Traduction par Eugène Talbot.
Œuvres complètes de XénophonHachetteTome 2 (p. 433-440).


AGÉSILAS[1].


LIVRE PREMIER.


CHAPITRE PREMIER.


Famille d’Agésilas ; sa patrie, ses exploits en Asie, ses vertus.


Je sais qu’il n’est pas facile de louer dignement les vertus et la gloire d’Agésilas ; cependant j’essayerai. En effet, parce qu’il fut un homme accompli, il ne serait pas bien que, pour cela, il n’obtînt pas des éloges, même au-dessous de son mérite.

En ce qui regarde sa noblesse, qu’a-t-on à dire de plus grand et de plus beau, sinon que, parmi ceux qui actuellement encore sont appelés progones[2], on peut citer son rang de descendance depuis Hercule, famille non de particuliers, mais de rois enfants de rois ? Et l’on ne pourra leur adresser ce reproche que, tout rois qu’ils étaient, leur ville fut obscure ; mais, de même que leur race était la plus illustre de leur patrie, ainsi leur ville était la plus renommée de la Grèce. Aussi ne sont-ils point les premiers des seconds, mais les chefs des chefs. Un commun éloge doit unir la patrie d’Agésilas avec sa famille : car si sa ville natale, éloignée de tout sentiment jaloux de la souveraine autorité de ses rois, n’entreprit jamais de les en dépouiller, ces rois, à leur tour, n’aspirèrent jamais à une royauté plus étendue que leur premier pouvoir. Aussi, tandis qu’on n’a vu nulle autre part aucun gouvernement, démocratie, oligarchie, tyrannie ou royauté, subsister sans interruption, chez eux la royauté est restée permanente.

Ce n’est pas tout : Agésilas fut jugé digne du pouvoir avant de commander, et en voici la preuve. Après la mort du roi Agis, des prétentions au pouvoir s’étant élevées entre Léotychide, fils d’Agis, et Agésilas, fils d’Archidamus[3], les citoyens décidèrent que l’héritier le plus méritant était Agésilas, en raison de sa naissance et de sa vertu, et on le choisit pour roi[4]. Quand on voit le choix d’une république puissante, dont les premiers citoyens jugent un homme digne de la plus haute fonction, quel témoignage faut-il encore pour prouver que sa vertu le rendait digne du pouvoir avant de l’exercer ?

Passons maintenant à ce qu’il fit pendant son règne : en voici le récit. Ses actes, à mon avis, mettront son caractère dans le jour le plus vif. Agésilas, disons-nous, fut élu roi tout jeune encore. Il venait d’entrer en fonctions, quand on annonce que je roi de Perse réunit une nombreuse armée de mer et de terre contre les Grecs. Une délibération s’étant ouverte entre les Lacédémoniens et leurs alliés, Agésilas promet que, si on lui donne trois cents Spartiates, deux mille Néodamodes[5], et un bataillon d’à peu près six mille alliés, il passera en Asie, contraindra le Barbare à faire la paix, ou, s’il veut absolument la guerre, lui donnera assez d’occupation pour ne point marcher contre les Grecs. Tout le monde est enchanté du désir exprimé d’attaquer chez lui le Perse qui, jusque-là, était passé en Grèce, de le provoquer sur son territoire au lieu de l’attendre pour le combattre, de songer à vivre de son bien plutôt qu’à défendre seulement celui des Grecs ; enfin l’on regarde comme un fait des plus glorieux de lutter non plus en faveur de la Grèce, mais pour l’empire de l’Asie. Agésilas réunit ses troupes[6] et met à la voile ; mais comment faire mieux apprécier son talent de général qu’en racontant ce qu’il fit ? Or, voici son début en Asie.

Tissapherne avait juré à Agésilas que, s’il acceptait une trêve jusqu’au retour des messagers qu’il avait envoyés au roi, il lui accorderait la liberté des villes grecques d’Asie, et, de son côté, Agésilas s’était engagé par serment à observer loyalement la trêve, en accordant un délai de trois mois. Tissapherne manqua aussitôt à son serment. Au lieu de la paix, il sollicita du roi l’envoi de nouveaux renforts. Agésilas, s’en étant aperçu, respecta cependant la trêve.

Or, c’est, selon moi, un trait fort remarquable d’avoir, d’une part, en montrant Tissapherne parjure, rendu la foi de celui-ci suspecte aux yeux de tous ; d’autre part, en se montrant lui-même constant dans sa parole et fidèle observateur des traités, d’avoir amené les Grecs et les Barbares à se fier à lui pour toutes les transactions qu’il eût pu souhaiter[7].

Cependant Tissapherne, fier de ses nouvelles troupes, déclare la guerre à Agésilas, s’il ne sort à l’instant de l’Asie : les alliés et ceux des Lacédémoniens qui étaient présents paraissaient effrayés, croyant que les forces inférieures d’Agésilas ne pourraient pas tenir contre les troupes nombreuses du roi ; mais Agésilas, d’un visage serein, charge les envoyés de Tissapherne de le remercier vivement de ce que, par son parjure, il a rendu les dieux ennemis des Perses et alliés des Grecs. Sur-le-champ, il ordonne aux soldats de se préparer à la campagne ; enjoint aux villes, par où il doit passer pour se rendre en Carie, de lui préparer des vivres, et fait avertir les Ioniens, les Éoliens et les Hellespontins de lui envoyer des renforts à Éphèse.

Cependant Tissapherne, sachant qu’Agésilas n’avait point de cavalerie, la Carie ne se prêtant point aux manœuvres hippiques, sentant du reste qu’il leur garde rancune de sa perfidie, et ne doutant pas qu’il ne se jetât dans la Carie, sa résidence, y fait passer toute son infanterie, et entoure de sa cavalerie les plaines du Méandre, persuadé qu’il écrasera les Grecs tous ses chevaux, avant qu’ils arrivent au pays où les chevaux ne pouvaient agir. Mais, au lieu d’aller en Carie, Agésilas, faisant un détour soudain, s’avance vers la Phrygie, recueille, dans sa marche, les troupes à mesure qu’elles arrivent, prend les villes de force, et, grâce à cette invasion imprévue, fait un immense butin. Son talent de général se révéla surtout au moment où la guerre étant déclarée, et la ruse, par cela même, devenant juste et autorisée[8], il montra que Tissapherne n’était qu’un enfant en fait de ruses, tandis que lui profitait sagement de l’occasion pour enrichir les villes alliées. On avait fait des prises si considérables, que tout se vendait à vil prix : il avertit donc ses alliés de venir acheter, les prévenant qu’il ne tarderait pas à conduire son armée vers la mer ; en même temps il recommanda aux vendeurs d’inscrire sur leurs registres le prix de chaque effet vendu et de le livrer ensuite ; de sorte que les alliés, n’ayant rien déboursé jusqu’alors, réalisèrent de grands profits, sans nuire au trésor public. De plus, chaque fois que des transfuges, suivant l’habitude, en passant aux troupes du roi, s’offraient à guider les convois d’argent, il disposait tout pour les faire enlever par ses alliés, qui trouvaient là tout ensemble profit et gloire ; et cette conduite ne tarda pas à lui faire beaucoup d’amis[9].

Convaincu de plus qu’une armée ne saurait tenir longtemps dans un pays ruiné et désert, tandis qu’elle trouve toujours de quoi vivre dans une région peuplée et cultivée, il ne cherchait pas seulement à soumettre les ennemis par les armes, mais à les gagner par sa modération. Aussi recommandait-il souvent à ses soldats de ne pas traiter les prisonniers en criminels, mais de les ménager comme des hommes. Parfois même, lorsqu’il levait le camp, s’il s’apercevait que les marchands y laissaient de petits enfants, que beaucoup vendaient dans l’embarras de les porter et de les nourrir, il veillait à ce qu’on les conduisît en lieu sûr[10]. Quant à ceux que la vieillesse faisait garder comme prisonniers, il donnait ordre qu’on eût soin d’eux, et qu’on les mît à l’abri des chiens et des loups. Ceux donc qui appréciaient ces traits d’humanité, et les prisonniers mêmes, s’affectionnaient à lui. Toutes les villes qu’il avait conquises, il les dispensait des devoirs des esclaves envers les maîtres ; il n’exigeait que l’hommage de l’homme libre envers le magistrat ; en sorte que les places imprenables par la force de leurs murailles, on les soumettait par la douceur.

Comme dans les plaines de la Phrygie il ne pouvait tenir la campagne contre la cavalerie de Pharnabaze, il résolut de se procurer cette espèce de troupes, afin de n’être pas obligé de faire la guerre en fuyant. Il charge donc les plus riches de toutes les villes du pays de nourrir des chevaux, et il déclare que quiconque fournira un cheval, un équipement et un bon soldat, sera exempt de service. Aussitôt tous s’empressent de répondre à ses désirs avec la même ardeur que s’ils eussent cherché quelqu’un pour mourir à leur place. Il désigne les villes d’où l’on tirerait les cavaliers, convaincu que les cités qui élèveraient des chevaux en auraient bientôt la passion et donneraient une bonne cavalerie. Or, c’est un trait digne d’admiration d’avoir su se créer sur-le-champ une cavalerie forte et en mesure d’agir.

Le printemps venu, il rassemble toute son armée à Éphèse[11] ; et, dans le dessein de l’exercer, il propose des prix aux troupes de cavalerie qui manœuvreront le mieux, aux hoplites qui auront le corps le plus robuste, aux peltastes et aux archers qui montreront le plus d’adresse. Il fallait voir les gymnases remplis d’hommes qui s’exerçaient ; l’hippodrome couvert de cavaliers occupés d’évolutions, tandis que les archers et les gens de trait tiraient à la cible. La ville tout entière, où il se trouvait, présentait un spectacle intéressant. L’agora était pleine d’armes de toute espèce et de chevaux à vendre ; ouvriers en airain, en bois, en fer, en cuir, en peinture, tous travaillaient à la fabrication des armes : on eût pris Éphèse pour un atelier de guerre. Rien surtout n’inspirait plus de confiance que de voir Agésilas lui-même et ses soldats couronnés de fleurs, aller, à leur sortie des gymnases, consacrer leurs couronnes à Diane. Car, où l’on voit les hommes respecter les dieux, s’exercer à la guerre et ne songer qu’à obéir aux chefs, comment ne pas trouver là matière à boa espoir ? Persuadé de plus que le mépris de l’ennemi donne du cœur à combattre, il ordonne aux crieurs de vendre nus les Barbares pris par les maraudeurs. Les soldats, en voyant ces corps blancs parce qu’ils ne se déshabillaient jamais, mous et chargés d’obésité parce qu’ils étaient toujours sur des chars, comprenaient bien que pour eux ce ne serait qu’un combat contre des femmes.

Il déclare encore à ses soldats qu’il va les mener par le plus court dans la partie la plus fortifiée du pays, afin qu’ils s’y préparent l’esprit et le corps pour combattre avant peu. Cependant Tissapherne croit à une seconde ruse d’Agésilas, et que son dessein est réellement de fondre sur la Carie. Il fait donc passer son infanterie en Carie, comme la première fois, et place de même sa cavalerie dans la plaine du Méandre. Agésilas, qui n’avait point menti, se dirige immédiatement, suivant sa parole, vers la province de Sardes[12], marche trois jours à travers le désert, sans rencontrer l’ennemi, et procure à son armée des vivres en abondance. À la quatrième journée, paraissent les cavaliers ennemis. Le commandant[13] donne ordre au chef des skeuophores de passer le Pactole et d’asseoir un camp ; et là, ceux-ci, voyant quelques valets des Grecs s’écarter pour piller, en tuent un grand nombre. Mais Agésilas, qui s’en aperçoit, envoie sa cavalerie pour les secourir. De leur côté, les Perses, voyant arriver ce renfort, rassemblent la leur et la font avancer en ordre de bataille. Alors Agésilas, remarquant que les ennemis n’ont pas d’infanterie, tandis qu’il ne lui manquait à lui pas une de ses forces, juge que c’est le moment d’engager l’action s’il peut. Les victimes immolées, il fait avancer sa phalange contre la cavalerie ennemie ; il ordonne aux hoplites, qui ont dix ans de service, d’arriver au pas de course, et aux peltastes de précéder en courant : il recommande aux cavaliers de charger, tandis qu’il suivrait en personne avec le reste de l’armée.

La cavalerie est reçue par les meilleurs soldats des Perses ; mais bientôt tout le danger venant à peser sur eux, ils fuient, et les uns tombent à l’instant dans le fleuve, les autres sont mis en déroute. Les Grecs les poursuivent et s’emparent de leur camp : les peltastes, selon leur habitude, se mettent à piller. Agésilas enveloppe tout de son armée, ne fait qu’un camp de celui des ennemis et du sien ; puis, apprenant le trouble des ennemis qui s’accusent les uns les autres de l’échec, il marche aussitôt sur Sardes. Là, tandis qu’il brûle et ravage les maisons de la ville, il fait annoncer aux habitants que quiconque désire la liberté peut se joindre à lui, et que, s’il en est qui veulent asservir l’Asie, ils viennent en armes se mesurer contre ses libérateurs. Personne n’osant paraître, il se porte librement partout ; voyant les Grecs, qui jusqu’alors avaient été forcés de ramper, honorés par ceux mêmes qui les outrageaient ; réduisant ceux qui exigeaient les honneurs divins à n’oser plus même regarder les Grecs ; protégeant contre la dévastation le territoire de ses alliés, et dévastant celui des ennemis au point d’envoyer en deux ans plus de deux cents talents comme dîme au dieu de Delphes.

Cependant le roi de Perse, regardant Tissapherne comme la cause de ces désordres, envoie Tithraustès lui couper la tête, exécution qui rend les affaires des Barbares encore plus désespérées et celles d’Agésilas plus florissantes[14]. Tous les peuples envoient des députations lui demander son amitié ; plusieurs même passent de son côté, dans l’espoir d’être libres, an sorte qu’Agésilas se trouve chef non-seulement des Grecs, mais d’un grand nombre de Barbares.

Toutefois, ce qui mérite surtout notre admiration, c’est qu’après s’être assuré la possession d’un grand nombre de villes sur le continent, et de plusieurs îles, après que sa ville natale lui eut envoyé une flotte[15], après avoir conquis tant de gloire et de puissance, lorsqu’il pouvait profiter à son gré de ces nombreux et brillants avantages, au moment où il nourrissait le projet et l’espoir de renverser un empire dont les forces furent souvent tournées contre la Grèce, il ne se laissa dominer par aucune de ces considérations. Dès qu’il lui vient des magistrats de son pays l’ordre de venir au secours de la patrie, il obéit avec autant de docilité que s’il se fût trouvé seul contre cinq dans le conseil des éphores ; faisant voir par là que toute la terre n’était rien à ses yeux en comparaison de la patrie, qu’il ne préférait pas de nouveaux amis aux anciens, ni des profits sans gloire et sans dangers à des périls où l’appelaient l’honneur et la justice.

Tout le temps, du reste, qu’il garda le commandement, il tint la conduite d’un roi digne d’éloges. En effet, dans toutes les villes vers lesquelles il navigua pour y imposer son autorité, et qu’il trouva en proie à l’anarchie, depuis la chute de la puissance d’Athènes, il fit si bien que, sans exil, sans peine de mort, il rétablit la concorde entre les citoyens et une prospérité durable. Aussi tous les Grecs d’Asie, comme si on leur eût enlevé, non pas un chef, mais un père, un ami, furent-ils désolés de son départ : ils montrèrent, d’ailleurs, qu’ils n’avaient point pour lui une amitié fardée ; ils vinrent spontanément avec lui au secours de Lacédémone, et cela, avec la conviction qu’ils auraient à combattre aussi forts qu’eux. Telle fut la fin de ses exploits en Asie[16].



  1. Plusieurs savants, particulièrement Walkenaër, Lennep, Wyttenbach, Wolf, Bernhardy et Sievers, ont mis en doute l’authenticité de cet opuscule. Cette opinion a été combattue par Zeun, Weiske, Schneider, Dindorf, Delbrück, Manson, Kühn et Baumgarten. Les lecteurs studieux trouveront les éléments de cette discussion dans les éditions respectives que ces philologues ont données de Xénophon. Mais on recourra surtout avec fruit au livre spécial de Charles-Gustave Heiland : Xenophontis Agesilaus, cum adnotatione et prolegomenis de auctore et indole libri, edit. nova, Leipsig, 1867, ou l’on trouvera le résumé de ce débat, avec une conclusion favorable à l’authenticité de l’ouvrage. C’est cette édition que nous avons eue sous les yeux pour le texte et pour les notes de notre traduction. — Cf. les biographies spéciales d’Agésilas dans Plutarque et dans Cornélius Nepos.
  2. C’est-à-dire ancêtres, descendants d’Hercule, chef de la dynastie des rois de Sparte. — Cf. Cornélius Nepos, Agés. I, et plus loin, Gouv. des Lacéd., chap. XV.
  3. Voy. Hist. gr. t III, III. — Cf. Plutarque, Agésil., III, et Cornelius Nepos, Agés., I.
  4. Il avait alors quarante-trois ans.
  5. Ceux des Hilotes qui avaient été rendus à la liberté
  6. À la ville de Géreste.
  7. Cf. Élien, Hist. div., XIV, 2, et Cornélien Nepos, Agésil., II.
  8. De Pauw, dans ses Recherches historiques sur les Grecs, n’admet point, et avec raison, selon nous, cet emploi de la ruse dans les transactions, ni même dans les hostilités. Son jugement sur Agésilas se ressent de cette exclusion formelle de toute espèce de procédé entaché de dol et de fourberie. Voici, du reste, ce qu’il dit du roi de Sparte. C’est un contre-poids à ce que l’éloge de Xénophon peut offrir, en quelques passages, de louange enthousiaste et excessive ; « On distingue ordinairement parmi le vulgaire des Spartiates, le roi Agésilas, parce que Xénophon, entraîné alors dans le parti de Lacédémone, a fait un éloge très-fastidieux de ce prétendu héros, qui ne fût jamais dans la réalité qu’un brigand insigne Toutes ses expéditions en Asie et en Égypte n’eurent, de l’aveu même de ses panégyristes, d’autre but que d’amasser de l’argent par le pillage et la déprédation. Il rapporta de la Lydie, de la Phrygie et de l’Égypte douze cent vingt talents, c’est-à-dire près de six millions de livres, sans compter la solde et l’entretien de ses troupes, qui vécurent partout à discrétion sur le territoire des ennemis ou de ceux qu’un appelait ainsi. »
  9. Passage difficile et controversé.
  10. Variété de leçons et passage controversé.
  11. Cf. Hist. Gr. III, IV. Plutarque, Agésil., IX.
  12. Dans les plaines de l’Hermus, fleuve qui descend dans la mer Égée, et reçoit le Pactole.
  13. Tissapherne.
  14. Tithraustès conclut avec Agésilas une trêve de six mois.
  15. Agésilas mit à la tête de cette flotte Pisandre, son beau-frère.
  16. Il y laissa Euxène comme harmoste, avec quatre mille soldats.