Biographie universelle ancienne et moderne/2e éd., 1843/APEL (Jean)
APEL (Jean), en latin Apellus, jurisconsulte
contemporain de Luther, et un des professeurs de
l’université de Wittemberg qui coopérèrent a la réformation.
Il naquit à Nuremberg, en 1486 ; son
père était citoyen de cette ville. Quoique chanoine du
chapitre de Wurzbourg, il épousa une religieuse, fut
arrêté par les ordres de l’évêque, et n’obtint sa liberté
que par la protection d’un régiment impérial qui
était en garnison à Nuremberg, et après avoir donné
sa démission de tous ses emplois. J. Apel mourut
à Nuremberg, avec les titres de jurisconsulte
de cette république et de conseiller de l’électeur
de Brandebourg. On a de lui : 1o l’apologie de
son mariage, adressée au prince évêque de Wurtzbourg,
dont il était un des conseillers : Defensio Jo. Apelli pro suo conjugio, cum præf. Lutheri ad Jo. Crojum, Wittemberg, 1523, in-4o ; 2o Methodica dialectices Ratio, ad jurisprudentiam accommodata,
Nurimberg, 1535, in-4o. C’est un traité du droit romain,
ou plutôt une logique appliquée à l’étude du
droit, dégagée de cette manie de l’allégorie qui infestait
alors les écoles. Nic. Reusner l’a fait réimprimer
dans sa Cynosura. 3o Brachylogus juris civilis, sive corpus legum, abrégé de droit qu’on a longtemps
cru être une production du 6e siècle, et qu’on a
même attribué à l’empereur Justinien. (Voy. le
Dictionnaire des savants de Nuremberg, par Will,
et les Suppl. de M. Frehrmann au Nouveau Dict. historico-biogr. de Grohmann, t. 8, p. 155.) S—r.