Dictionnaire de théologie catholique/COMMUNION DANS LA FOI

Dictionnaire de théologie catholique
Texte établi par Alfred Vacant et Eugène MangenotLetouzey et Ané (Tome 3.1 : CLARKE - CONSTANTINOPLEp. 218-220).

1. COMMUNION DANS LA FOI.
I. Sous le Nouveau Testament.
II. Sous l’Ancien Testament.


I. Sous le Nouveau Testament.

I. NATURE.

Sous le Nouveau Testament, la communion dans la foi, telle qu’elle résulte des définitions de l’Église catholique, est l’accord de tous les fidéles dans l’adhésion positive, intérieure et extérieure, à toutes les vérités définies par le magistcre infaillible de l’Église, adhésion toujours accompagnée de Ja volonté formellement exprimée d’avance d’accepter toutes les définitions ultérieures. —

1° Une adhésion positive est toujours requise. L’absence d’opposition à l’enseignement de l’Église proposant la révélation chrétienne ne peutsuflire : le simple désir implicite de se sourneltre à la véritable Eglise, des qu’elle sera inanifestement connue, n’est point suffisant en dehors du cas d’ignorance invincible de la vérité catholique ou d’absolue impossibilité de s’unir à l’Église. Tn droit, la soumission actuelle au magisiére de l’Église catholique est rigoureusement indispensable. C’est la volonté formelle de Jésus-Christ, Marc., xv1, 16, affirmée par l’universelle tradition catholique et confirmée par les déclarations infaillibles de l’Église catholique, comme nous le démontrerons bientôt. —

2° L’adhésion au magistére de l’Église doit être extérieureet visible, puisquel Église est elle-même, par l’instilution de Jésus-Christ, une société visible, à laquelle on doit étre ratlachè par un lien visible. Ce lien doit étre tout d’abord celui de la foi, car, dans l’ordre des biens surnaturels où se fail cette communion visible, la foi est le principe d’où tout procéde. Aussi l’Église a constamment exigé de tous ses lidéles, méme dans les siluations les plus critiques, quelque communion dans la profession extérieure de la mème foi catholique. Collectanea S. C. de Propaganda fide, n. 1639 sq., Rome, 1893, p. 619 sq. —

3° Pour ne point manquer de sincérité, cette communion extérieure et visible doit procéder d’une volonté et d’une intelligence entièrement soumises à l’autorité de la révélation chrétienne, proposée par le magistère de l’Église. Disposition juridiquement présumée inséparable de là coinmunion extérieure et visible, tant que l’autorité ecclésiastique ne possède aucune preuve légale de la rébellion. Devant Dieu, la volonté insoumise ne jouit plus de la communion effective dans la foi. Vis-àvis de l’autorité ecclésiastique, lon continue, jusqu’à preuve taanifeste de ! s rébellion, à étre préeusné fils soumis de l’Eglise, jouissant encure des avantages extéricurs assurés à la Communion ecclésiastique. Ainsi se résout le probleme de ls communion catholique pour. les hérétiques secrets : communion canoniquement présumée persévérante jusqu’à preuve juridique controire, mais réellement absente dins le cas de révolte intérieure de ls volonté. C’est ce que sisnifient alterna= tivement les documents ecclésiastiques ou les textes. théologiques apparemment divergents, Quant à la visis bilité de l’Église, elle n’est nullement mise en péril fsr quelque doute planant sur la communion eflective.de plusieurs de ses membres, de mème qu’elle n’est point, atteinte par quelque incertilude régnant autour dela réalité d’un certain nombre de baptèmes individuels.

4 L’objet sur lequel doit porter cette fui commune l’enscignement intégral de l’Eglise infaillible delaque on ne peut se séparer méme sur un seul point nier entiérement son infaillible autorilé. $. Tho Sum. theol., I Ile, q. v, a. 3. Maisil n’est point requi que l’on connaisse explicitement toules les vérités seignées par l’Église, en dehors de ce qu’exige impé rieuscment l’accoinplissement des obligations coin ! ou particulières auxquelles on est astreint : L’ad aux autres vérités est suffisamment contenue dans tiére soumission à l’autorité de l’Église. S. Mhoma Sum. theol., Il 11e, q. ii, à. 6 ; Quaæst. disp., Dev tate, 4. XL, a. 11. —

5° En vertu du magistère infaillible de l’Église, cette communion dans la foi catholique reste toujours substantiellement identique jusqu’à consommation des siècles. Identique dans la vérité muable à laquelle on adhère, puisque la révélation chrétienne est définitive jusqu’à la fin des temps et l’Église, son infaillible gardienne, en conserve toujours le même sens exact. Identique dans son fondemne inébranlable, la souveraine véracité de Dieu : Identique dans la règle immédiate de la foi, l’infaiilible magistère de l’Église, garanti par Tieu lui-méme. Concile du Va tican, sess. LI, c. iv. Cependant cette identité substantielle, tranquillement inunuakle à l’encontre des héré> sies et des erreurs de tous les temps, est susceptible de quelque progres accidentel dans la marche de l’Église à travers les âges. Souvent progressive dans Je nombre de ses adhérents. la communion dans la foi catholique peut aussi se perfectionner en intensité par une perctp= tion plus claire et plus universelle de l’objet, de la nsture et de l’extension de l’autorité ecclésiastique, parliculiérement de celle du chef de l’Église. Ce qui de fait s’est réalisé dans ces derniers temps, surtout depuis. le concile du Vatican. Le progrès accidentel peut encore se rencontrer dans l’adhésion formelle à des vérités nou vellement définies par l’Église et qui étaient jusque-là implicitement crues dans telle vérité révélée qui contenait équivalemment. C’est ce qu’indique Pie IX dans la bulle Ineffabilis définissant le dogme de l’Im culée Conception : Christi enim Ecclesia, sedulas silorum apud se dogmalum custos et vindex, nihi his unquam permutat, nihil minuit, nihil addit omni industria vetera fideliter sapienterque tiacla si qua antiquitus informata sunt, et Patrum sevit ita limare, expolire studet, ut prisca illa cæl doctrinæ dogmata accipiant evidentiam, lucem, stinctionem, sed retineant plenitudinem, integrita proprielatem ac in suo lantum genere crescant ine ! scilicet dogmate, eodem sensu, eademque sentencia Identité progressive surtout dans les nombreuses définitions doctrinales du magistère ecclésiastique, qui ont pour but immédiat d’expliquer, de défendre ou de server le dépôt intégral de la révélation chrétienne, , s vant l’exigence de nouvelles attaques ou de besoin nouveaux, tandis qu’autour de l’Église les autres communions sont irrémédiablement vouées à d’incessantes, variations substantielles ou à une rigide immobilité"

d’où la vie est à jamais absente. —G" Quand la communion actuelle dans la foi catholique est pratiquement irréalisable, par suite de l’ignorance invincible de la vérité catholique ou de l’impossibilité d’être agrégé à l’Eglise, la communion in volo ou le désir même implicite d’appartenir à l’unité catholique suflit, pourvu que l’on possède la foi explicite déclarée par saint Paul indispensable au salut : Sine fuie autem impossibiîe est placere Deo. Oporlel enim accedenlem ad Beuni credere quia est et inquirentibus se remunerator sit. Heb., xi, G. Conclusion implicitement approuvée par le concile du Vatican, sess. III, c. m. Car à la première rédaction : Hœc est Ma fides sine qua impossibiîe est placere Deo et ad jiliorum ejus consortium pervenire, le concile substitua la rédaction actuelle plus générale : Quoniam vero sine fuie impossibiîe est placere Deo et ad fdiorum ejus consortium pervenire, ideo nemini unquam sine ullacontigit jusli/icatio nec ulhis nisi in ea perseveraverit usque in jinem vitam eeternam assequetur, de peur que l’on ne se crût autorisé à conclure en faveur de la nécessité absolue de la foi catholique pour le salut. A. Vacant, Éludes théologiques sur les constitutions du concile du Vatican, Paris, 1895, t. H, p. 311 ; Colleclio Lacensis, t. vii, p. 178.

II. NÉCESSITÉ.

° Autorité de l’Évangile. — Eunles in mundum universum prædicale evangelium omni creaturse. Qui crediderit et baptizalus fueril, salvus erit : quiverononcredideril condemnabitur. Marc., xvi, 13 sq. Nous n’avons point à démontrer ici que ces paroles de Jésus et celles de Matth., xxviii, 19. sq., contiennent l’institution du magistère infaillible de l’Église chargé de garder, de défendre et d’expliquer jusqu’à la lin des temps le dépôt intégral de la révélation chrétienne. De cette vérité incontestable, nous sommes autorisés à déduire les conclusions suivantes : 1. La soumission à cet infaillible magistère doit avoir pour objet toute la révélation chrétienne, prèchée par les apôtres et par leurs successeurs. Aucune exception n’est faite : Qui

idei’il et baptizalus fueril, salvus erit ; qui vero non crediderit condemnabitur. Marc, xvi, 16. La foi devant avoir la même extension que la prédication elle-même s’étend à tout le dépôt de la révélation confiée par Jésus-Christ à son Église. Matth., xxviii, 20. La soumission doit encore être absolue, parce que l’absolue vérité de l’enseignement est garantie par le privilège de l’infaillibilité que confèrent les paroles : Ecce ego vobiscum, d’après tout le contexte. Intégrale et absolue, cette soumission ne doit point s’arrêter au for intime de la conscience. Elle doit être extérieurement manifeste, puisque le commandement formel de Jésus-Christ exige la profession extérieure de la foi, se continuant constamment dans chaque vie individuelle. Matth., x, 32, 33 ; Luc, ix, 26 ; xii, 8, 9. — 2. Une telle soumission est exigée de tous les hommes dans tous les temps jusqu’à la consommation des siècles. Car les termes sont unils et ne comportent aucune exception : Onines génie » , dooentes eos, Matth., xxviii, 19, 20 ; Euntes in mundum universum, prxdicate evangelium omni créatures. Marc, xvi. I." » . — 3. D’une telle soumission intégrale, absolue et obligatoirement extérieure, s’imposant nécessairement a tous, doit évidemment résulter enlre tous les Qdèles une union ou communion inté tt extérieure dans l’adhésion obligatoire à la

e doctrine de Jésus, communion perpétuellement

tique, puis |ue la dodrine de Jésus-Christ est tou|nur> Gdèlement enseignée par l’Église infaillible. —

irésavoir déduit de Matth.. xxviii, 20, etde Marc, xvi, 1."), IG, la nécessite de cette communion dans la foi chrétienne, nous sommes autorisés à en constater une indication assez évidente dans Matth., xvi, 18, où Pierre et se eurs sont annoncés par Jésus-Christ,

tuel de l’Église, auquel tous les

fidèles doivent être constamment unis. Toute autorité

dans l’Église résidant premièrement et principalement dans Pierre et ses successeurs, et l’union de tous les membres de l’Église avec cette autorité étant strictement requise, comme l’est l’intime cohésion entre les pierres d’un édifice et son fondement principal, il en résulte manifestement une étroite communion des membres entre eux et avec le chef de l’Église, en tout ce qui est obligatoire. — 5. Bien que la communion de tous dans la même foi chrétienne soit normalement requise d’une manière explicite, son désir même implicite peut suffire à ceux qui sont incapables de la réaliser plus parfaitement. Car ceux-là seuls sont irrémédiablement condamnés qui refusent obstinément d’adhérer à la prédication chrétienne. C’est le sens de Marc, xvi, 16, d’après l’antithèse entre l’adhésion positive : Qui crediderit, et le dissentiment non moins positif : Quivero non crediderit.

Enseignement des apôtres.

La nécessité de

l’union ou communion dans la foi chrétienne, prèchée par les apôtres avec l’autorité de Jésus-Christ, résulte de l’affirmation de saint Paul : Unus Dominas, una fides, unum baplisma. Eph., iv, 5 sq. Cette foi, il est vrai, n’est que la foi objective ou la doctrine chrétienne. Mais dès lors que sa parfaite unité est strictement obligatoire, l’union ou la communion dans cette unité de foi en est une nécessaire conséquence. C’est ce qu’indiquent aussi les condamnations réitérées contre ceux qui rejettent sciemment et obstinément l’unique foi chrétienne prèchée par lesapôtres. Tit., iii, 10 sq. ; I Tim., i, 19 sq. ; II Tim., ni, 8 sq. ; I Joa., ii, 18 ; II Joa., 7 sq. ; Jud., 13. Puisque toute rupture avec cette unité de foi est sévèrement réprouvée, la communion ou l’union dans cette foi est, par le lait, strictement imposée.

3° Témoignage des Pères dans les six premiers siècles. — Dans la seconde moitié du I er siècle, l’auteur de la Doctrina duodecim aposlolorum, XVI, 5, parlant particulièrement des temps où l’Antéchrist manifestera sa puissance et s’efforcera de séduire les fidèles, affirme la nécessité de la persévérance dans la ioi pour échapper à la damnation. Paires apostolici, édit. Funk, Tubingue, 1901, 1. 1, p. 30. Or, cette foi n’est autre que celle que Dieu nous a enseignée par son fils Jésus, x, 2, p. 22, ce qui, avec l’institution de l’Église, ne peut s’entendre que de la foi chrétienne enseignée par l’Église, continuant l’œuvre de Jésus-Christ à travers les âges. Au commencement du IIe siècle, saint Ignace d’Antioche (j 107) exhorte les Éphésiens à s’unir dans la doctrine de Dieu, c’est-à-dire dans la doctrine des évoques répandus dans l’univers ou dans la doctrine de leur évêque et à se garder dans cette unité immaculée, pour rester participants de Dieu lui-même. Ad Eph., ni, iv, Patres apostolici, t. i, p. 216. Celui qui par sa perverse doctrine corrompt cette foi de Dieu, ira au feu inextinguible, également celui qui l’écoute. Ad Eph., xvi, p. 227. Celui qui suit cette doctrine étrangère n’a poinl de participationavec la passion de Jésus-Christ. Ad Philad., ii, iv, p. 267. D’où la nécessité de l’universelle communion des fidèles dans la doctrine de l’évêque, qui est celle de Jésus-Christ et celle de Dieu. Ad Eph., ni sq., p. 216. Dans la seconde moitié du IIe siècle, saint Irénée (y 202) enseigne la même doctrine en condamnant les hérétiques, qui introduisent des doctrines nouvelles et étrangères et déchirent ainsi l’unité de foi dont jouit l’Église. Cont. hær., 1. IV, c. XXVI, n. 2, P. G., t. vii, col. 1054. Tous ceux qui sont en dehors de l’Église sont en dehors de la vérité, 1. IV, c. XXXI II, n. 7, col. 1076. La seule vraie connaissance de la vérité est la doctrine des apôtres que l’Eglise.seule conserve pleinement sans addition ni retranchement, 1. IV, C XXXIIi, n. 8, col. 1076. Cette doctrine est toujours fidèlement gardée dans l’Eglise de Rome avec laquelle toutes les Églises doivent être en communion à cause de sa manifeste suprématie, l. III, c. iii, n. 2, col. 648.

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I mi NION DANS I. FOI

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doil avoir con lion die i"i < c li I

liqm qui onl reçu la doctrine de » apôtre » , qui l’avaient

Chrial de Dieu lui-mi

// i, ., cript, c. xxi, /’. L., t. ii. col. 33, 50. Parmi

i lises il itionni pai tii ulii remi ni l’Égli

[tome, unde nobit quoque auctoriUu prsestoest. Ista

. [i i /, , letia < m ii, htm do< trinam apotloli cum

mine tuo fuderunt, col. 50. D’où Tertullien conclut

que les hérétiques qui enseignent ou suivent une doc

ir lifférente n.’peuvent être chrétiens, qu’ils -"ni

déshérités et désavoués par les apôtres comme étrangers el comme ennemis & cause il’- la doctrine différente qu’il leur plall de proposer ou d’accepter à l’encontre (ii’s apôtres, c. xxxviii, col.."il. Au commencement du i ir siècle, Clément d’Alexandrie | f 215] taxe il infidélité ceux qui se révoltent contre l’enseignement de i I en adhérant aux opinions humaines des hérésies. Strom., I. VII, c xvi, /’. (’.., t. i., col. 131. Origéne

-25 i, commentant Matth., xxiv, 23 sq., et parlant de

ceux qui se réclament illégitimement de Jésus-Christ et des sainics Écritures, affirme que nous ne devons point les croire, ni nous écarter île la doctrine de l’Église, ni avoir une autre foi que celle de l’Église, nec aliter credere nisi quemadtnodum par successionem Ecclesia Ih’i tradiderunt nobis. lu Matth. comment, séries, n. 16,

P. Cf., t. XIII, Col. 1007. Vers le milieu (lu IIIe siècle,

saint Cyprien ty 258) dénomme hérétiques et adversaires de Jésus-Christ tous ceux qui ne sont pas entièrement avec lui, qui ne recueillent pas avec lui et mettent la dispersion dans son troupeau. Epis t., i.xxvi. ad Magnum, c. i, P. L., t. iii, col. 11158. En défendant contre les novatiens l’unité de l’Église d’après Cant., vi, 1), unité basée sur la primauté de Pierre suivant Matth., XVI, 18 sq., et Joa., XXI, 1."), Cyprien affirme la nécessité d’une entière soumission à l’autorité de L’Église ou à l’autorité du pontife romain ; soumission qui doit s’appliquer aussi à tout ce qui concerne la foi : liane Ecclesise unitateth qui non lenel, tenere se fidem crédit : ’Qui Ecclesix renititur et resistit, qui cathedram Pétri super quem fundala est Ecclesia deserit, in Ecclesia se esse confiait ? Quando et beatns apostolus Paidus hoc idem doceal et sacramentum unilalis ostendal, Eph., iv, i-C. De unitate Ecelesiæ, iv, P. L., t. IV, col. 5C0 sq. Hanc unilatem qui non lenel, Dei legem non lenel, non lenel Palris et Fitii /idem, citant non tend et salutem, col. 504. Deus untts est, et Christus untts, et tuta Ecrlesia ejus, et /ides uua, et plebs una in solidam corporis unilatem, col. 517.

Au ive siècle, l’enseignement des Pères sur la nécessité de la communion se résume en ces affirmations : est hérétique quiconque rejette la foi catholique sur n’importe quel point de doctrine enseigné par l’Église ; 1 hérétique séparé de Dieu, de Jésus-Christ et de son Église est en dehors du salut ; la foi intégrale nécessaire pour le salut n’est possédée que dans l’Église catholique. S. Alhanase, Oral., ii, amt. arianos, n.’ùi, P. G., t. xxvi, col. 238 ; S. Épiphane, Adv. tuer., 1. II. ha r. i.ix, n. 12, P. G., t. xi. i. col. 1036 sq. ; Exposilio / « /ci, v sq., /’. G., t. xi. ii, col. 782 sq. ; Anacephalœosis, ibid., col. 883 ; S. Ambroise, Expositio sancti Evangelii seeundum Lucani, 1. VII, n. 95, /’. /.., t. xv, col. 1723 ; S. llilaire, Comment, in Matth., c. XIII, n. 1, P. L., t. i, col. 993 ; S. Pacien, Epistolæ 1res ad Sympronianum novatianum, /’. /.., t. xiii. col. 1051 sq. ; Didyme d’Alexandrie, Enarralio ut I Epist. N. Joannis, ii. l’J. /’. G., t. xxxix, col. 1783 sq. ; In Epist. S. Judse, II, col. 1816 ; S..Jérôme, Epist., xv. « </ Damasum papam, n. 2, P. L., t. xxii, col. 355 sq.- s. Nicétas (-Jili), Explanatio symboli habita ad compétentes, n. I(i, /’. /.., t. LU, col. 871.

Parmi les Pères du IV siècle, saint Optât de Miïèvc (J- 385) mérite une mention particulière. Bien que son

but principal toit d.- prouvi r con néo liu de la communion i > i ta

m. m.- autorité, ipécialement a celle du ponli suer, -.m de Pierre, Optai afliruu au ut

la nécessité de la communion danla

i nri-i il par -ou | [

t.itit. donalistarum, I. I, c. x. 1. 11. c. i, /’. /.., t. xi, col. 899 sq., 942 sq.

D’ailleurs, cet enseignement unanime des ! quatre premiers siècles dirigi dés cette époqu tante et unie rselle pratique de i

I.’on X I J I. < 1 1.clique Satin cognilum du 2*.) juin I -I Église, vigilante gardienne de I intégrité de la ("i. a toucan - r sgai dé comme de

loin d elle tous ceux qui n.’pensaient pas comme elle sur un point quelconque de sa doctrine ain-i qui démontre l’histoire des hérésies d.- a - pi

Au r siècle, saint Augustin insiste surto crime que commettent les hérétiques en faussant ! ment divin, >ur leur séparation absolue de lin île l’Église et l’impossibilité ou ils se trouvent d’util véritablement les moyens de salut, conséquemment d’obtenir le salut, lie baptismo contra donalistas, 1. IV, c. xvill, /’. /.., t. xi m. col. ITd : Serm., lxxi, c. xvii, /’. /.., t. xxxviii. col. 160 sq. ; cxlvi, c. ii, col. CCXV, n. 8 b(., col. 1070 : De fideet stjmbolo, c. x. /’. /., l. xi., col. 193 ; Enchiridion, c. i.xx, col. - « ar eatio in Ps., XCVIII, 9 ; cxxv, 1 ; XXXI, 13, P. 1.. t. xxxvi, col. 478, 929 ; t. xxxvii. col. 1270.

La même doctrine se rencontre chez saint Léon le Grand, Epist., clxi, /’. L., t. i.iv. col. 1142 sq. ; saint Fulgence de Ruspe († 533. De fide seu de régula verse fidei, c. iii, n. il sq., /’. L., t. lxv, col. 692 ; c. xxxvi col. 703 sq. ; De remtssiime peecatoi um, . 1, c.xviii sq., col. 542 sq. : saint ( ! goire le Grand, Moral., I. X X XV, c. viii, n. 12 sq.. /’. /… t. i.xxvi. col. 7." »osi tio m psalmos pœnilenliales, Ps. ci. n. 31, /’L., t. i.xxix. col. 023. D’ailleurs, à partir du v se facile de suivre dans l’histoire de toutes : particulièrement dans l’histoire des conciles, l’invariable pratique de l’Église considérant, au nom du droit divin, comme rebelles et comme expulsés de -on sein tous ceux qui rejettent quelque point de doctrine enseigné par elle en vertu de l’autorité qu’elle a reçue de Jésus-Christ.

4° Dé/initions de l’Église. — C’est sur ces bases scripturaires et patristiques que s’appuient les déclarations de l’Église réprouvant surtout depuis le XV siècle les nombreuses erreurs opposées au dogme catholique sur la communion dans la foi. Nous ne ferons que rappeler ici les documents principaux.

1. Condamnation formelle des erreurs opposées. — a) Insuffisance de la communion purement invisible.

— Cette insuflisance résulte de la condamnation du système de l’Église invisible composée des seuls prtinés, a. 1, 6, 31 de Jean IIus condamnés par le concile de Constance approuvé par Martin Y, Denzinger, Enchiridion, n. 522, 527, 542 ; et de la condamnation de l’Église invisible composée des seuls justes, propositions 72. 73> de quesiii 1. réprouvées par Clément XI. le 8 septembre 1713, Denzinger, n. 1287 sq.. et proposition 15" du conciliabule de Pistoie, condamnée par la bulle Auctorem fidei de Pie VI, 28 août 1794. Denzinger, n. 1378. D’ailleurs, la visibilité de l’Église, explicitement ensi ignée par tous les documents ecclésiastiques qui traitent de l’autorité visible divinement instituée dans l’Église, exige une communion visible. — b Condamnatitot des systèmes atténuant ou même niant l’obligatttoi de la foi catholique telle qu’elle est enseignée par V Église. — a. Condamnation des propositions 15-18 du Syllabns, affirmant le principe du libre examen et 1 indifférentisme absolu ou relatif en matière de rel positive. — b. Insuflisance du simple silence obséquieux