Chansons de route/Noël à Jeanne
NOËL À JEANNE !
Qui donc a dit qu’elle était morte
La vierge si douce et si forte
Qui bouta dehors l’Ennemi ?
La voici venir, triomphante,
Plus radieuse et plus vivante
Qu’à son matin de Domrémy !
Tous unis, dans un chœur immense,
Émus et joyeux tour à tour,
Aux Cieux jetons ce Cri d’Amour,
De noble Orgueil et d’Espérance :
« Noël à Jeanne ! Gloire à la France ! »
Au milieu de ses gens de guerre
Elle écoute ainsi que naguère
Des Voix que nous n’entendons pas ;
Bannière au poing, le casque en tête,
Nous la devinons toujours prête
À nous guider aux bons combats !
La glorieuse et sainte Jeanne
Est toujours l’humble paysanne,
La pastourelle d’autrefois…
Et c’est pourquoi tenant le glaive
Sa main protectrice se lève
Sur les sillons des champs gaulois !
En songeant que vivait son père
Par la faulx, la houe et l’araire,
Elle bénit nos forgerons ;
Songeant aux pampres de Lorraine
Couvrant les coteaux et la plaine,
Elle sourit aux vignerons !
Jadis, la France à l’agonie
En Jeanne incarna son Génie
Pour mieux se battre et vaincre mieux
Et, par Jeanne, aujourd’hui la France
Nous prépare encore en silence
Des Lendemains plus Glorieux !
Tous unis, dans un chœur immense,
Émus et joyeux tour à tour,
Aux Cieux jetons ce cri d’Amour,
De noble Orgueil et d’Espérance :
« Noël à Jeanne ! Gloire à la France ! »
- ↑ La musique d’accompagnement est éditée à la Lyre bretonne, 83, Faubourg Saint-Denis, Paris.