Dictionnaire de théologie catholique/PURGATOIRE .VIII. Conclusion

Dictionnaire de théologie catholique
Letouzey et Ané (Tome 13.1 : PRÉEXISTENCE — PUY (ARCHANGE DU)p. 667-670).

feu il ii Jugement, retenu l’attention des Pères et des écrivains ecclésiastiques, Il fui ensuite difficile à quelques-uns, Impossible a beaucoup, d’abandonner cette perspective eschatologique et de situer en conséquence l’époque de l’expiation entre les deux Jugements. En lent, If génie il Augustin réalisa et imposa cette disjonction ; mais la notion de teu, devant laquelle Augustin hésitait, .1 été retenue par les héritiers de sa pensée, el les siècles suivants onl tellement Identifié la notion du purgatoire et celle du l’eu purificateur qu’il semblait Impossible aux théologiens du xiiï siècle de les séparer dogmatiquement. La théologie.i.iii pris le pas sur le dogme, l’explication précédait l’affirmation des principes. De la une courbe anormale dans le développement de la doctrine. Après a oir été t rop loin, il a fallu rebrousser chemin, el la Juxtaposition des thèses grecq u effet latines a Florence a réalisé une mise au point qu’il ne faut pas hésiter a qualifier de pto Iden Uelle. En mal lères m obscures, en effet, nos expériences terrestres nous Interdisent dos affirmations trop précipitées, et il cm sage de s’en tenir aux lignes générales sanctionnées à Lyon, a Florence el à rrente : existence do peines purificatrices dans l’autre ie. utilité des suftrages pour le soulagement des âmes souffrantes. Et il convient de renoncer à toute autre précision doctrinale hormis les vérités concernant l’étal des saintes âmes fixées dans l amour de 1 Heu par leur jugement et désormais a ssur ées de Unir salut. L’Église es ! sage, a dit le P. Monsabré. Son enseignement nous met à l’aise dans le conflit des opinions et nous permet de n’accepter que les conclusions qu’on peut tirer sans effort des principes de la foi. > Conférence citée. Paroles d’or.

— Evolution des orthodoxes après le concile de Florence. — On la trouvera décrite à l’article suivant, col. 1326 sq.

3° Évolution de lu pensée protestante après le concile de Trente. — La question n’intéressant la théologie catholique qu’indirectement, on se contentera d’indications sommaires.

Après le concile de Trente, les théologiens protestants n’ont modifié en rien l’attitude prise en dernier lieu par Luther à l’égard du purgatoire. Brentz, Ochin, Pierre Martyr, Bucer, opposent au dogme catholique une dénégation basée sur la suffisance de la rédemption du Christ. Un seul point cependant les gène : la pratique de la prière pour les morts dès les premiers temps de l’Église. Chemnitz seul le reconnaît loyalement ; mais, sempresse-t-il d’ajouter, ce n’est pas que l’on ait cru à des tourments endurés dont les défunts seraient rachetés par nos suffrages ; c’était uniquement poi r la formation morale des vivants, pour leur réconfort, pour leur consolation ». Examen concilii Tfidenlini. Berlin, 1861, p. 621.

Avant l’envahissement du protestantisme par les tendances rationalistes, la thèse était simple : pas de purgatoire ; donc, à la mort, ou bien, pour les bons, l’entrée immédiate au ciel et la possession de la vision béatilique, ou bien, pour les impies, la damnation immédiate en enfer. L’ancienne dogmatique luthérienne se trouve bien exposée dans Hutterus redioious, refonte par Hase des Loet communes de Léonard I lutter († 1616), H »  » éd.. Leipzig, 1862 : La croyance au pur re a été rejetée, comme une restriction apportée à la justification générale par la foi, par l’Église évangélique. qui enseigne l’entrée immédiate des âmes dans le bonheur ou dans la damnation. Op. dt., p.’i'2’2. Même doctrine chez Quenstasdl < + 1668), dans une note empruntée à sa Theologia didæUco-polemica, V éd., Leipzig, lTlô. et ajoutée a ce passage de V Hutterus reilirirus. C’est d’ailleurs ce que confirme Leibniz (qui n’hésite pas à blâmer la position prise par sis coreligionnaires), i Les protestants. dit-il. pensent que lésâmes de ceux qui meurent parviennent aussitôt a l’éternelle

félicité ou sont damnées pour jamais ; ainsi ils rejet tenl

comme superflues les prières pour les morts, ou les

réduisent a des vœux inutiles, comme on en forme sur

ce qui est passe et terminé, plutôt par une certaine

h al >it ude que paiutilité. Système théologique, n.i xxii. Avec ces protestants, qui admettaient encore [’inspir. it Ion et l’autorité divine de l’Écriture, il était peut être encore possible de tenter un rapprochement, Bos

sud n’a pas manqué d’exposer sur ce point les prin

cipes utiles. Dans l’Histoire des variations, l. X, ii, 159

160, il rappelle que les principes des protestants

prouvent la nécessité du purgatoire. Les âmes justes

peuvent sortir de ce inonde sans et re eut ièrcnieiit puri lices. (, rotins, dit BoSSUet, prouve que cette vérité est

reconnue par les protestants, par Mestresal et Span lieiin. sur ce fondement commun de la réforme que dans tout le cours de cel le le, l’a me n’est jamais tout à lail pure. (’.rotins, lettres..">7.">. ; ">7.S. 579. Le Saint-Espril ayant prononce lui-même que rien d’impur n’entrera dans ta cite sainte (Apoc. XXI, 27). le ministre

Spanheim démontre lui-même que l’âme ne peut être présentée à Dieu si elle n’est sans tache et sans ride, pure et irréprochable. La question se pose, après cela, si cette purification de l’âme se lail au dernier moment ou après la mort, el Spanheim laisse la chose indécise.

Le Fond, dit-il, est ccr lai n ; mais la manière et les circonstances ne le sont pas. » Fr. Spanheim, Dubia evangelica, Genève, 1658, t. m. dub. cxli, n. <>-7. Bossuet montre qu’il faut passer plus avant avec l’Église catholique, en raison de la tradition de tous les siècles qui nous a appris à demander pour les morts le soulagement de leur âme, la rémission de leurs péchés et leur rafraîchissement », et il conclut (n. 1 « > 1 > en montrant la modération de l’Église au concile de Trente, où elle n’a voulu « déterminer que le certain ».

C’est le même esprit de conciliation qui anime le « projet de réunion entre les catholiques et les protestants d’Allemagne ». Le projet de Molanus, traduit en français par Bossuet, avait rangé la question du purgatoire parmi celles « qui ne peuvent être terminées par l’explication des termes ambigus ou équivoques », puisqu’il s’agit d’opinions directement opposées les unes aux autres ». C. xxx. Et Molanus opinait qu’il ne fallait pas s’opposer « à ceux qui tiendraient ce dogme pour problématique, comme a fait saint Augustin* C. xxxv. Bossuet donne son opinion. La prière pour les morts, acceptée par la Confession d’Augsbourg, est un article qui peut faire l’union sur le dogme du purgatoire. Episcopi Méldensis… sententia, part. I, n. 29. Les doutes de saint Augustin portent sur le feu ; mais les prières, les sacrifices, les aumônes ofîertes pour les défunts, appartiennent, d’après Augustin lui-même, à l’universelle tradition de l’Église. N. 40. Aussi, dans le projet de profession de foi à présenter au souverain pontife, prenant comme point de départ le texte de la Confession d’Augsbourg, Bossuet propose, n. 89, de confesser l’utilité des suffrages pour les défunts. Ainsi, conclut-il, toute controverse sur le purgatoire cessera. Bossuet, Œuvres, éd. Outhenin-Chalandre, Besançon. 1836, t. ix, p. 452, loi. 164, 165-466, 484. Voir aussi les Réflexions de M. l’évSque de Meaux sur l’écrit de M. l’abbé Molanus, c. iii, n. 1, p. 509.

On sait que le rapprochement désire ne se produisit pas. Non pas cependant que la croyance catholique au purgatoire fût un obstacle Insurmontable : il ne manqua pas. en effet, de théologiens protestants —

que l’.autz. op. cit., p. 7. appelle, on ne sait trop pourquoi, les semi-rai lonalistes pour t rouver une solution moyenne entre la foi cal holique et la négation trop

radicale des luthériens rigides. BautZ tiommi Baum

garten Crusius, de Wette, Hase, r II m ai m et Umbreit, dans leurs Theologischen Studien und Kritiken ; Dorner et Liebner, dans leurs Jahrbùchern fur deutsche Théologie. Plusieurs maintiennent l’enfer éternel tout en rejetant le purgatoire ; mais ils acceptent néanmoins un nouveau temps d’épreuve dans l’au-delà, et il est possible que ce temps d’épreuve dure jusqu’au jugement dernier. Quelques-uns vont jusqu’à affirmer que les prières des vivants peuvent aider les morts dans ce temps d’épreuve. Enfin les uns acceptent une purification possible pour quelques péchés seulement, d’autres pour tous les péchés sans exception, Bautz a recueilli un certain nombre de textes intéressants, p. 8-12. Wegscheider résume bien le point de vue des protestants orthodoxes au début du xixe siècle, dans ses Instituliones theologicæ, Halle, 1819. Nous citons dans le texte original :

Neque tamen de duratione pœnarum infernalium theologi recentiores omnino consenserunt, aliis œterna impiorum supplicia, aliis pœnas damnatorum, cum se ad meliorem frugem receperint, finitum vel saltem mitigatum iri statuentibus (pœnas vel absolute, vel hypothetice, vel relative seternas, )… P. 491. Hominem improbum, etsi pœnis vit » futurse emendatus in aliam eamdemque mitiorem abierit conditionem, nuinquam tamen vitæ terrestris maie actae recordatione (censemus) liberatum iri, vel beatitate iis parem fore, qui vita terrestri honeste acta defuncti fuerint. Unde patet, pœnas infernales recte dici sensu quidem diverso et aeternas et non œternas. P. 496.

Des idées analogues seront à relever déjà chez Lange, dans son commentaire sur les épîtres de saint Pierre (I Petr., iv, 1-6, Halle, 1734), où il semble que la restauration universelle soit préconisée ; Stàudlin, Lehrbuch der Dogmatik und Dogmengeschichte, Gœttingue, 1801, p. 540, 552 ; de Wette, Dogmatik der evang.-luth. Kirche, Berlin, 1821, p. 214 ; Baumgarten-Crusius, Grundriss der evangelisch-kirchlichen Dogmatik, Iéna, 1830, p. 90 sq. ; Lehmann, qui admet une purification possible pour certaines catégories ; Evangelische Religionslehre, Gœttingue, 1856, et les Theologische Studien und Kritiken, de 1861 et 1866. Bautz ne manque pas de citer les Agenden (rituels protestants) dans leurs prières relatives au soulagement des défunts. Op. cit., p. 9.

Singulière évolution que celle qui consiste à nier le purgatoire pour le rétablir sous une forme nouvelle en supprimant plus ou moins radicalement l’enfer ! On comprend le reproche ironique adressé aux protestants par Joseph de Maistre : « Un des grands motifs de la brouillerie du xvr 3 siècle fut précisément le purgatoire. Les insurgés ne voulaient rien rabattre de l’enfer pur et simple. Cependant, lorsqu’ils sont devenus philosophes, ils se sont mis à nier l’éternité des peines, laissant néanmoins subsister un enfer à temps, uniquement pour la bonne police et de peur de faire monter au ciel, tout d’un trait, Néron et Messaline à côté de saint Louis et de sainte Thérèse. Mais un enfer temporaire n’est autre chose que le purgatoire, en sorte qu’après s’être brouillés avec nous parce qu’ils ne voulaient point de purgatoire ils se brouillent de nouveau parce qu’ils ne veulent que le purgatoire. » Soirées de Saint-Pétersbourg, viiie entretien.

Ne faudrait-il pas cependant voir dans cette évolution inattendue un retour à une plus juste appréciation de la doctrine catholique ? Déjà Lessing, dans la deuxième moitié du xviiie siècle, osait constater que Luther, en niant le purgatoire, a dénaturé l’idée même de justice comme il a dénaturé les textes. Beilràge zur Geschichte und Literatur aus den Schâtzen der herzoglichen Bibliothek zu Wolfenbiïttel, dans Werke, éd. Hempel, Berlin, 1868-1878, t.xii, p. 123. C’est aussi l’aveu non déguisé de Karl Hase : « La plupart de ceux qui meurent sont, il faut l’avouer, trop bons pour l’enfer ; mais ce qui n’est pas moins sûr, c’est qu’ils sont aussi trop mauvais pour le ciel. On doit

avouer franchement qu’il existait à cet égard "une ccrlaiiic obscurité dans la doctrine des protestants. » Jlandbucli der protest. Polemik, Berlin, 1864, p. 422 ; cf. Evangelisclie Dogmatik, Leipzig, 1842, p. 109. Plus caractéristique encore l’aveu de Martensen, dont le manuel a une si grande vogue dans l’Allemagne du Nord et les pays Scandinaves : « Aucune âme n’ayant atteint l’état de consommation parfaite lorsqu’elle quitte ce inonde, il faut bien admettre un état intermédiaire où l’âme achève de se développer, de se purifier, de se mûrir pour le jugement dernier. Bien que la doctrine catholique du purgatoire ait été repoussée à cause du mélange d’erreurs grossières qu’elle renfermait, cependant elle a ceci de vrai que l’état intermédiaire est nécessairement, dans un sens spirituel, un lieu de purification pour les âmes. Die christliche Dogmatik, Berlin, 1870, p. 431.

Malheureusement ce revirement de la pensée protestante va tout droit vers la suppression de l’enfer. C’est, au fond, la doctrine origéniste de l’apocatastase universelle qui se renouvelle. La doctrine catholique du purgatoire n’est plus suffisante : « dans la forme qu’elle a revêtue, elle ne s’accorde pas avec nos conceptions morales et religieuses actuelles. Il n’y a pas de place pour un purgatoire dans un système où l’on admet que, même de l’autre côté de la tomb ?, l’homme reste un esprit libre, toujours capable de revenir au bien, et dont la destinée est de se développer éternellement dans le sens de la perfection. » E. Picard, art. Purgatoire, dans l’Encyclopédie des sciences religieuses, t. xi, p. 30.

Toute doctrine qui admet, après la mort, une possibilité de pénitence (au sens théologique du mot) est fausse et dangereuse, parce qu’elle ouvre la porte à ces perspectives miséricordieuses qui aboutissent à la suppression de l’enfer. On peut se demander si Hermann Schell s’est suffisamment défendu contre cette tendance. Voir sa Katholische Dogmatik, t. ni b, p. 787. On doit affirmer, en revanche, à coup sûr, que toutes les théories spirites contemporaines, avec la doctrine universellement acceptée par elles de la réincarnation des âmes, aboutissent à une conception, d’une sorte de purgatoire qui supprime l’enfer.

Au point de vue critique et historique, les protestants contemporains font en général remonter l’idée du purgatoire à saint Augustin, encore fut-ce à titre de simple hypothèse : « Cette hypothèse fut admise comme une réalité par Césaire d’Arles et répandue ensuite dans tout l’Occident par Grégoire le Grand. » Picard, loc. cit., p. 30. Rud. Hoffmann cependant découvre déjà des traces de l’idée de purgatoire chez Cyprienet chez Grégoire deNazianze, Grégoire de Nysse, Basile, qui tiendraient cette idée d’Origène. Ambroise l’aurait transmise à l’Église occidentale ; Augustin en aurait admis la possibilité ; Césaire d’Arles aurait appuyé sur l’idée et Grégoire le Grand l’aurait convertie en dogme. Ce n’était d’ailleurs qu’une simple doctrine de purification fort différente de la théorie du purgatoire imaginée au Moyen Age et sanctionnée par le concile de Trente. Realencyklopâdie fur prot. Theol., t. x, p. 111. Enfin, dernière concession de la critique protestante, Clément d’Alexandrie et Origène doivent revendiquer le titre d’inventeurs du purgatoire. G. Anrich, Clemens und Origenes als Begrùnder der Lehre vom Fegfeuer, dans Theologische Abhandlungen, Tubingue, mai 1902.

Nous osons espérer que notre présent travail aura ramené à leurs justes proportions ces assertions pleines d’équivoques.

I. L’enseignement scripturaire. — On doit citer avant tout les réfutations de la proposition 37 de Luther, et, parmi celles-ci, Priérias (Sylvestre Mazolini), voir ce mot, t. x, col. 474, Errata et argumen a Marlini Lulheri, Florence, IS20, i. il. o. m mi : John l’isin’i. Asærtionli lultwanm

fori/iiMIm. l’an-, 1523, Wt.. ! T ;.If. m Ici. iM.ivcrl. D »

purawtorto, l. i. ii.nis Optra, Rome, ISS1 (1533), pan II, et Con/ulalio furiosi libtili Ludderi de puraaforfo, p. h-- il. même recueil, t ette démonstration du dogme par l’Écriture est reprise par Bellannin dans ses Controverses, i >< purga . 1. 1. o. i-vi, dans <>r<m. Paris, 1889, t. m. p. ; >. ; sq., par Nu. h. nitentia, disp. xi. /v purgaforto ïn

. m. Paris, 1861, t. wii. p. 879 sq. Nous av ohm lit

pourquoi cas études sertpturalres sont, dans leur ensemble, quelque peu défectueuses, i’exégèse du texte 1 Cor., iii, 11-15, présente une Importance considérable en raison de l’usage qu’en ont (ait 1rs Pères et les théologiens dans la question do la purification des péchés, i ne étude d’ensemble complète n’existe pas. on devra te reporter, en ce qui i-oiHvnu’upurgatoire, aux Indications fournies au cours de cette étude. Néanmoins le sens général est fourni trfs suilis.uunient par 1°. l’rat, L1 Ihéologit de saint Paul, t. 1. l’an-. 1908, nota G (1930, p. 109-113). Voir aussi < ornely, OanuMnlaiiua fn S. Puuli tptstolas, t. n. Paris, 1890. i >t commentaire du P. Alto, Première êptlrt aux Corin(Mans, Paris. 1935, n’apporte aucune lumière nouvelle.

11. I’i nsi i, .i mi ni PATRISTIQUB. Il a cli’étudié

surtout en raison de la controverse nvec les Orientaux, tin

trouve d’excellentes indications chez IScllarmin. -oit.i propos de l’exégèse des texte-, -eiipturaiies. soit dan-.

l’expose même de l’argument de tradition. Mais la première étude d’ensemble, en ce qui concerne la croyance au purgatoire, doit être reportée au Contra errores Grmeorum des dominicains de Pera, publié en 1252, art. 2, P. G., t. cxx-, col. 487 sq. s. uni Thomas --’en inspirera dans Declaralio qiiormiuliim articulorum contra Armenos, Grœcos et Sarat, c. îx (mais cet opuscule ne figure pas dans la liste

de- écrits authentiques dressée par le P. Mandonnet), el quelque peu dans le Contra errera Grtecorum. Lesdocuments

conciliaires de 1 crrare-1 lorence ont apporte quelque lumière sur ce point. Voir plus loin.

Depuis Trente, il faut citer Arcudius, De purgatorio igné dæri un. Home. 1637 ; Ailatius, De utriusque

lia oeeidenialis atqut orienlalis perpétua in dogmate de pargaltria eonsensione, Rome, 1 <">.">."" » ; Arnauld, Perpétuité de lu l"i. éd. Miizne, t. m. 1. III. c. 1-x. Plus pris de nous ValentJn I.och. Dos Dogma ti, r grieehisehen Kirche vom Purguturium, Ratttbonne, 1842, el quelques chapitres dans Hcdner. Dan Fegfeuer, Ratisbonne, 1856 ; Bautz, Dos Feg/euer. Mavence. 1883 ; Sclimid. Dus Fegfeuer nach katholi-dor lehre, Brixen. 1904 et Bartmann, Dus Fegfeuer, raderhorn. 1928. Atzberger, Geschichle der riirist. Fscha/ der Domlcânischen Zeil, Fribourg-en-B.,

ne fournit, comme le litre l’indique, des ronsei.in ments que sur les trois premiers siècles chrétiens. Dans sa loata dogmattea christianorum arientalium, t. iv, Paris, 1931, les indications de M. Jugie ne concernent que l’époque de la théologie byzantine. < in trouvera a l’article suivant d’autres bibliographies. Sur l’ensemble de l’argument patristlque, on consultera Xixeront, Hisloirt des

dogmes, passtffl (références au mot I’urqr. ;

III. Lis i.m-RoiF.s. — Voir surtout : Renaudot, l.iiurqiorum iTientalitim collectio, Frnncfort-sur-Mein, 1847 ; Goar. I. ifpe rituale Grmeorum, Venise, l7.Nn : Probst, Liturgie der drei ersten Jahrhunderte, Munster, 1893 ; Mone. LaleinUcht und qr tessen <m ; s rfen II.-VI.

Francforts. M.. 1850. Mais lis articles du Dictionnaire d’arelut.l., t de liturgie efef.au cours de cette étude, fournissent di ….. eux seuls, surtout en matière d’epicnipliie. une abondante moisson de documents. Voir aussi M.’ogia dogmaiica ihristianorum orienta Hum, t. iv. p. 89-95, et MlatJus, op. eit.

IV. DOCUMENTS CONCILIAIRES. I* Conctli de I qon. — Kn plus des grandes Collections, oir I lefele-l.eclercq. particulièrement bien ordonné et documente, llisl. des conciles, t. vi « , p. ].-, ; >, jq. ;, .| i ;, petite, niais précieuse brochure d’A. Theiner et Milriosich, Monumenta spectantia ad nnionem Ecelesiaram, Vienne, is72.

Concile de I, rrnr, -l lorence, dans Patrologia orient, dis, de r, ra(Tln-Nnu. t. w, Acta disputattonti Ferrariensi » de purgatorio nunc primum édita, sur lesquels on trouvera, dans riivi - des recensions utiles, notamment

. l’Aies. la question du purgatoire au concile de // dans Gregorianum, t. m. 1922 ; A. Michel. La qui du purgatoire élu :  ;. rjani Rev, proi. d’apolog.,

t. xxxii, 1921 ; V. Jugie, L" question du purgatoire ou concile de Florence, dans Écvoi d’Orient, t. xxi. 1921 ;

Hoffmann, s..1.. Coneilium Florentinum. I. Braies Gutnehien der interner liber dos Fegfeuer, dans Orienlalia christlana, t. svt, r.ise. à. p. 284 298 (31 1 1 îles premiers chiffres Indiquent la pagination du volume ; les derniers, celle du fascicule) ; II. Zioeiles…, dtuuOrieniaUa christtana, t. xvii, tase. 2, ! ’. 215-244 (35-63). On consultera avec

précaution S ropoulos, I I

ti.ui. de Robert Creyghton, vera historia unionls non oer.r tnter Latinos et Grmcoi su ; - eoneilli Florenlini exactisstma narratio, La 1 ia e. 1660.

1 oneile de [renie. La discussion concernant le

décret proprement dit avant été pour ainsi due inexistante, il sullit de se référer au texte publié dans Cav aller i. 1 1 eau

rus, n. 1462. Ci. Coneilium Tridenlinum, éd. de la Gorresgesellschait, t. ix. p. 1069. Pour la sess. vi, c. xiv, et can. 30,

voir t. v. 2 « part., p. 638 639, 641, 716, 796, 799. Pour la sess. xxii. e. n et can. : i, voir t. viii, p. 960, 962.

V. Controverse protestante. les sources protestantes Indiquées au cours de l’article : Luther. W’erke, éd. de Welmar ; Calvin, Institution chrétienne, t. III, c. v. Œuvres, t. xxxii (.Corpus reformatorum, t. xi.i, col. 168 sq. ; pour les autres textes, voir J.-Tob. Muiler, Die sgmbolische Bûcher der eoangellsch-lulherischen Kirche, Gutersloh, 1912, et E. F. Karl Muller, fie Bekenntnisschriflen der reformierlen Kirche, Leipzig, 1903.

Postérieurement mu concile : Brentz, Commentaria in Esaiam, dans Opéra, t. n. Tubingue, 1870. p. 366 sq. : Chemnitz, l’.ramen concilii Tridentini, Francfort, i.">7.s ; Jean Gerhard, Loci Iheologici communes cum pro adstruenda, tum pm deslruenda quorumvis contradicenlium falsitate,

léna, 1610-1625, I. n ; Léonard I lutter, Compendium Inconnu thealogicorum, Wittemberg, 1610, avec sa rééd. par K. Hase, Hutlerus rediuiutis, 10’éd., Leipzig, 1862 ; et les autres auteurs cités col. 1321 sq.

VI. Synthèse.

- La meilleure synthèse est à coup sûr celle de Suarez, De pænitentia, dlsp. XLV-XLVIII, dans Opéra, Paris, 1856, t. xx ii, p. S71> sq. I ?.lle reprend, en les disposant en un ordre plus didactique et en les complétant de tout l’apport des controverses antigrecques et antiprotestantes, les idées émises par les théologiens des xiir » et xiv ° siècles dans leurs commentaires sur les Sentences, dist. XXI et XLV. Les manuels n’ont fait que prendre chez Suarez l’essentiel de la doctrine. l’ne place ; " » part doit : tr< fat : - au Dr ; ioi>i. :., imi.s du : animal l. : pivier qui i su grouper en un excellent exposé, d’après l’ordre du Supplément de la Sommp, toutes les questions scripturaires, patristiques, dogmatiques et théologiques intéressant la croyance au purgatoire. Au point de x’ue apologétique, l’art. Purgatoire du Diet. apolog, de la foi ualh., d’A. d’Ales (P. Bernard) est un modèle du Rcnrc.

A. Michel.

2. PURGATOIRE DANS L’ÉGLISE GRÉCO-RUSSE APRÈS LE CONCILE DE FLORENCE.


I. Considérations préliminaires.
II. Théologiens gréco-russes, partisans de la doctrine catholique. Divergences sur des points secondaires (col. i ::^, S).
III. Les adversaires du dogme catholique (col. 1337).
IV. Le groupe des indécis (col. 13 ! ">).
V. L’objet de la prière pour les morts d’après les livres liturgiques du rite byzantin et d’après les adversaires de le la doctrine catholique (col. 1348).
VI. Conclusion (col. 1352).

I. Considérations préliminaires.

On a vii, par l’article précédent, qu’au concile de Florence Grecs et Latins, après avoir longuement discuté sur le l’eu du purgatoire, avaient fini par s’entendre sur les deux points essentiels qui seuls appartiennent au dogme défini, a savoir : 1. l’existence, après la mort, d’un état intermédiaire entre l’étal « le béatitude et l’étal « le damnai ion. étal caractérisé par la privât ion temporaire de la Vision de Dieu et l’endurance de peil purificatrices, pour ceux qui ici-bas n’ont pas fourni une satisfaction suffisante de leurs péchés ; 2. l’utilité des suffrages de l’Église militante pour soulagei délivrer ces défunts de leurs peines. A vrai dire, l’accord sur ces deux questions (’tait acquis dès le début des pourparlers, comme il ressort clairement des documents publies par I.. Petit dans la P. 0., t. xv, et analysés plus haut, col. 1252 sq. si les Latins