de la vie (Reinteln, 1833) ; Charles de Hohenhausen ; la Mort d’un jeune homme de dix-huit ans (Brunswick, 1837). — Sa fille, Élise de Hohenhausen, mariée à Charles-Ferdinand Rudiger, conseiller supérieur de régence au service de la Prusse, s’est également fait connaître en littérature par des poésies et des nouvelles.