Œuvres complètes de Buffon, éd. Lanessan/Histoire naturelle des minéraux/Aventurine
AVENTURINE
Le feldspath et toutes les pierres transparentes qui en tirent leur origine ont des reflets chatoyants ; mais il y a encore d’autres pierres qui réunissent à la lumière flottante et variée du chatoiement des couleurs fixes, vives et intenses, telles que nous les présentent les aventurines et les opales.
La pesanteur spécifique des aventurines est à très peu près la même que celle du feldspath[1] : la plupart de ces pierres, encore plus brillantes que chatoyantes, paraissent être semées de petites paillettes rouges, jaunes et bleues, sur un fond de couleur plus ou moins rouge ; les plus belles aventurines ne sont néanmoins qu’a demi transparentes ; les autres sont plus ou moins opaques, et je ne les rapporte au feldspath qu’à cause de leurs reflets légèrement chatoyants et de leur densité qui est à très peu près la même ; car les unes et les autres pourraient bien participer de la nature du mica, dont les paillettes brillantes contenues dans ces pierres paraissent être des parcelles colorées.
- Notes de Buffon
- ↑ Feldspath, 26 466 ; aventurine demi-transparente, 26 667 ; aventurine opaque, 26 426. Table de M. Brisson.