...La figure 68 présente l'élévation de cette porte, qui est tout un poëme
de pierre. Sur le socle du trumeau central est placée la statue de la
Vierge tenant l'enfant; sous ses pieds elle foule le dragon à tête de femme,
dont la queue s'enroule au tronc de l'arbre de la science. Adam et Ève,
des deux côtés de l'arbre, sont tentés par le serpent. Sur la face gauche
du socle, est sculptée la création d'Ève, et sur celle de droite, l'ange
chassant nos premiers parents du paradis. Un dais très-riche, soutenu
par deux anges thuriféraires, surmonte la tête de la Vierge et se termine
par un charmant édicule recouvrant l'arche d'alliance. On voudra bien
se rappeler que les litanies donnent à la Vierge le titre d'Arche d'alliance.
Ainsi, sur ce trumeau, la glorification de la mère du Christ est complète.
Elle tient dans ses bras le Rédempteur; suivant la parole de l'Écriture,
elle écrase la tête du serpent, et sa divine fonction est symbolisée par
l'arche d'alliance. Sur le linteau de la porte, divisé en deux parties par
l'édicule couronnant le dais, sont sculptés, à la droite de la Vierge, trois
prophètes assis, la tête couverte d'un voile, tenant un seul phylactère
dans une attitude méditative; à la gauche, trois rois couronnés dans la
même pose. Ces six figures sont des plus belles entre toutes celles de
cette époque. La présence des prophètes est expliquée par l'annonce de la
venue du Messie; quant aux rois, ils assistent à la scène comme ancêtres
de la Vierge. Les têtes de ces personnages sont particulièrement
remarquables
par l'expression d'intelligence méditative qui semble leur donner
la vie...
Cette œuvre est également dans le domaine public dans tous les pays pour lesquels le droit d’auteur a une durée de vie de 100 ans ou moins après la mort de l’auteur.
Cette œuvre est dans le domaine public aux États-Unis car elle a été publiée avant le 1er janvier 1929.
...La figure 68 présente l'élévation de cette porte, qui est tout un poëme de pierre. Sur le socle du trumeau central est placée la statue de la Vierge tenant l'enfant; sous ses pieds elle foule le dragon à tête de femme, dont la queue s'enroule au