Dictionnaire apologétique de la foi catholique/AlexandreVI

Dictionnaire apologétique de la foi catholique
Texte établi par Adhémar d’AlèsG. Beauchesne (Tome 1 – de « Agnosticisme » à « Fin du monde »p. 49-51).

ALEXANDRE VI, Pape de 1^924 1503. —I. Les mœxirs du Pape. — Le nom d’Alexandre YI est un de ceux qu’on objecte avec le plus de violence aux apologistes qui vantent la sainteté de l’Eglise. Les faits ne sont que trop certains ; comme cardinal d’abord, comme Pape ensuite, Rodrigue Borgia vécut mal ; et tous les essais de rcbabilitation tentés depuis quelques années ont lamentablement éclioué. (Cf. Oluvieh. Ale.randre VI et les Borgia. Paris, 1869. — Leoxetti, Papa Alessandro TV, Bologne, 1880 — et les appréciations de M. II. de l’Epinois, sur ces essais de rébabilitation : Bévue des Ouest, hist., 1er avril 1881.)

Rodrigue Borgia nacjuit à Xativa, près de Yalence, en i^30 ou i^31 ; son oncle Galixte III, pape de 1455 à 1^58, le lit venir à Rome et le combla de bénéfices ecclésiasti(iues ; jamais le népotisme n’eut de suites plus funestes. Cardinal en iij56, vice-cbancelier de l’Eglise romaine, évècpic de Yalence, Porto, Cartbagène, Rodrigue ne cessa, jusqu'à son accession au trône pontilical, d’augmenter sa fortune et son luxe. La première trace qu’on ait du désordre de ses mœurs se trome dans une lettre du pape Pie II qui, le Il juin 1460, lui rejirocbait tl’avoir pris part à des divertissements indécents (Raynald, Annales 1400, n"^ 31). Ycrs 1^70 il commence à entretenir des relations coupables avec une femme mariée. Yanozza de Catan'^i ; il en eut quatre enfants, Juan, César, Lucrèce et Jofré ; on lui connaît encore deux autres enfants, nés probablement d’une autre femme. Pedro Luis et Girolama. (GHKc ; oRovifs, Lucrèce Jiorgia, t. I, p. 38 s<j.) Tenu à l'écart sous Pie II (14.^8-i 464). il acquit une grande inlluence sous Paul IL Sixte lY et Innocent YIII, grâce à ses <pialilcs de di|iloinate et d’administrateur, à sa générosité pour les artistes et les buiuanistes, à ses avantages extérieurs toujours fort appréciés des Italiens, à l’agrément de son conmierce. Il n’avait pu obtenir la tiare au conclave qui suivit la mort de Sixte lY (1484) ; il fut plus

bcureux après la mort d’Innocent YIII (1492) ; il aclieta ouvertement les votes d’un certain nombre de Cardinaux et fut élu Pape par quinze suffrages contre cinq. (Pastor, Histoire, t. I, p. 367 sq.)

Fait qui montre à quel avilissement la conscience publique était alors descendue, l’avènement du nouveau Pape, dont l’immoralité était connue, fut salué avec joie ; on comptait sur ses talents d’administrateur pour rétablir l’ordre dans les Etats pontificaux.

Parvenu au souverain pontificat, Rodrigue Borgia ne cbangea rien à sa triste vie. Il entretint des relations coupables, avec Julie Farnèse d’abord, et probablement avec d’autres personnes ; on connaît au moins un bâtard du Pape, Juan Borgia. (Gregorovius, Lucrèce Borgia, t. I, p. 126, 131, 351. — Pastor, Histoire, t. YI, p. 98.) Les enfants d’Alexandre YI, reconnus par lui. ivaient autour de lui, et il ne songeait qu'à leur procurer les plus brillants établissements. C’est ainsi qve Lucrèce épousa successivement Jean Sforza ; puis, après la scandaleuse rupture de ce mariage i)ar son père, le duc de Bisceglia, assassiné en 1506 par son l » eau-frère César ; enfin, en 1501, Alphonse d’Esté, duc de Ferrare. (Grecjorovius, Lucrèce Borgia, t. I, p. 202, 271, 379 sq.) César, ayant renoncé à la pourpre romaine en 1498, fut aussitôt créé par Louis XII duc de Yalentinois, et obtint la main de Charlotte d’Albret, sœur du roi de Xa’varre. Des fêtes d’une indécence inouïe se donnaient au Yatican devant le Pape, ses enfants et sa cour. (Pastor, Histoire, t. YI, p. loi.) Enfin Alexandre YI ne fit rien pour réprimer les meurtres et les concussions de son fils César ; et lorsque celui-ci, un des premiers condottieri de l'éiioque, eut, à force d’habileté, de fourberies et de violences, reconcpiis laRomagne sur les petits seigneurs qui s’y étaient rendus à peu près indépendants, son père détacha pour lui de l’Etal pontilical cette province, qui devait constituer un duché héréditaire. (Pastor, Histoire, t. AI, p. 1 1 1 sq.)

Une seule velléité de repentir apparaît dans la honteuse vie d’Alexandre YI : son fils aîné, Juan, duc de Gandie, ayant été assassiné dans la nuit du 14 au 15 juin 1497> le Pape, Ijouleversé par ce malheur, annonça en consistoire son intention de se réformer lui-même et de travailler à la réforme de l’Eglise. L’influence déploral)le prise par César sur son père empêcha les effets de cette résolution. (Pastor, Histoire, t. Y, p. 4/9 sq.) Alexandre YI mourut, sans donner de premes de sérieux repentir, et sans réparer aucun scandale, le 18 août 1503, de la malaria ])rise dans une fête hors de Rome. (Pastor, Histoire, t. YI, p. 124 s(|.)

Comme il fallait s’y attendre, la malignité i)opulairc ajouta des calomnies aux hontes trop réelles de la vie du Pape. Si Alexandre YI poussa l’oubli des convenances jusqu'à confier à sa fille Lucrèce, pendant une de ses absences de Rome, le gouvernement du palais et le soin tles affaires courantes, rien ne prouve qu’il ait entretenu avec elle des relations coupables. (Gregorovus, Lucrèce Borgia,.., p. 318, 329 sij.) S’il eut la faiblesse de laisser imi)unis les nombreux meurtres et empoisonnements commis par son fils César, rien ne prouve que lui-même ait jamais recouru au poison pour se délivrer de ses ennemis. Ces calomnies ont leur origine dans les nombreux pamphlets (lui couraient Rome du vivant d’Alexandre YI, et dont il était le i)remicr à s’amuser. (Pastor, Histoire, t. Y, p. 384 ; t- "^'I » P- 9^, 99105, 129, iG3.)

Il y a i)lus, ce Pape indigne n’a pris aucune mesure tendant à relâcher la disciiiline de l’Eglise, et, si l’on fait abstraction du scandale causé par ses exemples, son règne ne fut pas néfaste. Il sut s’accpiitter de son rôle de gardien de la foi, et promulgua plusieurs 83

ALEXANDRE VI

84

constitutions destinées à réprimer les liérésies de l'époque ; le premier document pontifical établissant la censure des œuvres imprimées est de lui ; il a favorisé l’organisation ou la réforme d’Ordres reli-. gieux fervents. Enfin il s’occupa avec un véritable zèle de l'évangélisation des peuples infidèles que les voyages de Christophe Colomb avaient fait connaître. (Pastoh, Histoire, t. VI, p. 133 sq.)

Le loyal aveu des désordres qui déshonorèrent le pontificat d’Alexandre YI est un devoir pour l’apologiste catholique. De ces désordres on ne saurait tirer aucun argument contre la sainteté de l’Eglise. C’est, en effet, en manquant à toutes les lois de cette Eglise, en oubliant les enseignements de ses conciles et de ses docteurs, qu’un Pape a pu être indigne ; et aucune société ne saurait être rendue solidaire des prévarications de l’un de ses membres. Bien plus, si malgré la corruption de nombre de ses cliefs, l’Eglise du quinzième et du seizième siècle a continué de produire des saints et de convertir à l’Evangile des peuples nouveaux, si elle s’est réformée elle-même avec vigueur et succès, si le siècle, dont les débuts virent les scandales des Borgia s’achève par les mesures réparatrices du concile de Trente, n’est-ce pas qu’il y a dans la société fondée par Jésus-Christ une vertu divine, qui la sauve toujours des infirmités humaines. « L’historien de l’Eglise, écrivait naguère Léon XIII, sera d’autant plus fort j)our faire ressortir son origine divine, supérieure à tout concept d’ordre purement terrestre et naturel, qu’il aura été plus loyal à ne rien dissimuler des épreuves que les fautes de ses enfants, et parfois même de ses ministres, ont fait subir à cette épouse du Christ dans le cours des siècles. » (Lettre au Clergé de France, 8 septembre 1899.)

Bibliographie, — Les constitutions d’Alexandre VI se trouvent au Bullaire romain, tome V, Turin 1860, p. 353 sq. — Les principaux documents sur le Pape et sa cour sont les Diaires de Burchard (éd. Thuasne, Paris 1883) et d’Infessura (Diario délia citta di Borna, dans les Fonti per la storia d’Italia, t. V, Rome 1890).

Tous les travaux précédents se trouvent résumés et complétés dans les tomes V et VI de V Histoire des Papes de L. Pastor (trad. F. Raynaud, Paris 1888 sq.). — Pour certains détails, consulter Gregorovius, Lucrèce Borgia, Paris 1876.

J. DE LA SeRVIÈRE.

II. Les brefs de partage du Nouveau-Monde. —

Il est peu d’actes pontificaux plus discutés que ceux par lesquels Alexandre VI accorda aux rois catholiques Ferdinand et Isabelle, à l’exclusion de tous autres princes chrétiens, une portion du Nouveau-Monde découverte ou à découvrir. Nous exposerons d’abord les faits, et montrerons ensuite comment l’intervention du Pape en cette affaire n’eut rien que de légitime et de salutaire.

Christophe Colomb était revenu, en mars i^qS, de son premier voyage de découvertes, et se préparait à une nouvelle expédition. Le roi Emmanuel de Portugal, bien qu’il eût repoussé les avances de Colomb, prétendit que les terres du Nouveau-Monde devaient lui appartenir, en vertu du traité d’Alcacevas, par leqiel l’Espagne avait accepté un arbitrage de Calixte III, reconnaissant au Portugal le droit exclusif de fonder des colonies et de faire le commerce depuis le cap Bojador jusqu'à l’extrémité méridionale de la Guinée inclusivement (1479)- Ferdinand le Catholique, au lieu d’engager avec son voisin une guerre sanglante, en appela au Pape. Après plusieurs jours de négociations habilement conduites par le Cardinal

espagnol Bernardin Carvajal, Alexandre VI promulgua, les 3 et 4 mai 1^93, trois Constitutions d’une grande importance. La première investit l’Esjiagne

« sous forme de donation, et en posant comme condition la propagation de la foi, du droit de propriété

exclusif sur les îles et territoires découverts ou à découvrir par Christophe Colomb, en tant qu’ils ne sont pas déjà en possession d’une puissance chrétienne » (Pastor, Histoire, t. VI, P- 150). En ces pays, les rois d’Espagne devaient jouir des mêmes droits et privilèges dont jouissaient les rois de Portugal pour leurs possessions d’Afrique occidentale. Le deuxième document énumère et précise ces prérogatives. Le troisième, le plus important des trois, la constitution Inter cetera (4 mai 1493) délimite exactement les domaines d’action de l’Espagne et du Portugal, les sphères d’influence de ces deux pays, comme nous dirions aujourd’hui. Après avoir rappelé les expéditions de Christoplie Colomb,

« homme très digne, très louable, et bien fait pour

de si grandes choses « et décrit, d’après les renseignements qui lui avaient été transmis, les pays découverts, le Pape loue le dessein formé par les rois Ferdinand et Isabelle k de se soumettre, la divine clémence aidant, lejs terres fermes et îles susmentionnées et leurs habitants, et de les convertir à la foi catholique ». Il les exhorte « à amener à la foi catholique les peuples de ces terres et de ces îles, sans que périls ou labeurs les détournent de cette œuvre ». Et pour que les souverains s’acquittent de cette mission

« avec plus de liberté et de courage », il leur «. donne

et assigne de son propre mouvement, sans y être déterminé par leur instance ou celle de tout autre intercédant pour eux, mais de sa pui>e libéralité, par sa science certaine, par la plénitude du pouvoir apostolique… en vertu de l’autorité du Dieu tout-puissant conférée au Pape en la personne du bienheureux Pierre, et de la charge de Vicaire de Jésus-Christ qu’il exerce sur la terre… toutes les îles et terres fermes, découvertes et à découA’rir, à l’occident d’une ligne tracée du pôle Nord au pôle Sud… et passant à cent lieues ouest des îles dites Açores ». Il leur donne ces pays « avec tous les domaines, cités, places fortes, lieux, droits et juridictions qui leur appartiennent ». Les souverains d’Espagne et leurs héritiers sont

« faits, constitués et députés, maîtres de ces terres, 

avec pouvoir, autorité et juridiction, pleine, libre et entière ». Par cet acte cependant, le Pape n’entend pas déroger aux droits « d’un prince chrétien quelconque qui posséderait actuellement les dites îles et terres ». Enfin Ferdinand et Isabelle sont tenus en coiiscience « d’envoyer en ces pays des hommes probes et craignant Dieu, doctes, habiles et experts, pour instruire les naturels dans la foi catholique et les bonnes mœurs ». Tous les autres princes, quelle que soit leur dignité, reçoivent stricte défense, sous peine d’excommunication à encourir ipso facto,

« d’aborder aux terres susmentionnées, pour y faire

le commerce, ou pour toute autre cause », sans la permission spéciale ]des Souverains espagnols ou de leurs successeurs (Bullarium romnnum, t. V, p. '|361-364). Un bref complémentaire, en date du 25 septembre 1493, « statua que les nouvelles découvertes faites au cours d’explorations entreprises dans le sud et vers l’ouest, seraient attribuées aux souverains espagnols » (Pastor, Histoire, t. VI, p. 151). Enfin, l’année suivante, le traité de Tordesillas transféra à deux cent soixante-dix lieues plus à l’ouest la ligne de démarcation créée par le Pape (7 juin

1494) Ces actes d’Alexandre VI, qui devinrent la base de toutes les négociations relatives au partage du Nouveau Monde, ont été attaqués comme lésant à la fois, et le AME

86

droit des nations sauvages à leur indépendance, et le droit des princes chrétiens à de libres rapports avec l’Amérique. Il convient de répondre séparément à ces deux reproches.

i) Le Pape, dans ces documents, ne s’occupe que des princes chrétiens, et paraît ne se proposer que de prévenir les dissensions et les luttes que devaient nécessairement engendrer leurs prétentions rivales sur les pays nouvellement découverts, ou à découvrir. Il ne confère à Ferdinand et Isa])elle aucun droit temporel à l’égard des intidèles du Nouveau Monde. S’il les loue de chercher « à se soumettre >> ces infidèles, il suppose évidemment que cette soumission sera volontaire, ou due à une conqiiète légitime, et conforme au droit chrétien, connu par ailleurs. Quelques années plus tard, en 1/497, dans un document relatif à des concessions analogues en faveur du Portugal, le Pape emploie cette même formule de

« donation » des terres intidèles, tout en stipulant

sous forme de réserve la soumission volontaire des Iiabitants. (RxYyx’i.n, Annales, an. 14971 n- 33 ; cf. Pastor, Histoire, t. YI, p. 152.) A l’époque où furent promulgués ces actes, les théologiens enseignaient, avec S. Thomas, que la conversion même des sujets à la foi catholique n’enlevait rien aux droits des princes restés infidèles. (Siim. Theol. 1^ 2^ « , q. 10, art. 10.)

Il est clair cependant, par les documents cités plus haut, que le Pape exige pour les missionnaires catholiques la liberté d’annoncer l’Evangile, et pour les nouveaux chrétiens la liberté de pratiquer leur religion. L’envoi des missionnaires, la protection de ces missionnaires et de leurs néophytes, qui, en cas de persécution de la part des infidèles, peut amener des interventions armées, sont réservés aux souverains espagnols. C’est ainsi que Bellarmin explique les actes d’Alexandre YI. (De Rom. Pont., 5, 2.)

2) A l’égard des autres Etats chrétiens, l’acte d’Alexandre YI confère aux souverains espagnols, sur les territoires que leurs marins ont été les premiers à découvrir, un droit analogue à nos brevets d’invention, à nos privilèges pour la propriété littéraire ou artistique. En conférant ce droit, le Pape use de ce pouvoir en matière temporelle qui dérive indirectement mais logiquement « de son autorité apostolique et de sa charge de Yicaire de Jésus(Mirist)-. S’il est, en etfet, une question où le bien des âmes et l’intérêt de l’Eglise soient en jeu, c’est celle de l’évangélisation des peuples inlidèles, et le Pape, dans sa décision, s’occupe avant tout de la procurer par les moyens les plus efficaces. Remarquons d’ailleurs qu’à l’époque d’Alexandre YI, les peui>les chrétiens reconnaissaient encore au Pape, au moins théoriquement, ce droit d’arbitrage si souvent exercé au Moyen Age ; les somerains espagnols avaient sollicité cet arbitrage, et le roi de Portugal s’y soumit. Cet arbitrage, dans la pensée du Pape, et dans celle des souverains en contestation, devait empêcher, et empêcha, de fait, une guerre sanglante. Que dans l’exercice de ces droits Alexandre YI se soit montré équitable et prudent, on ne saurait raisonnai>lement le nier. « La sentence jjontificale a essentiellement contril)ué à la solution i)acifique d’une série de queslions de frontières hérissées tle ditficullés, entre l’Es-I )agne et le Portugal….. cette épocjue. une bulle du Pape, et la iiroteetiou de l’Eglise romaine, étaient l)()ur un peuple d’excellents moyens de s’assurer la tianquille possession du fruit d’un travail ardu, de découvertes et de conijuêtes obtenues au i)rix d’énormes efforts, et de tenir à l’écart, par la nunace des censiu-es de l’Eglise, d’autres prétendants disposés à les dérober… La sentence fait honneur à Alexandre YI ; un aveugle esprit de parti et une ignorance

crasse pouvaient seuls y découvrir un grief contre Rome. » (Pastor, ///s <o//e, t. YI, p. 151 sq.)

Bibliographie. — Les actes d’Alexandre YI se trouvent dans Navarrete, Coleccion de los viajes y descuhrimientos… Madrid, 1858 s([. ; t. II, p. 29 sq. la constitution Inter cetera au Bullaire romain, t. Y, p. 36 1 sq. et de larges extraits dans Raynald, Annales ecclesiastici, Lucae, 1^54 sq., ann. 1493, n. 18 sq.

Pour le récit et l’appréciation des faits, voir Pastor, Histoire des Papes, t. YI, p. 1^9 sq. et les ouvrages auxquels il renvoie ; Hergenrôtlier, Katholische Kirche iind christlicher Staat, Frihouvg, 1872, 1. 1, jî. 337 sq. ; J. de Maistre, Du Pape, chap. xiv.

J. DE LA SeRVIÈRE.