Correspondance de Voltaire/1762/Lettre 4875

Correspondance : année 1762GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 83).

4875. — À M. MOULTOU[1].

Venez, mon cher monsieur, m’éclairer et m’échauffer, ou plutôt me modérer, car je vous avoue que l’horreur de l’arrêt de Toulouse m’a un peu allumé le sang, et il faut être doux en prêchant la tolérance. Pourriez-vous venir coucher mercredi auprès d’une église qui est dédiée à Dieu seul en grosses lettres, et dans un petit château où l’on sent tout votre mérite ?

Si votre frère l’antiathanasien Vernes veut être de la partie, nous ne dirons pas grand bien des évêques d’Alexandrie, et encore moins des juges de Toulouse.

  1. Éditeur, A. Coquerel — Autographe.