Dictionnaire de théologie catholique/CYRILLE, évêque de Tourov

Dictionnaire de théologie catholique
Texte établi par Alfred Vacant et Eugène MangenotLetouzey et Ané (Tome 3.2 : CONSTANTINOPLE - CZEPANSKIp. 655-656).

3. CYRILLE, évêque de Tourov, aaqo.it peut-être entre 1130-1134 dans l’ancienne ville de Tourov, aujourd’hui petite localité du gouvernement de Minsk. On ne sait presque rien sur sa personne. I ! recul cependant une éducation soignée, car ses œuvres révèlent en lui une grande connaissance de la rhétorique, de la littérature et de l’Écriture sainte. Il savait le grec, parce qu’il cite des ouvrages qui n’étaient pas alors traduits en russe. Œuvres, édil I u^. ne, p. i.v. noie 2. Il embrassa la vie monastique, peut-être au monastère de Saint-Nicolas de sa ville natale, Goloubinsky, t. i, p. 794, ou dans celui des Saint ernement de Minsk),

Sa vie très austère i i les pénitences auxquelles il se livra lui valurent un grand renom de sainteté. Il ri vêla m. m li genre de vie des stylites. Ses concitoyens voulurent l’avoir pour évêque. Il ua d< s lors

par son zèle apostolique, sa prédication, el son ardeur m bat Ire Vhérésie de Thi odore, qui, nommé évêque de Rostov, refusa de reconnaître l’autorité du métrode Ki’. lama son Eglise autocéphale,

Goloubinsky, t. i, p. (40-442. Cj i in I piicopat

avant 1169, abandonna S’.n siège en 1182 et se retira

U i il mourut a la fin du su* >i< i le

ise orthodoxe russe le vénère comme l’un di s. uni Goloubinsky, Histoire de la canonisation tirs

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métropoliti Philaréte l’appelle le Chrysostome ri le métropolite Macaire le considère i imme le [dus m and écrivain du chi

Sukhomlino* n connaît en lui le t

sentant le plus illustre de la tradition byzantine dans l’ancienne littérature russe ; Goloubinsky est d’avis que ses sermons sont des modèles parfaits d’éloquence chrétienne.

Sis prières, selon Ponomarev, forment ce qu’il y a de plus beau dans l’eucologe russe. Elles sont adressées au Père, au Fils et à la sainte Vierge. L’une d’elles, adressée aux apôtres Pierre et Paul, contient une notice abrégée de leur martyre, et mentionne la venue de saint Jacques en Espagne. Strannik, 1880, t. iii, p. 200-26 1. Les sermons, analysés par M. Goloubinsky, Histoire de l’Église russe, révèlent, au dire de Ms r Eugène, p.LXVi, l’influence grecque. L’orateur imite saint Jean Chrysostome, et plusieurs manuscrits de ses œuvres contiennent des versions slaves des homélies du saint docteur. Toutefois, d’après Soukhomlinov, Cyrille de Tourov a subi surtout l’influence des écrivains hyzantins postérieurs à saint Jean Chrysostome, p. xv. Il a composé aussi des traités ascétiques, des lettres spirituelles, des allégories morales, et le Molebnyi kanon, considéré comme une des plus belles pièces de la poésie liturgique russe. L’authenticité de plusieurs écrits de Cyrille est controversée.

Les prières de Cyrille, Molifwy na vsiu sedmitzu sv. Kirilla, episkopa Twovskago, ont paru à Kazan, dans le Pravoslavny Sobesiednik, 1857, secl. iv, p, 212-260, 273-351. Le premier éditeur, n’ayant pas un exemplaire complet des œuvres du célèbre écrivain, avait omis ces prières. Elles furent éditées à Vilna : Molitvy povsednevnyia z mnogikh sv. Olelz Tzerkvi Khristovy utcliitelei… izbranny (Prières de tous les jours choisies dans les œuvres de beaucoup de Pères de l’Église ei docteurs du Christ), 1596, 1602, 1035. Elles parurenl aussi à Ostrog en 1598 dans le Pravilo istinnago /ivola khristianskago (Règle de la véritable vie chrétienne), el dans le Psautier édité dans la même ville en 1598. Cf. Karatæv, Opisanie slaviano-russkikh I. » i<I. Saint-Pétersbourg, 1883, p. 201-205, 280-288, 290-298. i 17-i is. Cinq sermons parurent pour la première fois dans le Sboniik de 70 discours, qui fut publié à Moscou en 1047 et qui eut plusieurs éditions mentionnées dans VOpt/i rossiiskoi bibliografii, par Sopikov, Saint-Pétersbourg, 1813, t. i, n. 1388, 1389, p, 234. Kalaidovitch publia 12 sermons de Cyrille et plusieurs autres de ses ouvrages dans les Pamiatniki rossiiskoi Slovesnosli


Monuments de lalilléralure russe du xir siècle), 1821, p. 1-152, avec une étude sur la vie et l’œuvre littéraire du célèbre évêque, p. ix-xi.i. Une autre édition des serinons de Cyrille a été donnée par M. S. Sukhoinlinov dans les Aukopiêi grafa A. !.. Uvarova (Manuscrits du comte A. !.. l varov), t. ii, Pamiatniki ^nosii, Saint-Pétersbourg, 1858, p. 1-155, avec mu savante introduction sur sa vie et ses œuvres, p. vi i-i. xx ii, et une liste des manuscrits des œuvr< Cyrille, p. 155-158. Le même auteur a public’m truction morale inédite de Cyrille de Tourov, Izvies de l’Académie impériale des stieoees. s. ont r. tersbourg, 1855, t. iv, p. 176-184, Enfin M « Eugène, i véque de Minsk et Tourov, a publié en 1880 i Kie les

œuvres c pi ci es de Bainl Cyrille de T m ; elles sont

ique sur cette ille

hiérarchie jusqu’au sut 1 siècle : I iv. oitzn

nachego Kyrilla episkopa Turovskogo s predvai itelnym otcherkom tsim-it rurova’turovskoi ierarkhii do

Mil de lia ; la vie de Cyrille est, p. LIV-LXXIV.

. Pamiatniki Arsvnerusskoi tzerkovno-utchitelnoi literatury (Afonui

i 1804, t. I,

ntroduction, p, s

i rllla ; le t. IV d

i.i le’ic i i llli


Strannik, isho, i. m. p, 241- SI l bi bi

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2579

CYRILLE DE TOUROV — CYRILLE TRANKVILLION-STAVROVETZK1

2580

cou, 1846, i. ii, p. 222-244-j ld., Obozrienie ruskoi slovesnosli v xiit uiekie i ipen » sur la littérature russe du r siècle,

dans Izviestiia de l’Académie impériale des sciences, I 1. iii, p. 1-7, 83-84 ; Nouveaux manuscrits des instructions morales de Cyrillede Tourov, ibid., p. 2’i-25, 367-381 ; Macairo, Histoire de l’Église russe, Saint-Pétersbourg, 1868, t. iii, p. 125181, 816-320 ; Katæv, Otcherk istorii russkoi tzerkovnoi prodi < idessa, 1883, p. 39-55 ; Dobroklonsky, Manuel d’histoire de l’Église russe, Riazan, 1889, t. i, p. 72-73 ; Goloubinski, Histoire de l’Église russe, Moscou, 1901, t. i, p. 793-810 ; Rit biographitcheskii Slovar, litt. k, p. 647-653 ; L. K. Gcetz, Die Echtheit der Monchsreden des Kyrillvon Turov, dans Archiv fur slavische Théologie, 1905, p. 181-195 ; Martinov, Annus ccclesiasticus grseco-slavus, 1864, p. 117.

A. Palmieri.