Correspondance de Voltaire/1768/Lettre 7434
7434. — À M. L’ABBÉ BOUDOT.
À Ferney, par Genève, 28 décembre.
Je vous remercie, monsieur, des instructions que vous avez bien voulu me donner[1] ; si j’étais aussi savant que vous, M. le président Hénault serait bientôt vengé.
Heureusement l’ouvrage du marquis de B…[2] n’a point passé à Paris, il n’est connu que dans les provinces et dans les pays étrangers ; mais il ne fera jamais de tort à l’Abrègè chronologique, dont vous avez vérifié toutes les dates.
L’abbé de La Bletterie a beau vouloir jeter du ridicule sur cette exactitude si estimable[3], le ridicule est d’oser la mépriser ; mon devoir est de vous estimer ; c’est un devoir que je remplis dans toute son étendue.
J’ai l’honneur d’être avec bien de la reconnaissance, monsieur, votre très-humble, etc.