Librairie de L. Hachette et Cie (p. 264-265).

XCVIII

ENTRÉE TRIOMPHANTE DE JÉSUS DANS JÉRUSALEM.



Le lendemain, Notre-Seigneur étant arrivé près de Bethphagé, à la montagne qu’on appelle des Oliviers, appela deux de ses disciples et leur dit :

Allez à ce village qui est devant vous ; quand vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun homme n’est encore monté ; détachez-le, et amenez-le-moi. Et si quelqu’un vous dit : « Que faites-vous ? » Dites : « Le Seigneur en a besoin. » et aussitôt on vous le laissera emmener. »

Et s’en allant, ils trouvèrent l’ânon attaché dehors, à la porte, entre deux chemins, et ils le délièrent. Quelques-uns de ceux qui étaient là leur dirent :

« Que faites-vous ? Pourquoi déliez-vous cet ânon ? »

Ils répondirent comme Jésus le leur avait commandé, et ils les laissèrent emmener l’ânon.

Ils conduisirent l’ânon à Jésus, ils mirent leurs vêtements sur son dos et Notre-Seigneur s’assit dessus. Et plusieurs étendaient leurs vêtements par terre le long de la route ; d’autres coupaient des branches d’arbres et les jetaient sur le chemin.

Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient, criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le fils de David ! Hosanna au plus haut des cieux ! »

Quelques Pharisiens qui se trouvaient parmi le peuple lui dirent :

« Maître, faites taire vos disciples. »

Il leur répondit :

« Si ceux-ci se, taisent, les pierres même crieront. »

Petit-Louis. Comment les pierres pouvaient-elles crier ?

Grand’mère. Notre-Seigneur veut dire qu’il y avait un tel entraînement, un tel enthousiasme parmi ce peuple, qu’il était impossible de le faire taire, et que rien ne l’empêcherait de crier Hosanna, c’est-à-dire Gloire à Dieu, en son honneur.