REMARQUES À PROPOS D’UNE NOTE RÉCENTE DE M. G. LE BON[1]



Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. CXXX, p. 1072, séance du 17 avril 1900.


M. Le Bon a remarqué que le bromure de baryum radifère lumineux, préparé à l’usine de List (Hanovre) sur les indications de M. Giesel, a la propriété de perdre sa luminosité quand on le chauffe et de la reprendre par refroidissement. Cette propriété a déjà été signalée par M. Giesel lui-même[2].

Ont été de même l’objet de publications antérieures de M. Becquerel, de M. Giesel, de Mme Curie et de moi :

La propriété des sels de baryum lumineux de perdre en partie leur luminosité à l’humidité[3], les propriétés du phosphore humide[4], l’émission possible de matière par les corps radioactifs[5], l’absence de polarisation des rayons du radium[6].

M. Le Bon parle, dans sa Note, de la lumière noire ; les rayons qu’il désigne ainsi et qu’il a utilisés dans certaines expériences[7] sont des rayons calorifiques infra-rouges. Graham Bell a montré en 1880 que l’ébonite est transparente pour ces rayons[8].





  1. Comptes rendus, 2 avril 1900, p. 891.
  2. Wied. Ann., t. LXIX, p. 91.
  3. Giesel, Wied. Ann., t. LXIX, p. 91.
  4. Mme Curie, Revue gén. des Sciences, 31 janvier 1899.
  5. Curie, Comptes rendus, 5 mars 1899 et 8 janvier 1900.
  6. H. Becquerel, Comptes rendus, 27 mars 1899.
  7. Revue scientifique, 11 février 1899.
  8. Ann. de Chim. et de Phys., 5e série, t. XXI, p. 394, et t. XXIII, p. 430.