Annales de pomologie belge et étrangère/Prune grosse quetsche nouvelle


Prune grosse quetsche nouvelle

Prune grosse quetsche nouvelle.

Prune grosse quetsche nouvelle.

(Dorrel.)
Synonymie : Prune nouvelle de Dorrel.

(Spécimen récolté sur espalier.)

Ce fruit est un gain du docteur Dorrel, médecin attaché aux mines de Kullenberg, en Bohême. Il fut communiqué à notre collègue, M. Liegel, de Braunau, et ce dernier nous en envoya des scions en 1856. Depuis lors, cet arbre est cultivé dans notre jardin de Namur, en espalier et en pyramide. Il se comporte très-bien sous ces deux formes.

Cette prune a été présentée à l’examen de la Commission de Pomologie en 1860 et en 1861, chaque fois elle a été trouvée excellente et admise à l’unanimité.

Le fruit est gros, ovale ou ovale-arrondi, sa longueur moyenne est de 5 centimètres. Il est irrégulièrement divisé par la rainure qui est très-apparente. Le point pistillaire est gros, rond, roux.

Le pédoncule, long de 25 millimètres, lisse, rougeâtre, est implanté dans une petite cavité.

La peau, violet rougeâtre, marquée de nombreux petits points roux, s’enlève aisément et laisse voir une chair jaune orangée, juteuse, sucrée, relevée d’un goût vineux des plus agréable.

Le noyau, légèrement adhérent, se sépare avec quelques lambeaux de chair ; il est allongé, pointu aux deux bouts ; la rainure dorsale est étroite, les joues légèrement convexes.

L’arbre est d’une vigueur moyenne et son bois gris-brun, les jeunes pousses sont grêles, droites, allongées, rouge-brun d’un côté, vertes de l’autre.

Les feuilles sont amples, ovales, aigues ; elles mesurent 8 à 10 centimètres en longueur sur 5 à 6 centimètres en largeur. Leur serrature est fine et régulière.

Le pétiole, rarement muni de glandes, a 15 millimètres de long.

L’arbre est fertile, il se prête aisément aux diverses formes que l’on désire lui donner, notamment à la forme pyramidale.

Cette nouvelle prune mûrit dans la première quinzaine de septembre.

A. Royer.