Contes secrets Russes/Le soldat qui dort pendant que son υιτ travaille

Contes secrets Russes (Rousskiia Zavetnia Skazki)
Isidore Liseux (p. 168-170).

LVI

LE SOLDAT QUI DORT PENDANT QUE SON υιτ
TRAVAILLE


Un moujik était marié à une jeune femme. Des soldats furent mis en cantonnement dans le village, et l’on envoya l’un d’eux loger chez ce paysan. Le soir venu, tous trois se couchèrent dans le même lit : la femme au milieu et les deux hommes sur les côtés. Le moujik cause avec son épouse et le soldat, saisissant un moment propice, attaque son hôtesse par derrière. Le paysan veut aussi βαισερ sa femme, il commence par la peloter, lui met la main au κον et le trouve occupé. « Qu’est-ce que tu fais, militaire ? » Aussitôt le soldat de ronfler comme s’il dormait d’un profond sommeil. « Eh ! quel militaire ! » observa le moujik, « il dort et il a fourré son υιτ dans le κον de ma femme. — Excuse-moi, mon hôte ! Je ne sais pas moi-même par quel hasard il se trouve là ! »

Autre version

Un soldat, après avoir longtemps cherché comment il pourrait jouir d’une Petite-Russienne, s’avisa du stratagème suivant ; il dit au mari chez qui il logeait : « Mon hôte, il y a beaucoup de diables dans ta maison, ils ne me laissent pas dormir ! Et toi, comment dors-tu ? — Je dors bien, grâce à Dieu. — Eh bien ! maintenant, je vais coucher avec toi. — Laisse-le coucher avec nous, » dit la Petite-Russienne. Le mari y consentit, il prit place au bord du lit et fit mettre sa femme au milieu, le visage tourné de son côté ; quant au soldat, il se mit dans la ruelle et n’eut rien de plus pressé que d’assaillir par derrière la maîtresse du logis. Le Petit-Russien, avançant la main tout doucement, le saisit par le υιτ : « Ah ! monsieur le militaire ! Il dort, et cela ne l’empêche pas d’introduire son υιτ dans un κον qui ne lui appartient pas. ― Qu’est-ce que tu fais, fils du diable ! » commença à crier le soldat : « pourquoi m’empoignes-tu le υιτ ? Je ne permettrais pas cela à ta femme, encore moins à toi ! — Et pourquoi, monsieur le militaire, fourres-tu ton υιτ dans un κον qui n’est pas à toi ? — Mais est-ce qu’il est entré là ? — Je crois bien ! J’ai même eu assez de peine à l’en retirer. — Quel effronté paillard ! Eh bien ! je vais lui donner une bonne leçon pour lui apprendre à ne plus se fourrer dans un trou où il n’a que faire ! »