Correspondance de Voltaire/1766/Lettre 6238

Correspondance : année 1766GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 44 (p. 186-187).

6238. — DE M. HENNIN[1].
Genèvev, 18 janvier 1766.

Je n’avais pas voulu, monsieur, vous annoncer une nouvelle que j’étais bien sûr qui vous ferait de la peine ainsi qu’à moi. Demain nous saurons à quoi nous en tenir sur le personnage qui viendra ici, et dès que j’aurai fini la longue et plate relation de tout ce qui a passé par la tête de messieurs de Genève depuis huit jours, je me sauve à Ferney pour m’y consoler avec vous.

Ce soir, grand festin à l’hôtel de ville pour l’adieu de M. le comte d’Harcourt. On y boira à la prospérité de la république. Cela sera beau ; mais un petit souper sur les boulevards avec deux ou trois minois de Paris et quelque rieur sans prétention vaut bien toutes ces magnificences.

Votre froid ne veut pas finir ; je vous plains sincèrement ; car il y a bien loin d’ici aux beaux jours.

  1. Même source que la lettre précédente.