Correspondance de Voltaire/1762/Lettre 5052

Correspondance : année 1762GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 250).

5052. — À M. GOLDONI[1].
Au château de Ferney, par Genève, 25 septembre.

J’ai hasardé, monsieur, une lettre que j’ai adressée[2] à Paris, sans savoir si vous y étiez arrivé. Je hasarde encore celle-ci sans savoir où vous demeurez. J’espère que votre nom suffira pour que ma lettre vous soit rendue. C’est seulement pour vous dire que j’ai reçu le paquet dont vous m’avez honoré, et que je manque de termes, soit en français, soit en italien, pour vous dire à quel point je vous estime et je vous honore. Vous devez être excédé de compliments et d’empressement. Je ne veux pas joindre à la fatigue des plaisirs de Paris celle d’une plus longue lettre.

Agréez les tendres sentiments du plus grand admirateur que vous ayez dans le voisinage des Alpes.

Il povero ammalato non puote scrivere.

  1. Editeurs, de Cayrol et François,
  2. Le 28 août.