Correspondance de Voltaire/1766/Lettre 6424

Correspondance : année 1766GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 44 (p. 357).

6424. — À M. DAMILAVILLE.
Aux eaux de Rolle on Suisse, par Genève, 23 juillet.

Mon indignation, mon horreur, augmentent à chaque moment, mon cher frère. Vous parlez de courage ; vous devez en avoir, vous et vos amis. Voici une lettre pour Platon[1]. Il faudrait tâcher de prendre un parti[2] ; et si vous me donnez votre parole, je vous réponds du succès, je dis même du succès le plus flatteur. Il faut savoir quitter un cachot pour vivre libre et honoré. Je vous demande en grâce de m’obtenir l’extrait de la consultation, et les noms que j’ai demandés. Voici une lettre de Sirven pour Élie. Adieu. Tous mes sentiments sont extrêmes, et surtout celui de mon amitié pour vous.

  1. C’est la lettre qui suit, à Diderot.
  2. Il s’agissait de quitter la France et d’aller s’établir à Clèves ; voyez la lettre 6409.