Alphonse Lemerre (p. 15-16).

IV

LAUS TUA


 
Je chanterai toute ma vie
En mes vers lumineux et bons
Ce qui fait toute mon envie,

Tes yeux noirs comme des charbons,
Et ton nez grave, fier et digne,
Pareil à celui des Bourbons ;

Et toute ta démarche insigne,
Depuis tes pieds miraculeux
Jusqu’à ton cou de noble cygne.


Je dirai les beaux rêves bleus
Que je trouve à toutes les heures
Au fond de ton lit fabuleux,

Les longs regards dont tu m’effleures
Pendant le silence des nuits,
Et puis les larmes que tu pleures,

Et tes aveux profonds, et puis,
Après, les charmantes caresses
Dont tu réchauffes mes ennuis,

Ô la plus belle des maîtresses !