Fleurs de rêve/À mademoiselle C.
Boehme et Anderer, (p. 55).
À MADEMOISELLE C.
Vos yeux sont si beaux, chère belle,
Que leur regard est torturant ;
Votre nom je l’aime et l’épelle
Votre nom de flot murmurant.
Je suis brune et vous êtes blonde,
Ce contraste est délicieux,
Un peu des profondeurs de l’onde
Se mêle à l’azuré des cieux.
Car je suis la nuit, vous le jour,
Un jour rose et bleu qui scintille ;
Moi, le lac ; vous, l’astre qui brille ;
Vous, le rêve et moi… moi l’amour.