Correspondance de Voltaire/1733/Lettre 385
Correspondance de Voltaire/1733
385. — À M. DE MONCRIF.
Je vous envoyai, mon cher ami, la petite carte, il y a quelques jours, pour vous signifier combien je prends part à tout ce qui vous arrive d’agréable. Vous savez combien je vous ai aimé, depuis que je vous ai connu cliez Mme de Fontaine-Martel. Les grâces de votre esprit et la sûreté de votre commerce m’ont attaché pour toujours à vous. Il y a six semaines que ma mauvaise santé me fait garder le lit. Seriez-vous assez aimable pour venir diner ou souper chez un pauvre malade ? Je serai charmé de voir le discours que vous devez prononcer[1]. Personne ne s’intéresse plus que moi à votre gloire. Quelque jour et à quelque moment que vous veniez, vous me ferez oublier tous mes maux.
Voltaire.
- ↑ Discours de réception à l’Académie.