Au cours de la plume


Collectif dont
L’Ère nouvelle de mai 1901Numéro 1 (p. 19-20).

AU COURS DE LA PLUME.




NOTRE LOCAL

Une modeste petite salle au coin des rues Julie et Joannès, pas grande, pas chère non plus, avec une arrière boutique, qui servira de bibliothèque et de salle de lecture, et une cuisine, voilà par quoi nous débutons. On dit que les petits commencements préparent les grands succès. C’est ce que nous verrons bien :

Nous serions reconnaissants à ceux de nos lecteurs qui pourraient nous envoyer des livres de toute espèce pour monter notre bibliothèque.


REMERCIEMENTS.

Il serait injuste de notre part de ne pas adresser nos remerciements les plus sincères à M. le pasteur Ph. Vincent pour toute la sympathie dont il a fait montre à notre égard, sympathie qui s’est manifestée de la façon la plus pratique par le prêt de la bibliothèque de la chapelle de l’Avenue du Maine pour nos séances préparatoires.

À ce propos, mentionnons que nous avons eu, le 23 dernier, une réunion de ce genre à laquelle assistaient la plupart de nos adhérents ; il y manquait cependant notre camarade G. Coulon, retenu à la maison par un impérieux devoir de famille.


UNE LETTRE DE M. JEAN ROTH.

Je ne puis résister au désir de citer les quelques lignes que M. Jean Roth, le directeur de l’Avant-Garde, a bien voulu m’adresser concernant la création de l’Ère Nouvelle.

« J’approuve entièrement votre programme, nous écrit-il, et je souhaite bonne chance et longue vie à l’Ère Nouvelle. »

Merci bien, cher ami et frère, de vos cordiaux souhaits, merci spécialement de cette délicate attention qui a permis à votre missive de nous arriver à temps pour la réunion en question.


POUR FINIR.

L’Ère Nouvelle tout en défendant une méthode d’évangélisation, pas nouvelle d’ailleurs, et qui consiste à annoncer aux foules un Évangile qu’elles comprennent, n’entend nullement ni juger ni condamner ceux qui espèrent par d’autres moyens, atteindre un semblable but. C’est Dieu qui juge. Nous ne combattons que le mal et tous ceux qui s’y attaquent sont nos frères, quand bien même leur organisation de combat serait aux antipodes de nos conceptions. L’Évangile, c’est la liberté et, à son ombre, chacun trouve place, selon ses aptitudes et ses tendances.

É. A.