Cours d’agriculture (Rozier)/BALLE

Hôtel Serpente (Tome secondp. 145-146).


BALLE. C’est cette partie qui remplace le calice & la corolle, dont les plantes graminées sont dépourvues. Elle est composée de paillettes ou écailles, d’inégale grandeur, tantôt opposées, les unes aux autres, tantôt simples, tantôt doubles de chaque côté ; quelquefois solitaires entre les fleurs, quelquefois embriquées en assez grand nombre ; mais jamais insérées circulairement sur le réceptacle, en quoi la balle diffère essentiellement de la corolle & du calice des autres plantes.

Ces paillettes sont ordinairement transparentes, coriaces, ovales, oblongues, pointues, & peu colorées ; on leur donne le nom de valve ou valvule : ainsi, un assemblage de deux, de trois paillettes autour d’une même fleur, s’appelle une balle à deux, à trois valves. Elles portent souvent à leur extrémité un filet pointu qu’on nomme barbe. (Voyez ce mot)

Les deux valves qui renferment immédiatement les étamines & le pistil, représentent la corolle de la fleur ; & lorsque ces valves sont doubles de chaque côté, les deux extérieures tiennent lieu de calice. (Voyez Fig. 11. de la planche du mot Bulbe. A représente deux balles ouvertes. B, plusieurs balles ramassées ensemble.

Lorsque plusieurs petites fleurs qui ont chacune leur balle propre sont réunies entre deux valves communes, ces valves représentent un calice commun ; & l’assemblage des petites fleurs qui y sont contenues se nomme epillet. (Voyez épi)