Annales de pomologie belge et étrangère/Triomphe de Hollande
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Fraise des quatre saisons.
Triomphe de Hollande.
Triomphe de Hollande
Voici à peu près en quels termes cette fraise était annoncée et décrite par M. J. Copyn, pépiniériste à Groenekan (Pays-Bas), dans son prospectus de 1862 :
« Parmi la foule de variétés gagnées pendant ces dernières années, dans le genre fraisier, et qui excellent soit par leur grosseur, soit par leur fertilité, soit par d’autres qualités supérieures, on cherche en vain une fraise perpétuelle, qui puisse dignement remplacer les anciennes variétés, de la Fraise des quatre saisons : cette lacune vient d’être comblée.
» Après vingt ans de semis continués avec persévérance, dans ce genre, M. J. Verkroost, cultivateur à Blauwcapel près d’Utrecht, vient enfin de trouver une variété qui, par sa grosseur, sa saveur exquise et sa grande fertilité, dépasse tout ce que nous connaissions auparavant.
» Le fruit d’une couleur rouge vif, pourpre, foncé du côté du soleil, a la chair ferme, d’un parfum des plus agréables ; il est figuré avec une exactitude scrupuleuse sur la planche ci-jointe. La plante est vigoureuse, les feuilles sont grandes, luisantes, d’un vert clair.
» Tous les amateurs qui ont vu cette fraise chez moi, pendant cet été, l’ont déclarée la plus méritante de toutes celles qui ont été gagnées en ce genre, pendant ces dernières années. »
Sans nous associer complétement à cet enthousiasme, nous dirons que : soit à cause du sol de notre jardin, soit à cause de la sécheresse de ces deux dernières années, nous n’avons pu obtenir des spécimens de cette fraise, aussi beaux que ceux de la planche que nous avons reçue avec l’annonce ci-dessus.
Après sa première production, nous étions même disposé à la rejeter, malgré la recommandation de M. Copyn ; lorsque nous avons vu apparaître la seconde année, sur les jeunes coulants, des fruits, non pas tout à fait aussi gros que ceux figurés, mais cependant très-supérieurs à ceux des anciennes remontantes connues.
Le fraisier Triomphe de Hollande, a un facies très-reconnaissable entre tous ses congénères remontants ; il est trapu, pousse en touffes serrées, donne peu de coulants ; ceux-ci sont courts et ne s’éloignent guère de la plante-mère. Sous le rapport de la fertilité et de la saveur du fruit, il ne laisse rien à désirer, et sera difficilement surpassé.