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Agriculture ; productions.


Le Territoire est, comme nous l’avons dit, vaste de 61,014 hectares. L’Annuaire statistique de la France de 1880 donne, pour la division des cultures et le rendement des récoltes (année 1877), les chiffres suivants :


Froment 
4,920 hectares 88,560 hectolitres
Méteil 
792 12,572
Seigle 
2,280 36,480
Orge 
610 10,980
Avoine 
2,435 48,700
Pommes de terre 
3,380 405,600
Légumes secs 
50 750
Betteraves 
82 9,348 quintaux
Chanvre 
44 220


Le reste du territoire se partage entre les terres incultes, les lits des cours d’eau, les étangs, les emplacements de villes, bourgs, villages, fermes, les surfaces prises par les routes, les chemins de fer, les cimetières et par les bois. Les principales forêts, situées dans les montagnes des Vosges, sont : celles d’Ullise et de la Beucinière, au-dessous du Ballon de Saint-Antoine ; le bois de Mateveaux, au fond de la vallée de Giromagny ; la forêt de la Grande-Roche, au-dessus de Riervescemont ; les forêts Saint-André et Paleroy, à l’est de Giromagny ; celles du Salbert, d’Arsot, de Denney, de Roppe, au nord-ouest, au nord et au nord-est de Belfort ; la forêt de Florimont, les bois de Châtenois, etc. Ces forêts, vastes de 20,493 hectares, ont donné en 1877 8,542 mètres cubes de bois d’œuvre, 88,265 de bois de feu et 10,566 quintaux d’écorce à tan. Le hêtre, le chêne, l’épicéa, le sapin, le mélèze, le bouleau, le charme et le frêne sont les essences dominantes.

Comme l’indiquent les chiffres ci-dessus, la principale culture du Territoire est celle du blé, répandu surtout dans les cantons de Delle et de Fontaine. Celle de la pomme de terre est aussi fort importante. L’avoine, le seigle et l’orge se récoltent dans les parties montagneuses du pays. Les choux, dont la production augmente chaque année, servent à fabriquer la choucroute dite de Strasbourg. Le Territoire de Belfort est l’un des départements ou la culture du tabac est autorisée. Les prairies artificielles, qui, grâce à l’existence de nombreux cours d’eau, pourraient être fort belles, sont généralement l’objet de peu de soins.

En 1877, on comptait dans le Territoire 3,696 chevaux, 32 ânes, 15,213 animaux de l’espèce bovine, 4,963 moutons (4,700 kilogrammes de laine, valant 9,400 francs), 16,081 cochons, 1,946 chèvres, 3,500 chiens et 3,500 têtes de volaille. 2,380 ruches d’abeilles ont donné, la même année, 6,380 kilogrammes de miel, et 2,904 de cire.