Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Estrapade (rue de la Vieille-)


Estrapade (rue de la Vieille-).

Commence aux rues Neuve-Sainte-Geneviève, no  2 et Fourcy ; finit aux rues des Postes, no  1 et des Fossés-Saint-Jacques, no  19. Le dernier impair est 29. Pas de numéro pair ; ce côté est bordé par des murs de clôture. Sa longueur est de 204 m. — 12e arrondissement. Les numéros impairs sont du quartier de l’Observatoire ; le côté opposé dépend du quartier Saint-Jacques.

Bâtie sur l’emplacement du mur d’enceinte de Philippe-Auguste, elle prit d’abord le nom de rue des Fossés-Saint-Marcel. On la désigna ensuite sous le nom de rue de l’Estrapade, en raison du supplice barbare de l’estrapade qu’on y infligeait autrefois aux soldats. Ce supplice consistait à lier les mains du condamné derrière le dos et à l’élever à une certaine hauteur d’où on le laissait tomber violemment près de la terre ; cette secousse lui disloquait les bras. — Une décision ministérielle du 25 messidor an X, signée Chaptal, a fixé la moindre largeur de la rue de la Vieille-Estrapade à 9 m. 60 c. Les constructions riveraines ne sont pas soumises à retranchement.

Diderot a demeuré dans cette rue. Son modeste logement fut ensuite occupé par l’ingénieuse Biheron qui, sans maître, était parvenue à créer avec une pâte de sa composition toutes les pièces d’un système complet d’anatomie.

La porte Papale était située à la jonction des rues des Fossés-Saint-Jacques, des Postes et de la Vieille-Estrapade. Elle faisait partie de l’enceinte de Philippe-Auguste. Au commencement du XVIIe siècle elle fut démolie.