G. Lebaucher, Libraire-éditeur, Montréal, 1899.
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XIII


Nous partîmes. Et ma vie active, ma vie de plaisirs continuels, n’eut plus de lendemain. Quelques mois après, en Italie, Julien épousa la seconde fille de Dieudesfois, la belle Mademoiselle Jane, et nous rentrâmes dans la vie banale des gens mariés. J’eus toute les nuits ma ration avec le conin de la femme de mon maître et je ne pensai plus aux autres. Puisse le récit de cette confession vous apprendre, ô priapes mes chers frères, à vous défier des fantaisies de la Grande Oie ; elles conduisent les hommes à toutes les compromissions sexuelles. Baisez et enculez, c’est là noble et belle besogne. Mais, si vous poussez votre maître à lécher un conin, vous contribuerez à répandre le saphisme et par contrecoup, une heure sonnera où le trou du cul, votre voisin, réclamera sa part de volupté. Or, un homme doit baiser et ne doit pas être baisé, sachez-le, et que ma bénédiction vous accompagne dans toutes vos victoires.


FIN