Chronique du 20 décembre 1873

13 décembre 1873

20 décembre 1873

27 décembre 1873

CHRONIQUE


Exposition internationale d’horticulture de Florence. — La Société royale d’horticulture de Toscane convie tous les horticulteurs et les amateurs à l’Exposition internationale horticole, qu’elle ouvrira le 11 mai 1874, à Florence (Italie), et qui ne sera fermée que le 25 du même mois ; ce tournoi horticole, dit le Journal d’agriculture, coïncidera avec le Congrès international de botanique, qui se réunira également à Florence à la même époque. Plus de 200 concours sont inscrits au programme ; les prix seront plus nombreux encore, car le total de ceux qui ont été mis à la disposition des organisateurs dépasse déjà 460, dont 110 médailles d’or. Les demandes d’admission doivent être adressées au président du comité d’organisation, à Florence, avant le 31 janvier 1874.

Le chemin de fer de Calais à Marseille. — On sait que la commission d’enquête parlementaire a examiné récemment un très-sérieux rapport sur cet important projet, qui a excité l’attention publique. L’examen approfondi de la question du chemin de fer de Calais à Marseille a été renvoyé, par l’Assemblée nationale, à l’époque où elle sera saisie des propositions relatives à un certain nombre de lignes nouvelles, indiquées par le ministre des travaux publics.

Le phylloxéra vastatrix. — Le Journal d’agriculture résume succinctement les nombreux travaux exécutés sur la destruction de ce terrible ennemi des vignobles. Les publications sur les moyens de détruire le phylloxéra, dit M. Barral, se multiplient sans apporter de nouvelles lumières sur la question. Trois faits paraissent seulement certains : premièrement on peut donner à la vigne une vigueur qui lui permette de résister davantage à son ennemi, en la nourrissant fortement par des engrais azotés, tels que des guanos, des urines, etc. ; deuxièmement, on peut tuer le puceron par une immersion ayant, en outre, l’avantage de fournir à la vigne des sucs abondants ; c’est le procédé Faucon ; — troisièmement, on peut avoir recours à des insecticides variés, tels que le sulfure de carbone, l’insectivore Peyrat, l’ingrédient Desailly pour le chaulage des grains, etc. La viticulture est donc maintenant convenablement armée pour combattre son ennemi ; mais avant une campagne nouvelle, il sera impossible de savoir quel est le meilleur instrument à employer pour assurer la victoire.

Séance solennelle de la Société royale de Londres. — La Société royale de Londres a tenu sa séance annuelle, le dernier lundi de novembre, dans le nouveau local de ses séances. Sir Georges Beddel Airy a résigné la présidence, après avoir résumé l’état actuel des travaux de la société pendant la session qui vient de s’écouler.

M. Williamson, l’ancien président de l’Association britannique, a été, dans la session de Bradford, nommé secrétaire pour la correspondance étrangère, en remplacement de M. Miller, le savant professeur de minéralogie à l’Université de Cambridge.

Comme nous l’avons dit dans notre compte rendu, M. Williamson est professeur de chimie à l’Université de Londres.

La médaille Copley a été décernée à M. Helmholtz, de Berlin, pour l’ensemble des travaux sur la physiologie. Les principaux sont : la Conservation de la force, 1847 ; les Leçons d’acoustique, 1863, et le Manuel d’optique physiologique, 1867. M. Helmholtz fait partie, depuis 1860, de la Société royale de Londres en qualité d’associé étranger.

Deux médailles royales ont été décernées, dans la même séance : la première à M. Allmann, professeur d’histoire naturelle à l’Université d’Édimbourg, pour ses travaux, et notamment ses travaux sur les hydroïdes et les polyzoaires ; la seconde médaille a été décernée à M. Roscoë, professeur au collège Queen à Manchester. Il est inutile de dire que cet honneur lui a été conféré pour le récompenser de ses travaux sur l’analyse de la lumière à l’aide du spectroscope, mais quelques-uns de nos lecteurs ne savent peut-être pas que ce savant s’est distingué également dans l’étude des composés du vanadium. Les mémoires de M. Roscoë se trouvent presque tous insérés dans les Mémoires et le Transactions de la Société royale.

Quelques jours auparavant, la Société avait procédé à ses nominations annuelles de membres correspondants.

La France a obtenu une nomination, celle de M. Hermine, membre de l’Académie des sciences.

La Belgique, une nomination, celle du vénérable Omalius d’Halloy, célèbre géologue, président du Sénat belge.

La Russie, une nomination, celle de M. Otto Struve, directeur de l’Observatoire de Pulkawa.

Les États-Unis, une nomination, celle de M. Assa Gray, professeur à l’Université de Cambridge.

L’empire d’Allemagne a eu, à lui seul, deux nominations, le professeur Erman, de Berlin, et le professeur Hente, de Gœttingue. À la suite de la mort de M. de la Rive, deux places sont encore vacantes dans la liste des associés étrangers.