Atlas universel d’histoire et géographie/Palestine en douze tribus

CARTE N 5.

PALESTINE OU TERRE SAINTE.

Cette carte comprend : 1° la carte principale ou Palestine divisée en 12 tribus. — 2° Deux cartes accessoires : I, la division, plus moderne, de la Palestine en grandes régions, de Judée, Galilée, Samarie et Pérée avec les itinéraires de Jésus-Christ ; II, le Plan de Jérusalem au temps de Jésus-Christ.

1° PALESTINE DIVISÉE EN 12 TRIBUS.

N. B. Pour la géographie physique, la carte suffit.

Avant l'arrivée des Hébreux, la Palestine était divisée en différents cantons portant les noms des peuplades chananéennes qui y étaient établies (voy. les cartes précédentes). — A leur arrivée les Hébreux divisèrent le pays en douze tribus.

Après la mort de Salomon, dix tribus se séparèrent et ce schisme donna naissance : l° au Royaume de Juda sous Roboam, comprenant les tribus de Benjamin (sauf le territoire de Rama), celle de Juda, le territoire de celle de Siméon (voy. plus bas), une partie de celle de Dan et le pays des Philistins. — 2° Le Royaume d'Israël comprit les tribus de Nephthali, d'Azer, de Zabulon, d'Issachar, d'Ephraïm, de Dan et la demi-tribu de Manassé, à droite du Jourdain ; — et, de l'autre côté du fleuve, les tribus de Ruben, de Gad et l'autre demi-tribu de Manassé. Quant à la tribu de Siméon, il est probable qu'une partie des descendants de cette famille émigra et se réunit au royaume d'Israël ; mais quant au territoire qui lui avait été primitivement affecté dans le sud de la terre de Chanaan, il fut certainement renfermé dans le royaume de Juda.


L'étendue exacte de chacun des 2 royaumes est indiquée sur la carte.

Cette division en 12 tribus du territoire de la Palestine paraît avoir duré jusqu'à la captivité, c'est-à-dire pendant toute la période des juges et la période royale, de 1300 à 606 (ou mieux 599, véritable époque de la captivité de Juda) : ce qui fait environ 7 siècles.

Depuis le retour des Juifs (536) jusqu'à la destruction de Jérusalem par Titus (70 ans ap. J. C), la division qui a prévalu est celle des quatre régions :

1° La Judée proprement dite, avec l'Idumée ; 2° la Samarie ; 3° la Galilée, à l'O. du Jourdain ; — et 4° la Pérée avec les territoires accessoires de la Panéas, de la Gaulanitide, de l'Iturée, de la Trachonitide, de la Batanée et du Hauran, à l'E. du fleuve (voy. la petite carte).

LES DOUZE TRIBUS.

I. Royaume D’Israël. 1° Les tribus situées à l'O. du Jourdain étaient :

Tribu de Nephthali. — Villes : Kadès, v. lévitique et v. de refuge, à 20 milles de Tyr (St-Jérôme) ; — Kenret, Kinnéreth ou Génésareth qui donne son nom au lac (auj. Abou-Shoussed) ; — Capharnaüm (Nouv. Testament), à la limite de la tribu de Zabulon ; — Giscala, prise par Vespasien en 66 ; — Hazor, résidence du roi Jabin (Juges), vict. de Jonathan Macchabée (144) ; — Bethsaïda-Julias, sur le lac (auj. Tell-Hum) ; — Chorazim (auj. Kham Minyeh), positions déterminées par Robinson, rectifiées par M. de Saulcy (Revue arch., mars 1863). Tribu d'Azer : Abdon, v. lévitique ; — Gabara, prise par Vespasien (66) ; — Jatapata, où l'historien Josèphe fut pris par Vespasien (66) ; — Japha, prise par Vespasien ; — Masal, v. lévitique ; — Achsaph ; — Rohob et Abdon, villes lévitiques.

Phénicie. A côté de cette tribu doit s'ajouter le pays littoral qui ne fut jamais considéré comme dépendance de la Palestine et qui formait la partie la plus importante de l'ancien monde phénicien dont les capitales furent Sidon, puis Tyr ; les autres villes étaient Sarepta, Bérythe, Achsib (auj. Zib) et Akho, nommée Ptolémaïs pendant la période grecque, colonie romaine sous Claude (auj. Saint-Jean d'Acre). — Salomon abandonna aux Phéniciens le pays de Kabboul, dépendance de la Tribu d'Azer.

Tribu de Zabulon. — Villes : Tibériade, fondée par Hérode Antipas dont elle fut la capitale (auj. Tabarya, détruite en 1837 par un tremblement de terre), eaux thermales ; — Tarichée, conquise par Vespasien ; — Saphet (Tobie, ch. i, VI) (auj.Safad) ; — Sephoris, qui fut capitale de la Galilée, créée capitale de district par Gabinius (57), surnommée Dion Césarée par Hérode Antipas, détruite en 339, patrie des parents de Marie (auj. Safouri) ; — Cana (Év. St Jean, ch. ii) (auj. Kefer-Kana) ; — Nazareth (auj. Nasra) ; — Dalmanouta ou Magdala sur les bords du lac de Tibériade, patrie de Marie-Madeleine ; — Le mont Thabor avec une forteresse. Victoire de Gabinius sur Alexandre, fils d'Aristobule (55 av. J. G.) ; — Jecknean, ville lévitique ; — Gath-Ephr, patrie de Jonas ; — Remnon, ville lévitique.

Tribu d'Issachar. — Endor, où était la pythonisse consultée par Saül ; — Nain (St Luc, ch. vii, f 11) ; — Apheck, victoire des Philistins sur Héli ; mort de Saül défait par les Philistins ; — Bethsean ou Scythopolis, du district de la Décapole (Josèphe, Guerre des Juifs, 1. III, ch. iii) (auj. Bisân) ; — Jezraël ou Esdrelon, victoire de Gédéon, résidence d'Achab, mort de Jézabel (Rois, II, ix, 33) (auj. Stradela) ; la vigne de Naboth en était voisine ; — Béthulie (position exacte inconnue, mais dans le voisinage de Jezraël, selon le Livre de Judith) ; — Salem et OEnon, où St Jean baptisait (St Jean, iii, 23) ; — Abel-Méhola, victoire de Gédéon, patrie d'Elie ; — Ginée ou En-Gannim, v. lévit. ; — Gelboé, montagne célèbre et bourgade ; — Dabrath, ville lévitique ; — Sunam, au pied du mont Gelboé : c'est entre cette ville et Aphek que Saül fut défait et tué ; — Ramoth, ville lévitique ; — Cission.

Demi-tribu de Manassé. — Samarie, bâtie par Amri, résidence principale des rois d'Israël, détruite par Salmanasar, rebâtie, détruite plus tard par Jean Hyrcan, rebâtie par Gabinius. Hérode le Grand la surnomma Sébaste en l'honneur d'Auguste. Il n'en reste rien. — Dor, forteresse célèbre (Macchab., I, xv, f 2) (auj. Tortoura) ; — Tour de Straton, plus tard nommée Césarée de Palestine par Hérode le Grand, port ; — Narbate, près de Césarée ; — Ophra, patrie de Gédéon ; — Mageddo, connue dans les monuments égyptiens (campagnes de Toutmès III, à Karnac) sous le nom de Maketa-la-Mauvaise où les chefs de Syrie furent défaits par Toutmès. — Elle est célèbre dans l'histoire sainte par la mort d'Ockhosias et la bataille dans laquelle Joas fut défait par Néchao et tué (610) ; — Thirsa, position douteuse, résidence des rois d'Israël avant la fondation de Samarie ; — Thaënac, ville lévitique ; — Jéblaam, ville lévitique.

Tribu d'Ephraïm. — Sichem, une des plus anciennes villes de la terre de Chanaan, bâtie près du bois de More (Genèse, xii, 6) au temps de Jacob ; ville lévitique et v. de refuge ; Josué y réunit la fameuse assemblée qui précéda sa mort ; détruite par Abimélech (Juges, ix), assemblée du schisme des 10 tribus, résidence de Jéroboam ; l'armée d'Alexandre jannée y est détruite (88). Elle devint colonie ro-


maine sous Vespasien et prit le nom de Colonia Flavia Neapolis, d'où les Arabes ont fait Nablous, nom actuel. C'est la patrie de St Justin martyr. Près de Sichem, sont le tombeau de Joseph et le puits de Jacob (Évang. de la Samaritaine) ; — le mont Garizim, où était le fameux temple samaritain et le mont Ebal ; — Siloh, où Josué fit placer le tabernacle ; — Géba ou Guéba, où les Philistins sont battus par David ; — Béthel, d'abord Louz, nommé Béthel par Jacob (naissance de Dieu) ; culte du veau d'or ; surnommée par les prophètes Bethaven (maison du crime), prise par Vespasien ; — Alexandrion, forteresse célèbre ; — Phasaélis fondée sous Hérode Ier ; — Apollonia, port ; — Antipatris, fondée sous Hérode 1er ; — Gazer, ville lévitique ; — Béthoron, ville lévitique, vict. de Juda Macchabée sur les Syriens ; — Hazor du sud ; — Cibsaïm, ville lévitique.

Tribu de Dan. — Lydda ou Lod (auj. Loudd) ; — Modaïm, place forte, patrie des Macchabées ; — Emmaüs ou Nicopolis ; — Geth-Remmon, v. lévit. ; — Ramla, 2 milles au S. de Lydda ; — Eltheco et Ayalon, villes lévitiques. = Une partie de cette tribu était dans le Pays des Philistins : c'était le territoire de Joppé (auj. Jafia) port, pris par les Macchabées (Macch. I, x, 76 ; — [[sc|xiv}}, 5) ; — Celui d'Ekron, donné à Jonathan Macchabée par Alexandre Bala (voy. plus bas, le Pays Philistin). Une partie de cette tribu fut incorporée au roy. de Juda. Elle comprenait les territoires de Sarea, patrie de Samsom, Thimnata (?) (Genèse, xxxviii, 12), tombeau de Josué ; — Gabathaon, v. lévit., où Amri fut proclamé roi.

Tribu de Siméon. — Le territoire de cette tribu était enclavé, comme nous l'avons dit, dans le royaume de Juda (voy. plus bas).

A l'E. du Jourdain les tribus étaient :

La Demi-tribu de Manassé, comprenant les pays appelés : 1° Trachonitide, qui correspond au district moderne de Ledja. L'Iturée, ancien pays de Gessur, qui parait distinguée, dans l'Évangile, de la Trachonitide) en était du moins voisine. La Panée en faisait certainement partie avec sa capitale qui était celle de toute la tétrarchie de Philippe : Césarée de Philippe (ancienne Panéas) (St Math., xvi, 13 ; St Marc, viii, 27) (auj. Banias), vict. d'Antiochus III sur Scopas (198). = 2° La Gaulanitide : Gaulan ou Golan, v. levit. et v. de refuge (auj. Djolan) ; — Hippos ; — Dan, veau d'or sous Jéroboam ; — Gamala, place forte, prise par Vespasien ; — Gadara, chef-lieu de district sous Gabinius, donne son nom au pays des Gadaréniens que l'Évangile appelle pays des Géraséniens ; — Astaroth, résidence des rois du Basân, dans les anciens temps, position incertaine ; — Hazor, près du lac Merôn ; — Amathous, forteresse. = 3° L'Auranitide ou le Hauran : Bostra, v. lévit., capitale, très-célèbre depuis Trajan (ne pas la confondre avec la Bosra de la Bible, située en Idumée). — Edréï, résidence des anciens rois du Basân (auj. Draa ou Adraa) ; — Gerasa (auj. Djerasch). Elle avait donné son nom à tout le pays de Galaad, au temps de St Jérôme ; — Jabès- Galaad ; — Raphon, vict. de Juda Macchabée sur les Syriens (164) ; — Pella, Dion, Gerasa, prises par Alexandre Jannée, qui meurt à Regaba ; = 4° La Batanèe : Nobah, ou Kenath, ou Canatha (auj. Kanouat) ; — Salcha (auj. Salkhat). La partie orientale de cette demi-tribu formait l'ancien royaume du Basân. Le pays des Amorites du nord occupait tout le centre de cette demi-tribu. L'Abylène et le territoire de Damas et de Soba formaient les limites du nord de la demi-tribu de Manassé. Le Pays de Galaad y était compris en partie au sud-ouest. Enfin la Décapole comprenait des villes situées à une certaine distance les unes des autres et qui n'étaient pas toutes en Palestine. On s'accorde à compter, comme faisant partie de cette espèce de ligue : Damas, Philadelphie, Raphana, Scythopolis, Gaddara, Hippos, Dion, Pella, Gelasa ou Gerasa et Canatha ou Kenath. Elles sont indiquées sur la carte avec ce signe : (X). Tribu de Gad. — Jaeser, v. lévit. (auj. Sir), prise par Juda Macchabée ; — Dathema, forteresse prise par Juda Macchabée ; — Mahanaïm, tr.-ancienne ville au N. du Yabbok (Genèse, xxxii, 2), v. lévit. ; — Amathous, forteresse (Josèphe, Antiq., XIII, xiii, 3) (auj. Amatha) ; — Phanuel(Gen., xxxii, 31) ; — Succoth (Id., xxxiii, 17) ; — Rammoth-Galaad, ville lévitique, et v. de refuge, où mourut Achab ; — Beth-Nimra (Isaïe, xv, 6) (auj. Nimrîm) ; — Beth-Haran, appelée par Hérode Littias ; — Aroer ; — Eléalée (auj. Élael) ; — Hesbon, v. lévit. et de refuge ; — Mahanaïm, v. lévit. près du Bois d’Ephraïm où Absalon fut tué. Cette tribu comprenait une partie notable du pays de Galaad.

Tribu de Ruben. — Villes : Bethabara, où St Jean baptisait ; — Beth-Yésimoth et Abel-Sittim, ou Abila, où les Hébreux campèrent avant de passer le Jourdain ; — Baal-Méon ; — Bezer, v. de refuge et lévitique ; — Jossa ou Jasa (Yahas), v. lévit. ; — Macherous, forteresse ; — Dibon ; — Nébo, montagne célèbre et bourgade ; — Callirhoé, anciennement Lascha (Genèse, x, 19) ; — Mephaat et Jethson, v. lévit. ; — Medba, guerre de Jonathan Macchabée ; — Beth-Haran, surnommée Julias par Hérode Antipas. = Les Amorréens, ou Amarites ou Amorites du S. occupaient la plus grande portion de cette tribu.

Ces deux dernières tribus formaient la majeure partie de la Pérée proprement dite.

Tribu de Benjamin. Villes : Jéricho, surnommée Archélaïde, ville très-importante, détruite par Josué, mentionnée cependant sous les Juges et sous les Rois, école de prophètes, vict. d’Aristobule sur Hyrcan le Jeune, une des résidences d’Hérode, mentionnée dans l’Evangile (Luc, xix) ; près de là se trouvait la source d’Élisée et les châteaux de Doch et de Cypros ; — Galgala ou Guilgal, campement des Hébreux après le passage du Jourdain ; — Gabaa, v. lévit., patrie de Saül ; — Emmaüs, près de Jérusalem ; — Gabaon, v. lévitique, victoire de David sur Abner ; — Caphira ; — Beeroth ; ces trois villes formaient, avec Kiriath-Yaarim, de la tribu de Juda, un district indépendant au temps de Josué ; — Rama (du royaume d’Israël quoique de la tribu de Benjamin), patrie et résidence de Samuel. On croit que c’est la même qu’Arimathie, patrie de ce Joseph qui donna la sépulture à J. C. (auj. Nebi-Samuel, prophète Samuel) ; — Maspha, ancien lieu d’assemblées des Hébreux, retraite de Jérémie, vict. de Juda Macchabée sur les Syriens (166) ; — Jérusalem, d’abord Salem, où régnait Melchisédech, puis Jébus, enfin, sous Hadrien, Ælia Capitolina (nous en donnons la description spéciale plus bas) ; — les deux bourgs de Bethphagé et de Béthanie, si connus par les Évangiles, sont à 3/4 de lieue à l’O. de Jérusalem ; — Astaroth, v. lévit. ; — Adasa, vict. de Juda Macchabée sur les Syriens (162), il y fut tué (160). — ou Haï, prise par Josué ; — Michmas, victoire de Saül sur les Philistins ; — Almon, v. lévit. ; — Ephraïm ou Ophra ; — Kiryat-Jearim, où l’arche sainte séjourna ; — Emmaüs.

Tribu de Juda. Hébron, plus anciennement Kiriath Arba, dans l’ancien bois de Mambré (Genèse, xiii, 18), tombeau des patriarches Abraham, Isaac et Jacob, ville lévitique et ville de refuge, résidence de David qui y fut sacré (auj. Habroun) ; — Dabir, v. lévitique (plus anciennement Kiriath-Sepher, v. des livres) ; — Thekoa ; — Bethléem, plus anciennement Ephratha (Genèse, xxxv, 19), lieu de naissance de David et de Jésus-Christ ; — Engadi, sur la mer Morte, prise par Hérode (auj. Aïn Djiddi) ; — Hérodion, forteresse célèbre bâtie par Hérode Ier ; — Masada, place forte sur la mer Morte ; — Carmel ; — Maon et Siph, connus par la fuite de David et qui donnent leurs noms aux deux déserts ; — Adullam ( ?) ; — Yarmouth ; — Lachis ; — Labna, v. lévit., révolte sous Joram : — Bethsamès, v. lévit., où l’arche sainte séjourna ; vict. de Joas, roi d’Israël, sur Amasias, roi de Juda ; — Socho et Azeka : entre ces deux villes, Goliath fut tué par David ; — Maresa, victoire d’Asasur Sarac ; — Bethsour, vict. de Juda Macchabée sur les Syriens ; — Jota, Esthemo, Aïn, Jatir, Olon, 5 villes lévitiques ; — Kadès-Basnea, frontière de l’Idumée.

Tribu de Siméon. — Villes : Siklag ; — Berseba, où Abraham fit alliance avec Abimélech ; Puits du Serment (Genèse, xxi, 31) ; retraite d’Élie (auj. Bir Sabea) ; — Hormah.

Pays des Philistins. Il ne fut jamais complètement soumis quoiqu’on le comprenne dans le royaume de Juda, sans pouvoir le rattacher cependant à la tribu de Juda ; aussi convient-il de l’étudier à part. — Les villes sont : Joppe (Jaffa) et Ekrou où l’arche sainte séjourna, dans la tribu de Dan ; — Jamnia ou Yabné, défaite des frères de Juda Macchabée par les Syriens (porte le même nom aujourd’hui) ; — Gath, patrie de Goliath : l’arche sainte y séjourna ; — Asdod ou Asotos, assiégée pendant 29 ans par Psamétik (auj. Esdoud) : l’arche sainte y séjourna ; — Ascalon (dont les ruines se voient à Djanrah) ; — Eglon ; — Gaza (auj. Gaze), prise par Alexandre (331), détruite par Jonathan Macchabée ; — Gezar, résidence d’Abimélech (Gen., xx, 2, — xxvi, 1) ; — Raphia, défaite d’Antiochus III par Ptolémée V, 216 (auj. Rajah) ; — Anthédon, prise par Alexandre Jannée.

Pays limitrophes. Au N., 1° la Phénicie et le pays des Chananéens : Bérithe, Sidon, Sarepta, Tyr, prise par Alexandre (331), Acksib et Akho (Ptolemaïs) où mourut Jonathan Macchabée. — 2° La SyriePays des Araméens, comprenant l’Abylène de Lysanias, le Royaume de Damas, le territoire de Soba. — A l’E., le désert et le pays des Ammonites, cap. Rabbath-Ammon ou Philadelphie. — Au S., l’Idumée, les pays des Amalécites, des Moabites, des Madianites, des Nabathéens.

2° Cartes accessoires.

I. Les pays visités par Jésus-Christ.

Cette carte présente la division de la Palestine en cinq contrées et, politiquement, en 3 gouvernements : 1° la Judée proprement dite avec la Samarie, gouvernées, sous la surveillance du légat impérial consulaire de la province romaine de Syrie, par un procurateur, chevalier romain du nom de Ponce-Pilate, ce qui en faisait une véritable petite province procuratorienne de l’empereur.

2° La Galilée avec la Pérée, séparées par le Jourdain, étaient réunies sous l’administration d’Hérode Antipas qui résidait à Tibériade presque sur la limite des deux contrées. Il portait le titre de tétrarque.

3° La Trachonitide, l’Iturée, avec la Gaulanitide et la Panée, formaient une autre division sous l’administration du tétrarque Philippe dont la résidence était fixée à Césarée de Philippe.

Une autre encore, mentionnée dans l’Evangile, était hors de la Palestine et limitrophe de celle de Philippe au N., c’était l’Abylène de Lysanias.

La Décapole, qui est également mentionnée dans l’Évangile, ne peut figurer en entier sur cette carte ; mais les dix villes qui la composaient sont inscrites sur la grande carte avec un signe particulier.

II. Plan de Jérusalem.

Cette topographie de Jérusalem représente cette ville telle qu’elle devait être au temps de J. C. et quelques années après sa mort, car nous y avons fait figurer la nouvelle ville ou Bezetha qui a été ajoutée par Agrippa l’an 43 de l’ère chrétienne.


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Pl. 5 PALESTINE

divisée
en xii tribus